INTERVIEW – Benjamin Douba (Ici tout commence) : « Je partirais, si… »

À l’occasion du 62e Festival de télévision de Monte-Carlo, Benjamin Douba se confie à Gala.fr sur sa carrière. Comédien du feuilleton d’Ici tout commence (TF1), le jeune homme de 25 ans évoque notamment son engagement en politique.

Quand il n’est pas sur TF1 dans Ici tout commence, Benjamin Douba donne la réplique à Sonia Rolland dans Tropiques criminels sur France 2. Au cinéma, c’est avec Chantal Ladesou qu’il a joué dans C’est quoi ce papy ?!. Une carrière déjà bien remplie pour un acteur de seulement 25 ans qui a commencé sur scène avec la comédie musicale Le roi lion. Sa passion, il la met au service de son engagement politique en tant que conseiller municipal à la culture à Arcueil. À l’occasion du 62e Festival de télévision de Monte-Carlo, Benjamin Douba se confie à Gala.fr sur son parcours. Rencontre.

GALA.fr : Comment allez-vous ?

Benjamin Douba : Je suis très heureux d’être ici à Monaco pour défendre Ici tout commence.

GALA.fr : Vous avez toujours voulu être acteur ?

Benjamin Douba : J’ai commencé le théâtre à l’âge de sept ans. Entre mes neuf et onze ans, j’ai fait la comédie musicale Le roi lion. On était formés par des Américains. Le soir de la première représentation, j’étais devant 3 000 personnes, et au moment des applaudissements, je me suis dit que l’émotion que je ressentais à ce moment-là, et même les stress et les palpitations avant de monter sur scène, étaient extraordinaires. Aucun autre boulot sur Terre ne pourrait me faire ressentir cela. Jouer était devenu le but de ma vie, aussi bien au théâtre qu’à la télé ou au cinéma. J’ai fait les cours Florent, le conservatoire de théâtre, puis une fac de théâtre pour être prof de théâtre. Je voulais vraiment être là-dedans. Si je n’étais pas devenu acteur, j’aurais aidé les autres à le devenir.

>> PHOTOS – Ici tout commence : zoom sur la vie sentimentale du casting de la série

GALA.fr : En étant dans un feuilleton quotidien, la popularité est au rendez-vous…

Benjamin Douba : C’est un peu bizarre. Je me pose chaque jour la question de ma légitimité à être reconnu, acclamé, remercié alors que je fais un boulot donc je rêve et dans lequel je m’amuse beaucoup. C’est pour ça que j’essaie d’aller voir les gens pour les remercier. Je ne réalise pas du tout ce qui se passe.

A post shared by Benjamin Douba Paris (@benjibounty)

GALA.fr : Quand vous n’êtes pas sur les plateaux de tournage, vous êtes conseiller municipal à la Culture à Arcueil…

Benjamin Douba : La question de mon engagement en politique est aussi évidente que mon boulot d’acteur. J’ai toujours été délégué, j’ai été au conseil parisien de la jeunesse. Je me suis également occupé de l’accès aux droits des jeunes. Le maire d’Arcueil m’a confié la délégation de la Culture et c’est une responsabilité énorme. En tant qu’acteur, les problématiques liées à la culture me parlaient directement. La mission que je me donne à ma petite échelle est de propager la culture pour toutes et tous, et dire que chacun peut être ce qu’il veut, faire le boulot de ses rêves. Ma responsabilité est locale, comme quand on donne des subventions à des associations de théâtre. Et le lendemain, je me retrouve à un festival de télévision à Monaco. Tout cela œuvre dans le même sens.

J’ai toujours voulu participer à la politique locale.

GALA.fr : Avez-vous déjà eu l’occasion d’échanger avec la ministre de la Culture ?

Benjamin Douba : Je ne l’ai jamais rencontrée, mais je suis assez proche de Sophie Taillé-Polian, la députée du Val-de-Marne qui est elle-même politicienne, artiste et sénatrice avant. Elle porte très haut les couleurs et la défense des questions culturelles. Je l’ai rencontrée durant sa campagne, on a plusieurs fois déjeuné ensemble à l’Assemblée nationale. Je l’apprécie beaucoup et je pourrais travailler avec elle à l’avenir. Dans dix ans, je vous invite au ministère de la Culture (rires).

GALA.fr : Vous pourriez porter votre engagement plus haut ou même avoir des ambitions ministérielles ?

Benjamin Douba : Il y a tellement de choses à faire localement, mais on n’a pas toutes les armes. Chaque année, les municipalités ont moins d’argent pour agir. Malgré les crises, on essaie de maintenant une politique culturelle de base. Tous les ans, c’est un peu plus compliqué. Je pense que mon ambition pourrait ne pas avoir de limite, à la condition de viser plus haut pour aider en bas. J’en suis arrivé là parce que j’ai fait une rencontre dans une association de théâtre qui a changé ma vie.

GALA.fr : Ici tout commence met en avant plusieurs sujets de société, à travers un casting assez jeune. Il y a un côté engagé…

Benjamin Douba : Je crois que les productrices ont à cœur de traiter des sujets hyper variés. C’est pour ça que je suis fier d’être dans cette série et de la représenter au festival de Monte-Carlo. On porte des thématiques comme le harcèlement, l’homophobie, les addictions, on a un personnage mal voyant, le mien est épileptique… Ce sont des thèmes importants à traiter. Sans parler de la diversité, on parle de véganisme…

GALA.fr : Et puis, vous parlez aussi d’amour. Votre personnage était polyamoureux…

Benjamin Douba : C’est drôle parce que quand je suis arrivé sur la série, j’étais moi-même dans une relation hybride. On essayait de réinventer les codes du couple. Au final, cette relation n’a pas marché comme dans la série. C’est intéressant de grandir avec un personnage.

