INTERVIEW – Hélène Rollès : “Mon succès a forcément créé de la jalousie”

GALA A 30 ANS – Quand Gala débarquait en kiosques pour la première fois en 1993, Hélène Rollès, star de la série Hélène et les garçons, squattait les premières places du Top 50 et faisait rêver chaque soir sur TF1 des millions de téléspectateurs. Voyage dans le temps avec l’idole de toute une génération.

Hélène Rollès, “une fille comme les autres” ? Pas tout à fait… La star de la sitcom phénomène Hélène et les garçons a eu beau jouer la carte de la simplicité dans les couplets de son plus gros tube, elle n’en reste pas moins l’une des plus grandes vedettes des années 1990. Notamment durant l’année 1993, où, couronnée du succès insolent de la série (jusqu’à 6,5 millions de téléspectateurs sur TF1), elle a parcouru les routes de France à la rencontre de son public pour sa première tournée des Zénith. À l’occasion des 30 ans du lancement de votre magazine Gala, elle a accepté de revenir sur cette année charnière dans sa carrière. Pendant quelques minutes, loin de la cafète et sans rires pré-enregistrés, Hélène a délaissé Nicolas, Laly, José et les autres et s’est plongée dans des souvenirs pas si lointains…

Gala.fr : En quoi l’année 1993 représente un tournant dans votre carrière de chanteuse et de comédienne ?

Hélène Rollès : Ça a été un vrai tourbillon ! 1993, c’était juste après la folie de la série Hélène et les garçons, mais c’était surtout l’année de ma première tournée. C’était la première fois que je montais sur scène. Mon tout premier concert, je m’en rappelle, c’était au Zénith d’Amiens. Je me demandais comment j’allais être accueillie sur scène, comment ça allait se passer, et finalement, ça a été un truc de folie qui ne s’est pas arrêté par la suite.

Cette tournée de deux mois, et ces sept dates complètes au Zénith de Paris, ça symbolisait quoi ?

C’était la toute première fois que je rencontrais mon public mais surtout, c’était la première fois que je faisais une scène. La plupart des artistes se rodent pendant des années alors que moi ma première expérience, c’était le Zénith. Mais ça s’est bien passé et ça reste un super souvenir.

Quel était le public qui venait voir Hélène en concert ?

Le même public qu’aujourd’hui : des petits, des moyens et des grands ! Un vrai public familial. J’y ai autant vu des étudiants en médecine que des personnes en maisons de retraite ou des enfants de maternelle. Il y avait vraiment de tout, c’était impressionnant.

« On ne pouvait plus sortir de chez nous »

Votre succès était tel qu’en mai 1993, vous avez provoqué une émeute à Cannes avec les autres acteurs de la série. Vous vous souvenez de ce moment ?

C’était un truc de fou. On savait déjà qu’on était connus parce qu’on ne pouvait plus sortir de chez nous. Mais je n’avais jamais vraiment réalisé l’ampleur du phénomène. Je n’en ai pris conscience qu’une fois que c’était terminé, quand j’ai pris du recul en 1995 après ma série de concerts à Bercy.

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Quel a été le déclic ?

Un jour, je suis rentrée dans une maison de la presse et j’ai vu sur l’étal tous les magazines télé de l’époque. C’est pas compliqué : il y en avait 20, et il y avait ma photo sur chacun d’entre eux ! Ce jour-là je me suis dit : « Tiens, celui qui ne m’aime pas, il est quand même obligé d’acheter ma photo ». Ça m’a bien fait rire.

À la même époque, le journal britannique The Sunday Times évoque le phénomène Hélène et les garçons et vous rebaptiste “The New Bardot”. Comment vous l’avez vécu ?

Ça me passait un peu au-dessus tout ça… Même si c’était flatteur, d’autant plus que j’adorais Brigitte Bardot. Pour moi c’était une fille extra de par son parcours, son amour pour les animaux… Je l’aimais bien, oui, c’est certain que c’était flatteur…

Vous l’avez gardée cette coupure de presse ?

