INTERVIEW Gabin (Koh-Lanta, Les armes secrètes) éliminé sur décision médicale : « ça fait partie du jeu »

Depuis le début de l’aventure de Koh-Lanta, Les armes secrètes, Gabin souffrait d’une douleur au genou. Une douleur qui s’est intensifiée au fil des épisodes, jusqu’à celui de ce vendredi 9 avril. Le sportif des rouges a été éliminé sur décision médicale. Auprès de Voici.fr, l’aventurier revient sur ce départ soudain, et confie ne rien regretter.

Gabin Koh-Lanta, Les Armes secrètes

Voici.fr : Quitter Koh-Lanta sur une décision médicale, est-ce que c’est le pire des scénarios ?

Gabin : Oui et non, parce que j’ai vécu des super moments. J’ai quand même pu participer à Koh-Lanta. Certes ça reste un peu frustrant parce que je me sentais bien pour la suite. Mais après ça fait partie du jeu aussi. Et les blessures font parties du sport.

Lorsque vous décidez d’appeler le docteur, est-ce que vous vous doutez à ce moment-là que l’aventure est terminée pour vous ?

Je me sentais bien physiquement en terme de vivacité, de forme. Après je sentais que mon genou était ultra-douloureux. Je savais que ça ne sentait pas super bon. Après la nuit que j’avais passée… Je sentais qu’il y avait peu de chance que je puisse revenir.

De quoi souffriez-vous exactement ?

Je m’étais fait une sorte de fissure du ligament, celui qui est derrière le genou. Sur le premier épisode, si on regarde bien, à un moment je trébuche dans l’eau. Et ma jambe a fait une hyperextension, et c’est là que s’est créée la lésion. Du coup, à force de forcer jour après jour dessus…

Et comment allez-vous aujourd’hui ?

Je vais beaucoup mieux. J’ai eu le temps de me remettre, de me soigner, de me remuscler.

Vous n’avez pas eu l’occasion de dire au revoir pour de bon à vos camarades. Cela a dû être difficile ?

Oui, je pense que c’était la chose la plus difficile. Ne pas pouvoir dire au revoir, s’exprimer auprès des gens avec qui on partage sa vie depuis une quinzaine de jours…

Votre départ a permis le retour de Magali, c’est un mal pour un bien ?

Carrément ! Qu’elle puisse se battre pour prouver ce qu’elle vaut. Parce que depuis le début elle était sur la sellette, alors qu’elle montrait qu’elle avait un fort potentiel. Donc effectivement ça faisait plaisir, et ça faisait plaisir aussi de ramener une nouvelle fille sur le camp.

On vous a doucement découvert au fil des épisodes. On a pu voir dans celui de ce soir que vous êtes un peu le gentleman du camp en prenant la défense des filles, c’est des valeurs que vous prônez dans la vraie vie ?

Je ne dirais pas que je suis gentleman, je suis comme dans la vie de tous les jours. J’ai grandi avec des soeurs, j’ai eu une éducation axée sur le partage et l’entraide. Moi qu’on soit fille ou garçon, on est tous logés à la même enseigne. Je vis avec mon temps. On essaye de faire les choses du mieux possible. Après ce n’est pas toujours évident pour tous. Mais dans cette aventure j’ai essayé au maximum de retranscrire les valeurs que j’ai dans la vie.

J’imagine qu’à la suite d’un départ aussi soudain, vous ne rêvez que d’une chose, c’est de repartir.

Bien sûr. Ça donne envie de revenir. Pas pour prendre ma revanche, pour me montrer que je suis capable d’aller plus loin. Parce que comme je disais, physiquement je me sentais bien. Donc forcément, ça donne envie d’y retourner.

Jusqu’où auriez-vous aimé aller dans l’aventure ?

Je ne me suis pas vraiment fixé d’objectif quand je suis parti. Je me suis dit “je pars” et c’est déjà très très bien. C’est déjà une chance de partir en 2020, c’est déjà une chance de participer à Koh-Lanta après toutes les personnes qui candidatent année après année. C’est comme dans mon esprit sur les courses, je m’en fous un peu d’arriver premier. J’ai vécu mon aventure, j’ai kiffé du début à la fin. J’ai eu des récompenses exceptionnelles, j’ai rencontré des gens exceptionnels. Juste déjà ça, c’est un immense souvenir.

Le retour à la vie normale n’a pas dû être simple, surtout en pleine crise sanitaire.

C’est le plus dur je pense, reprendre la réalité en face. La Covid, on l’oublie un peu. Le froid aussi. Je suis revenu en montagne, c’était l’hiver ! Donc le retour à la réalité, ça met une grande baffe dans la figure.

Le plus dur ? L’attente

Quelle a été votre plus belle rencontre sur Koh-Lanta ?

Toute l’équipe, mais la plus belle c’est la rencontre avec Teheiura et son père. On a vraiment partagé un moment exceptionnel.

Quand vous avez découvert que le tournage allait se dérouler en Polynésie, vous n’imaginiez pas une seconde pouvoir rencontrer Teheiura ?

Je n’étais pas fervent de Koh-Lanta… Je connaissais Teheiura de nom mais je n’avais pas toute son histoire en tête (rires). On peut toujours douter, on y pensait sur le camp. Le jour où Lucie est arrivée, tout le monde pensait que c’était Teheiura qui arrivait. On s’est dit qu’on allait peut-être le voir à un moment.

C’est quoi le plus dur sur Koh-Lanta ?

L’attente. On s’aperçoit qu’une journée, c’est ultra-long. Moi je me réveillais en même temps que le soleil. Au final, on était très actifs les premiers jours à faire la cabane, à faire des réserves de bois, à chasser, à pêcher… Mais après, quand les plus grosses choses à faire étaient finies, il fallait attendre les épreuves. Le temps est très long.

Quel aventurier craigniez-vous le plus ?

En stratégie, on ne sait jamais trop ce qui peut se dire face caméra. Je m’entendais avec tout le monde. Après, sportivement, ils avaient un gros niveau en face. J’aurai bien aimé affronter Flavio. Ça aurait été un beau challenge.

Vos proches sont fiers de votre parcours ?

Ils sont plus au taquet que moi ! Ils sont toujours à m’envoyer des messages, donc ils m’empêchent un peu de regarder l’épisode. Mais c’est que de la gentillesse donc c’est cool.

Au final, malgré cette élimination sur décision médicale, vous ne regrettez rien.

Ça fait partie du jeu. J’ai rarement des regrets. Il faut avancer, regarder ce qu’il y a devant soi et pas derrière. Si j’avais des regrets, cela m’empêcherait d’avancer. Donc non, j’essaye de ne pas avoir de regrets.

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