Accueil » Célébrités »
INTERVIEW – Hélène Mannarino : “Mon père m’écoute tous les matins à la radio !”
À partir du mercredi 3 février 2021, Hélène Mannarino présente l’émission Incroyables mariages Gitans, nouvelle collection de documentaires diffusée à 21h05 sur TFX. À l’occasion, la journaliste de 30 ans a accordé une interview à Femme Actuelle. Ses parents, sa famille, ses amours, son parcours, sa région… elle se confie
Restez informée
Interviewer Hélène Mannarino, c’est comme passer un moment avec une copine. La neutralité journalistique nous obligerait à ne pas en parler, mais l’honnêteté nous force à le mentionner. L’entretien avec la journaliste qui monte se fait par téléphone (pandémie de coronavirus oblige). Lorsque l’on raccroche, on a l’impression d’avoir discuté avec une bonne amie. C’est l’effet Mannarino : son humour, sa proximité et sa joie de vivre communicative y sont sans doute pour quelque chose. Sans parler de ces petites irruptions dans sa vie privée, à l’autre bout du fil entre le “contrôle EDF, désolée” et l’arrivée de sa maman, qui n’a d’ailleurs pas hésité à se confier sur sa “petite dernière” pour enrichir l’entretien. “Vous avez de la chance, ma mère ne parle jamais aux journalistes !” s’exclame la jeune femme. Après 42 minutes d’interview, on comprend mieux pourquoi le groupe TF1 mise sur elle en la plaçant à l’animation de plusieurs émissions : Incroyables mariages Gitans et Appels d’urgence sur TFX, Rétroscopie sur RMC, ou encore la présentation de journaux télévisés sur LCI. Des programmes qu’elle ne doit pas seulement à sa personnalité, mais aussi – et surtout – à son travail acharné. Un travail qu’elle considère comme son “petit-ami” et qui la pousse à ne dormir que “4 heures par nuit.” D’ailleurs, Europe 1 aussi, ne veut plus se passer de cette journaliste qui, avec son Portrait inattendu, fait pleurer les invités. Des défauts, Hélène Mannarino n’a toutefois pas de mal à s’en trouver. L’humilité, ce petit plus qui aide à son succès ? Nous, on aimerait lui en trouver, mais on doit finalement s’avouer charmées. Vous le serez bientôt aussi : cette journaliste, on n’a pas fini d’en entendre parler.
Présentez-vous en quelques mots…
Hélène Mannarino : J’ai eu 30 ans le 17 juillet 2020. Je suis originaire de Saint-Saulve, dans le nord de la France, près de Valencienne, où j’ai grandi. Je suis très attachée à cette région, j’essaye d’y remonter une ou deux fois par mois, mais en ce moment, c’est compliqué. J’ai un frère et deux sœurs. On essaye de se réunir comme on peut, mais en temps de Covid, on dit “merci” aux groupes Whatsapp !
Quel a été votre parcours ?
H.M. : J’ai fait une année de licence de Communication à Lille, puis une première année de licence d’Histoire. J’ai ensuite fait ma 2e année à distance, en stage à RTL puis au Grand Journal, et j’ai rejoint Ali Baddou en tant que stagiaire et assistante. J’ai fait une école de journalisme, l’IEJ, mais Ali m’a embauchée à La Nouvelle Édition. J’ai arrêté les cours et fait une validation des acquis 4 ans plus tard devant un jury, qui m’a donné un niveau Master. Le journalisme, cette culture de l’info, cette curiosité, c’est quelque chose que l’on a en nous. C’est comme quelqu’un qui sait chanter : il peut se perfectionner, mais il part avec une base.
La vie en région ne vous manque-t-elle pas ?
H.M. : J’aime beaucoup la richesse de la vie parisienne. Elle m’a permis de devenir journaliste. La diversité, la culture, les terrasses… Mais je suis attachée à mes racines. J’ai besoin des deux, c’est mon équilibre. J’adore aussi le Pays basque, où vit mon frère. Je me vois bien y vivre plus tard, partager ma vie entre là-bas et Paris. C’est important pour mon métier de ne pas rester dans ce microcosme parisien !
Votre rencontre avec Jean-Michel Aphatie a-t-elle été déterminante ?
H.M. : Évidemment. Quand j’ai débarqué dans son bureau, j’avais 20 ans et pas grand chose sur mon CV. Il l’a transmis au Grand Journal, ce qui m’a permis de passer des entretiens. Je n’ai pas été pistonnée ! Mais il a donné un petit coup de pied et c’était parti. Grâce à lui, j’ai rencontré Ali Baddou. J’ai énormément appris. J’ai ensuite fait mon chemin toute seule, mais Jean-Michel Aphatie est une personne clef dans ma jeune carrière professionnelle.
« Quand mes invités pleurent, je pleure aussi »
Votre nouveau format, Rétroscopie, sur TMC, fait voyager les stars dans leur futur. Et vous, comment vous voyez-vous plus tard ?
H.M. : Journaliste ! Mariée avec 3 enfants, ou en tout cas en couple. Pourquoi pas en train de faire du surf, le week-end, au Pays basque. En fait, je me vois comme ma mère ! Elle a 63 ans et c’est une femme hyperactive, tournée vers les autres. Et je ne dis pas ça parce qu’elle est à côté de moi en ce moment (rires).