Peut-être que ma mère l’a encore quelque part…

« On disait que j’étais une horreur ou que j’étais débile »

En France, en revanche, la presse a été moins tendre avec vous…

Je ne m’y intéressais pas trop : il n’y avait que des articles qui me descendaient constamment. Certains disaient même que j’étais une horreur ou que j’étais débile. Finalement, ce n’était que l’avis de quelques personnes et ça n’était pas bien grave… Mais c’est vrai que quand on déboule de nulle part et qu’en à peine deux ans on rencontre le succès comme ça m’est arrivé, ça crée forcément de la jalousie…

Hélène et les garçons, aujourd’hui, ça pourrait encore fonctionner ?

Mais c’est toujours diffusé, il y a encore des personnes qui regardent sur le câble ! Il y a des gamins qui découvrent Hélène et les garçons et, bien sûr, des nostalgiques. Après, c’est vrai que ça a vieilli, je ne dis pas que ça pourrait être diffusé comme à l’époque sur une grande chaîne en fin d’après-midi.

Vous étiez suivie par des millions de jeunes !

Oui, il y avait jusqu’à 6,5 millions de téléspectateurs mais il faut remettre les choses dans le contexte : il y avait moins de chaînes, il n’y avait pas Internet, c’était nouveau… Mais oui c’était énorme !

« On est vraiment comme une famille »

Aujourd’hui, les aventures d’Hélène, Nicolas et les autres continuent dans Les mystères de l’amour. Ça fait quoi de tourner avec les mêmes collègues qu’il y a 30 ans ?

C’est super agréable, on se connaît tellement par coeur ! C’est des crises de rire, de la bienveillance… Il faut dire qu’avec tout ce qu’on a traversé, on est unis pour la vie.

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Vous vous fréquentez en dehors des tournages ou très peu finalement ?

Pas plus que ça, sauf si on le décide. On est vraiment comme une famille. Quand on a la chance de retourner aux Antilles (où la bande a tourné les épisodes de la série Les vacances de l’amour, ndlr) on partage nos chambres, on fait tout ensemble, on s’éclate quoi !

Quel conseil donneriez-vous à la Hélène Rollès de l’époque ?

Je lui dirais d’en profiter plus ! Alors oui, j’ai profité de certaines choses comme les voyages, mais quand on travaille beaucoup on a moins le temps de faire des choses à côté.

Il y a-t-il des projets que vous n’avez pas pu accomplir ? Voire même des regrets ?

Non… J’étais sur mon île déserte avec Jean-Luc Azoulay (le créateur des sitcoms AB), bien gardée, bien cachée, je n’ai pas vraiment eu de propositions. C’est comme ça, je ne le regrette pas !

Vous ressentez quand même une fierté face à votre parcours ?

Je ne sais pas si c’est le mot mais en tout cas j’ai fait de mon mieux. J’en garde des souvenirs merveilleux… J’ai en tête des visages, des sourires, bref, que du bonheur !

« La chanson, ça n’est pas terminé »

On parlait de votre toute première tournée de 1993. Une prochaine tournée, celle des 30 ans par exemple, est-elle d’actualité ?

(Rires) C’est drôle, tout le monde n’arrête pas de me le demander ! C’est en pourparlers, rien de certain encore, mais moi je dis « pourquoi pas ? ». En tout cas, la chanson, ça n’est pas terminé.

Vous êtes indissociable de votre personnage Hélène Girard : jusqu’à quand pensez-vous l’incarner ?

Ah mais attention je n’ai pas été que Hélène Girard ! Je suis Hélène Vernier maintenant, je vous rappelle qu’Hélène est mariée à Nicolas ! Et j’ai aussi été Hélène Watson à un moment donné (rires). On verra bien ! Tant que les gens veulent voir Hélène et Nicolas, eh bien, ils les verront.