GALA.fr : Pour autant, n’y a-t-il pas une crainte de s’enfermer, de faire l’année de trop ou de refuser des projets pour rester dans le feuilleton ?

Benjamin Douba : Pas du tout ! Mon personnage est malgré tout pluriel, il ne représente pas un archétype. J’ai aussi la chance de tourner dans d’autres projets. Je me sens libre et je suis très heureux des intrigues que je joue. Les frontières sont de plus en plus fines entre le cinéma, le théâtre, la télé.

Je ne crois pas à l’enfermement.

GALA.fr : Certains comédiens se mettent une limite de temps, est-ce votre cas ?

Benjamin Douba : Généralement, les acteurs autour de moi ont une deadline de quelques années. Pour ma part, je ne peux pas savoir de quoi le futur est fait. Aujourd’hui, je suis très heureux. Je partirais si les auteurs ont épuisé ce qu’ils ont à dire sur mon personnage. Pour l’instant, j’ai hâte de rencontrer les personnages qui arrivent en septembre.

>> INTERVIEW – Thomas Da Costa à coeur ouvert : Ici tout commence, Danse avec les stars, vie sentimentale… Il dit tout  !

GALA.fr : Vous pouvez nous en dire un peu plus sur ce qui attend votre personnage ?

Benjamin Douba : Très bientôt, l’arche catastrophe va être diffusée. Elle marque la fin d’un cycle et le début d’un autre, à la fois pour mon personnage qui va avoir l’étoffe d’un héros, qui va risquer sa vie… Un courage, qu’on n’avait pas vu avant, va naître en lui. Vous verrez pourquoi je vous dis ça (rires). Si on croit un peu aux rites initiatiques pour devenir un homme, cette catastrophe serait le sien.

GALA.fr : Le rythme soutenu a-t-il eu un impact sur votre vie personnelle ?

Benjamin Douba : Ah oui ! Sur ma vie de père pour mon chien (rires) ! Mon existence a totalement changé. À mes débuts dans Ici tout commence, je tournais cinq jours par mois, aujourd’hui, selon les intrigues j’ai 15 ou 20 jours de tournage par semaine. Comme je suis élu à la mairie, j’ai un chien, un appart en travaux… Ma vie a changé, mes proches ont dû s’adapter. C’est un sacrifice, qui n’en est pas un, puisque je fais le métier que je voulais faire.

GALA.fr : Ici tout commence, c’est aussi une rencontre entre plusieurs générations de comédiens. Comment cela s’est-il passé ?

Benjamin Douba : À mon arrivée, j’ai trouvé difficile l’intégration dans le rythme d’une telle machine. Les acteurs sont confirmés, ils ont l’habitude de tourner tous les jours avec 20 ou 30 pages de dialogue à apprendre. Il faut arriver sur le tournage avec une proposition, sinon tu n’es pas dans le rythme. C’est dur, mais on est très bien accompagné par un coach pour les scènes un peu plus difficiles. Une série chorale permet à chaque génération d’être nourrie par l’autre. Même Francis Huster a été bousculé par tous ces jeunes acteurs. En échange, les plus anciens nous ont accompagnés avec beaucoup de générosité dans le jeu. Vanessa Demouy a été un appui colossal dans l’intrigue qu’on tourne en ce moment : on s’est vu, on a déjeuné ensemble, on a discuté.

GALA.fr : Les téléspectateurs vous retrouvent également tous les vendredis soir sur France 2…

Benjamin Douba : Exactement, je suis dans la série policière Tropiques Criminels avec Sonia Rolland. Ça marche hyper bien avec quatre millions de téléspectateurs à chaque fois. C’est un bonheur énorme d’aller tourner là-bas et de mettre en avant l’île de la Martinique.

GALA.fr : Vous êtes fier de votre parcours ?

Benjamin Douba : Hyper fier ! Je suis content, épanoui et j’ai hâte de voir ce que l’avenir me réserve. J’aimerais bien faire de la réalisation, un jour.

Crédits photos : Agence / Bestimage

Il vous reste 85% de l’article à découvrir

À découvrir en images

PHOTOS – Ici tout commence : zoom sur la vie sentimentale du casting de la série

Dans Ici tout commence, Elsa Lunghini donne vie au personnage de Clotilde Armand. Elle fait partie des rares acteurs de la série à être en couple.

Après une relation avec le musicien allemand Peter Kröner, père de son fils Luigi, puis une idylle avec l’ex-footballeur Bixente Lizarazu, Elsa Lunghini a retrouvé l’amour dans les bras d’un certain Aurélien Cheval.

Visage phare de Demain nous appartient, Vanessa Demouy donne interprète aussi Rose Latour dans Ici tout commence.

Côté cœur, Vanessa Demouy a partagé le quotidien de Philippe Lellouche pendant plus d’une décennie. Ils se sont mariés en 2010 et il est le père de ses deux enfants, Solal et Sharlie.

Séparée de Philippe Lellouche depuis 2017, Vanessa Demouy est en couple avec un bel inconnu. Relation officialisée sur Instagram en mai 2020.

Frédéric Diefenthal est l’interprète d’Antoine Myriel dans Ici tout commence.

Autour de

Source: Lire L’Article Complet