Pour votre Portrait Inattendu, sur Europe 1, vous appelez les proches des personnalités. Que diriez-vous de vos proches, si je les appelais ?
H.M. : [Elle pose la question à sa mère après avoir crié “Maman, il faut que tu m’aides !”, puis nous avoir glissé : “Voilà, vous allez avoir son avis en direct !”] Ma mère dit que ma détermination m’emmène au bout de mes projets, que je suis bienveillante.
Peut-elle aussi nous donner vos défauts ?
H.M. : Ah, les défauts, je vais vous les donner ! Je suis impatiente. Ma mère ajoute “très, très” impatiente. Je suis un peu susceptible et très angoissée. Mais cela me donne un côté perfectionniste.
Vous faites souvent pleurer les invités…
H.M. : Quand mes invités pleurent, je pleure aussi. J’aime montrer qui ils sont réellement sous toutes les couches de médias, de paillettes, les rapprocher des auditeurs, me balader dans leurs souvenirs, revenir à leur paradis perdu. Je pense souvent aux proches avec qui j’ai parfois parlé pendant des heures pour le portrait.
« Mes parents sont inquiets : je suis seule à Paris, je dors 4 heures par nuit… »
Avez-vous déjà souffert de remarques sexistes dans ce milieu ?
H.M. : Votre question est légitime, mais non, je n’ai jamais subi de remarques sexistes. Néanmoins, en tant que femme, on est plus vigilante. J’ai parfois eu l’impression de devoir prouver davantage de choses, mais je sais que le groupe TF1 m’a très vite fait confiance et ici, beaucoup de femmes portent des émissions. Je suis moi-même à la tête de 3 émissions ! Je pense aussi que quand une femme raconte avoir subi une forme de harcèlement ou de violence, toutes sont concernées. L’animatrice Karima Charni, dont je suis proche, a témoigné à ce sujet. C’est comme si j’avais vécu ce qui lui était arrivé : pas parce que c’est mon amie, mais parce que je suis une femme. La solidarité féminine pousse à parler. La solidarité masculine aussi ! Les hommes sont de plus en plus féministes, soutiennent les femmes et le disent. C’est important.
Vous êtes marraine du Sidaction et de l’Opération “Une jonquille contre le cancer”, en soutien à l’Institut Curie. Pourquoi ces causes vous tiennent-elle particulièrement à cœur ?
H.M. : J’ai été élevée avec des parents dans le social, donc j’ai toujours eu cette culture. Pour ce qui est de l’Institut Curie, mon engagement vient du fait que l’on est tous concernés de près ou de loin par le cancer. Cette maladie a touché mon papa. Si je commence à vous en parler, je vais pleurer… [Elle marque une pause]. J’ai vu ce que pouvait être le cancer pour les proches. Quant au Sidaction, c’est un cause pour laquelle il faut se mobiliser, surtout en ce moment. Avec le coronavirus, le festival des Solidays a été annulé en 2020, l’association a perdu un nombre de fonds hallucinant. Je suis aussi la marraine du Refuge, cette année.
« J’ai une sœur institutrice, l’autre est dans les ressources humaines et mon frère est kinésithérapeute »
Que faites-vous quand vous ne travaillez pas ?
H.M. : Je travaille tout le temps ! Les vacances me font peur, je suis une boulimique du boulot ! Le Portrait inattendu ! me monopolise 7 jours sur 7, c’est comme mon petit-ami. Si on oublie cette période de pandémie, disons que je suis le cliché de la fille de 30 ans qui aime la bonne bouffe, faire du shopping, aller au théâtre, sortir avec ses copines, boire des verres en terrasse, danser sur du Beyoncé, du Jenifer ou du Celine Dion. Sinon, je fais beaucoup de sport depuis 3 mois, c’est important de le dire (rires) !
Vous êtes très proche de vos parents. Quel regard portent-ils sur votre carrière ?
H.M. : J’ai quitté la maison à 20 ans, donc mes parents sont fiers de voir que mon travail paie, mais ils sont inquiets. Je suis seule à Paris, je dors 4 heures par nuit… Je suis la petite dernière, c’est normal. Et puis, je suis célibataire. Ma priorité, c’est le travail. J’ai envie de fonder une famille, mais j’ai un rythme compliqué. Et puis avec le confinement… J’aimerais bien trouver quelqu’un. Heureusement, on trouve le réconfort ailleurs, quand on est célibataire ! Dans ma famille, on est tous fiers les uns des autres : mon papa travaille avec des enfants placés, ma maman, engagée en politique, travaille auprès des personnes âgées handicapées. J’ai une sœur institutrice, l’autre est dans les ressources humaines et mon frère est kinésithérapeute. Je dis souvent que si on n’était pas frère et sœurs, on serait meilleurs amis. Et mon père m’écoute tous les matins à la radio. S’il ne m’envoie pas un texto après, je suis en panique !
Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
H.M. : De prendre toujours autant de plaisir à faire ce métier ! J’ai envie d’un monde plus serein. D’autres numéros de Rétroscopie, aussi !
A lire aussi : INTERVIEW – Bruno Sanches : “avec Alex Lutz, ‘Catherine et Liliane’ nous manquent !”
Source: Lire L’Article Complet