1993 en résumé, pour vous, ça s’est passé comment ?

Entre l’émerveillement et l’extraordinaire. Ça a vraiment été un truc de dingue.

Retrouvez Hélène Rollès dans Les mystères de l’amour, tous les samedis et dimanche à 19h45 sur TMC. L’album Hélène (JLA Productions) est toujours disponible.

Crédits photos : Cédric Perrin / Bestimage

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PHOTOS – 50 ans de Johnny Hallyday, coup de foudre d’Emmanuel et Brigitte Macron… Les 30 événements qui ont marqué 1993

En cette année 1993, afin de fêter comme il se doit ses cinquante ans, Johnny Hallyday décide d’offrir à ses fans trois concerts exceptionnels au Parc des Princes à Paris. L’événement se nomme « Retiens la nuit », mais c’est surtout l’entrée du chanteur que l’on retiendra…
Johnny décide d’arriver sur scène à pied, en fendant la foule. Entouré d’une dizaine de gardes du corps, un t-shirt rouge et une veste à clous sur le dos, le rockeur aura toutes les peines du monde à rejoindre la scène : pouvant à peine marcher, se faisant toucher et bousculer par les spectateurs, Johnny aurait pu y laisser sa peau. Les images feront le tour de l’Europe !
Le concert compte 52 chansons : un récital énorme avec des amis en guest-stars tels qu’Eddy Mitchell, Michel Sardou et même Sylvie Vartan. Avec une réplique du Golden Gate Bridge de San Francisco comme décor, la scénographie est monumentale. Des poupées à l’effigie du rockeur seront même commercialisées ! Diffusé sur TF1 le 25 juin, le concert rassemble 7 millions de téléspectateurs, un engouement à la hauteur de l’amour que lui portent les Français.

Avant d’être Charlene de Monaco, elle était Charlene Wittstock, nageuse professionnelle. Et c’est en 1993, l’année de la création de notre magazine, que Charlene remporte son premier titre : le championnat junior d’Afrique du Sud.
Née le 25 janvier 1978, Charlene est initiée à la natation par sa mère, Lynette, elle-même professeure dans cette discipline. En 1990, lorsque la famille déménage à Johannesbourg, la jeune future princesse commence à s’entraîner de manière intensive. Après avoir remporté son premier championnat en 1993, elle abandonne ses études pour se consacrer entièrement à sa passion qu’elle exercera avec succès lors de nombreuses compétitions.
C’est en 2000 que le prince Albert croise pour la première fois la belle athlète : lorsqu’il lui remet une médaille sur le 200m dos crawlé au Mare Nostrum, une compétition monégasque.
En 2006 ils s’affichent publiquement ensemble pour la première fois. S’en suivra un mariage le 1er juillet 2011.
La princesse Charlene de Monaco et le prince Albert sont, depuis, les heureux parents de deux enfants : Jacques et Gabriella.

En 1993, Brigitte Trogneux, épouse de André-Louis Auzière et professeure de Français, enseigne le théâtre au lycée de La Providence à Amiens. Au sein de l’atelier qu’elle anime, Emmanuel Macron âgé de 15 ans prépare la représentation de fin d’année. Il connaît bien la fille de Brigitte, Laurence, qu’il côtoie alors en classe de seconde.
Brigitte et Emmanuel travaillent ensemble, répétant les scènes touts les semaines jusqu’à la fin de l’année scolaire, puis encore l’année d’après. C’est alors qu’il est en première qu’Emmanuel Macron tombe fou amoureux de celle qui est sa professeure depuis un an. L’attirance est réciproque et le couple vit son histoire d’amour en secret.
De leur première rencontre, Brigitte Macron dit avoir retenu son intelligence par laquelle elle a été « subjuguée ». L’histoire d’amour entre Brigitte et Emmanuel est mal vue par leur entourage.
Emmanuel Macron est donc poussé par ses parents à partir à Paris pour passer son bac, mais sa relation avec Brigitte devient de plus en plus sérieuse malgré la distance.
Brigitte Macron, alors mère de trois enfants, se sépare de son mari et part rejoindre Emmanuel à Paris. Elle divorce de son époux en 2006.
Brigitte et Emmanuel Macron se marient en 2007 malgré leurs 24 ans d’écart, et filent toujours le parfait amour.

