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INTERVIEW Blanka Lipinska, auteure de la saga 365 jours : « Michele Morrone m’excitait tellement ! »
Depuis sa sortie en juin 2020 sur Netflix, le film 365 jours connait un succès fulgurant malgré une vivepolémique sur les réseaux sociaux. Blanka Lipinska, l’auteure du livre dont est inspiré le long-métrage, s’est confiée auprès de Voici à l’occasion de la sorte du Tome 1 en français aux Editions Hugo Roman.
La sortie du film érotique 365 jours sur Netflix avait beaucoup fait réagir. Racontant l’histoire d’une jeune femme tombée amoureuse d’un homme qui l’a séquestrée pendant un an afin de la séduire, il a été accusé de faire l’apologie du viol. Des critiques dont se défend Blanka Lipinska, l’auteure du livre dont est inspiré le long-métrage. Ce dernier, qu’elle a écrit il y a plus de sept ans, est un best-seller dans le monde. Un succès incroyable qui a changé la vie de celle qui, il y a encore quelques années, était inconnue du grand public. Lue à travers le monde entier, Blanka Lipinska s’est confiée sur la genèse de son œuvre, ses frustrations personnelles mais aussi le tournage du film, resté dans le Top 10 des œuvres les plus visionnées sur Netflix pendant de longues semaines.
Voici.fr : 365 jours est inspiré de votre vie. A quel point ce livre est-il autobiographique ?
Blanka Lipinska : A peu près à 85%. Les 15% restants sont de la fiction.
Est-il vrai que votre trilogie est née d’une frustration sexuelle ?
Oui j’étais frustrée parce que je ne faisais pas l’amour avec mon compagnon plus d’une fois par an. 365 jours a donc été une sorte de thérapie, de catharsis. Mais quand j’ai fini mon livre j’ai rompu avec mon ex ! (Rires) Là je suis heureuse, mais il y a sept ans c’était difficile.
Quand avez-vous écrit cette trilogie ?
J’ai écrit les tomes 1 et 2 il y a sept ans. Je les ai finis en décembre et j’ai commencé le troisième en janvier pour le finir vers mars je crois.
Que pensez-vous des comparaisons avec la saga 50 nuances de gris ?
Ça ne me dérange pas puisque ce sont deux livres érotiques donc forcément, c’est similaire. De toute manière, dans les livres érotiques, l’homme est toujours beau, riche, il a un énorme sexe et c’est un Dieu au lit. C’est toujours la même chose. Les femmes ont des hommes normaux dans la vraie vie, donc elles ont besoin de quelque chose de spécial. Mais sinon, je ne pense pas que les deux livres sont similaires.
Pourquoi y a-t-il toujours le même type d’hommes dans les livres érotiques ?
Moi personnellement tous mes compagnons ne sont pas forcément beaux parce que je préfère ce qu’il y a dans la tête. Je pense que les femmes n’aiment pas des corps mais des esprits. Après, c’est difficile de faire preuve d’imagination si on prend un livre et qu’il y a écrit : « il était moche » (Rires).
Blanka Lipinska : « On ne peut pas donner son avis sans avoir tout vu »
Le film a connu un succès incroyable mais il a aussi suscité de vives polémiques sur les réseaux sociaux. Il a été accusé de faire l’apologie du viol et d’être toxique. Qu’avez-vous à répondre à cela ?
Vous savez quoi c’est marrant parce qu’il y a trois parties. La première, 365 jours, est sur Netflix depuis 2020. Mais il y a la deuxième, Ces jours et la troisième, Les 365 jours d’après. Ça c’est l’histoire en entier. Si après avoir tout vu, les gens disent encore que c’est toxique, je l’accepterai. Mais ceux qui ont lu les livres n’ont pas la même opinion. On ne peut pas donner son avis lorsque l’on n’a vu que le début.
Que pensez-vous des critiques qui disent que votre œuvre est anti-féministe ?
Vous savez ma réalisatrice Barbara Bialowaz, qui est une féministe convaincue, m’a dit après avoir lu les trois livres que c’était moi la féministe. Parce que grâce à moi les femmes ont la sensation d’avoir le droit de vouloir avoir du plaisir. Je suis Polonaise et dans mon pays, la religion est très importante et c’est le mari qui a le pouvoir. Vous devez lui faire des fellations et avoir des relations sexuelles avec lui même si vous ne le voulez pas. Je me bats pour que les femmes puissent dire non mais pour qu’elles puissent aussi dire qu’elles ont envie de bon sexe. Je suis pour l’égalité des sexes jusque dans le lit : 50% de plaisir pour l’homme et 50% pour la femme.
Avez-vous été présente sur le tournage ?
Oui car je n’ai pas cédé les droits et malheureusement pour certains c’est moi qui avait le dernier mot. Donc j’ai essayé de choisir ce qui me plaisait !
Comment votre choix s’est-il porté sur Anna-Maria Sieklucka et Michele Morrone ?
Ça été très difficile de les choisir. Dès le début, j’avais dit à mes producteurs que je voulais trouver quelqu’un qui me ressemble pour Laura. Et j’ai vu des centaines de filles… Parfois elles étaient parfaites mais elles ne ressemblaient pas à ce que j’attendais. Puis on m’a montré une photo d’Anna-Maria Sieklucka avant un casting et je me suis dit : « Oh mon Dieu c’est moi ! » Alors j’ai voulu la voir tout de suite. Elle est venue et a commencé à jouer et j’ai pensé : ‘C’est moi !’ Et pour Michele, il avait l’air d’un Dieu, il était comme un sexe ambulant (Rires). J’ai tout de suite su que c’était le bon.
Vous pensez que le confinement a contribué au succès du film sur Netflix ?
Bien sûr ! Ça a beaucoup aidé Netflix. Mais mes livres aussi parce que les gens n’ont rien de mieux à faire. Oui, je suis persuadée que ça a aidé.
De make-up artiste à star de la littérature
Est-il vrai que vous étiez une make-up artiste avant ?
Oui c’est tout à fait vrai ! Je donnais des cours de maquillage. Puis après je devenue make-up artiste mais pas très longtemps. Après j’ai travaillé dans des hôtels, je suis devenue manager puis directrice des ventes d’un établissement cinq étoiles.
Comment passe-t’on de make up artiste à l’une des écrivaines les mieux payées de votre pays ?
Oh mon Dieu c’est une longue histoire, vous n’avez pas le temps de tout écouter ! Mais j’ai beaucoup d’énergie et je ne peux rien faire trop longtemps. J’ai été à un haut poste dans l’hôtellerie et un jour j’ai arrêté pour travailler dans des clubs, parce que c’était amusant. Mais après ça je me suis dit : « Bon, j’ai un livre d’écrit, il attend depuis quatre ans donc allons-y, publions-le ! »
Pour finir, quel est votre scène préférée du film 365 jours ?
Pour la plupart des gens, ce sera une scène inutile. C’est quand Massimo kidnappe Laura en lui disant qu’elle a 365 jours pour tomber amoureuse de lui. Il retrouve ensuite son conseiller, Mario, la nuit dans le jardin, et ils s’en vont dans une petite ruelle. C’est un court moment, qui dure 30 à 40 secondes… Eh bien c’est ce moment-là. Michele Morronne était si beau et m’excitait tellement… Donc cette scène-là !
Retrouvez 365 jours de Blanka Lipinska aux Editions Hugo Roman
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