« Cause I’m your lady, and you are my man »… En 1993, ce refrain est dans toutes les têtes, et sur toutes les radios : la chanson The power of Love sortie en novembre de la même année fait un carton et Céline Dion enchaîne les plateaux télé pour faire la promotion du nouvel album, The Colour of my love, sur lequel le tube figure.
Ce que le public ignore c’est que les mots de Céline sont destinés à celui qu’elle aime depuis de longues années, et avec qui elle est en couple depuis 1988 : son impresario, René Angélil.
Fin 1993, Céline Dion et René Angélil apparaissent dans l’émission de la célèbre présentatrice québécoise Sonia Benezra, et celle-ci, témoin en coulisses de leur amour, les pousse à révéler enfin au monde leur histoire, secrète depuis 5 ans.
Nerveux, René Angélil n’est pas partant : déjà fâché avec la mère de Céline à cause de leur relation, il a peur de mettre en danger la carrière de sa protégée si leur histoire d’amour ne trouve pas d’écho favorable auprès du public.
Persuadée qu’il faut que les fans sachent, Sonia Benezra insiste et c’est en direct, sur son plateau, que Céline Dion et René Angélil avouent pour la première fois être en couple.
Le 17 décembre 1994, Céline Dion épouse son amour de toujours, René Angélil, à Montréal au Canada… The rest is history.

La mort, si jeune, de l’animateur chouchou des Français, Patrick Roy, a beaucoup choqué les téléspectateurs de TF1 ce 18 février 1993. Alors qu’il est en pleine ascension, celui qui anime les jeux de la première chaîne apprend qu’il est atteint d’un cancer des os. Diagnostiqué seulement quelques mois auparavant, en octobre 1992, le cancer ne laissera aucune chance au journaliste.
Patrick Roy entre dans le foyer des Français en 1987, lorsqu’il rejoint TF1. Il anime Les Grandes Oreilles, L’affaire est dans le sac, puis Le Juste Prix qui fait de lui un animateur populaire. Il est également à la tête d’ UneFamille en Or jusqu’en 1992.
En parallèle il rejoint ses amis Philippe Risoli et Christian Morin pour présenter des soirées spéciales intitulées Succès fou.
Le cancer viendra stopper cette ascension, mais sa popularité n’a jamais failli. Près de 3000 personnes se sont rendues à ses funérailles, et ses parents ont avoué avoir longtemps reçu des cadeaux et témoignages. Sa tombe est encore aujourd’hui régulièrement fleurie par des anonymes qui ne l’ont pas oublié.

Le cinquième roi des Belges, frère aîné d’Albert II, et oncle de Philippe, a régné pendant 42 ans sur la Belgique. Baudoin est mort d’un arrêt cardiaque le 31 juillet 1993, alors qu’il était en vacances en Espagne. Deux ans plus tôt, il avait été diagnostiqué comme souffrant de la maladie de Barlow, un syndrome affectant le coeur. Malgré une opération, il ne survivra que quelques mois.
Marié à Fabiola, Beaudoin n’aura pas d’enfant, le couple étant victime de plusieurs fausses couches. Il considère son neveu, Philippe comme son héritier même si c’est d’abord Albert, son frère, qui prend sa suite en 1993.
Le sens du devoir du roi Baudoin, et sa grande compassion ont séduit les Belges qui ont su ne pas s’arrêter à l’image de « roi triste » qu’il a souvent entretenue. Des dizaines de milliers d’entre eux se pressèrent pour s’incliner devant sa dépouille, bouleversés.
La reine Fabiola, son épouse, lui a survécu jusqu’en 1994.

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