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Interview 1h avec Anne-Charlotte Pontabry : “J’aimerais refaire une série”
On l’a connue sur le petit écran en tant que Cachou… Mais désormais, c’est sur Insta que la blonde cartonne avec ses recettes faciles, dont elle vient de sortir un nouveau livre…
Public : Comment êtes-vous venue à la cuisine ?
Anne-Charlotte Pontabry : Je suis très gourmande et bien manger est important pour moi. Pendant le confinement, j’ai partagé mes recettes sur Insta, mes salades, mon pain… Un jour, j’ai fait un live de ma tarte aux courgettes : j’ai commencé comme ça.
Vous avez été surprise par votre succès ?
Oui, très agréablement. La plupart des gens qui me suivent sont des femmes de ma génération, qui m’ont connue dans Classe mannequin… Comme moi, elles ont changé, grandi. On a des points communs. J’ai une communauté très bienveillante.
Quel est votre style de cuisine ?
Une cuisine facile. Les femmes travaillent, elles n’ont pas forcément pris le temps d’apprendre à cuisiner. Moi, ce qui m’a aidée est le fait d’aimer manger. Je ne suis pas une ogresse. (Rires.) Mais je suis gourmet. J’aime ce qui est bon au goût et pour la santé.
Fan de Top Chef, MasterChef and Co ?
Pas du tout ! Ils font des choses trop compliquées. Et ça me donne envie de me faire un gâteau à 23 heures !
Enfant, vous cuisiniez ?
Ma grand-mère paternelle cuisinait beaucoup. Elle m’avait même fait un classeur avec ses recettes préférées ! Je voyais aussi faire ma mère, aller au marché en Provence où nous vivions, acheter des produits frais… Dans Elle, je me ruais aussi sur les fiches cuisine ! Ça m’a toujours plu.
Vous étiez comment, petite ?
J’étais enfant unique, donc assez solitaire. J’avais mes chiens et mes Barbie.
Très portée sur l’école ?
Enfant, j’étais sérieuse, bonne élève, sage. Ado, un peu moins. Les études ne m’intéressaient pas et je voulais me débarrasser de mon bac L pour travailler, rencontrer du monde, voyager… Mes parents étant divorcés, j’ai eu la chance que ma mère me laisse prendre une année sabbatique pour tenter ma chance. Après trois mois ennuyeux à l’Institut catholique de Paris, en section anglais, j’ai commencé à travailler.
Dans le mannequinat ?
Oui. Je sortais pas mal en boîte à 17-18 ans. J’y ai été repérée et j’ai choisi l’agence de la mère de Vanessa Demouy, une femme très gentille, maternelle. J’ai bossé très vite. L’Afrique du Sud pour une pub d’une marque de lessive ; le Maroc pour un spot Hollywood Chewing Gum avec une bande de futures stars, comme Guillaume Canet et Barbara Schulz. Extraordinaire !
Puis Classe mannequin…
Oui, j’avais 19 ans. Il n’était plus question que j’aille à l’école après ça. Au moment du casting, j’avais pris du poids à cause d’un chagrin d’amour. J’avais faim, je mangeais pour deux… J’ai été prise malgré mes rondeurs, mais on m’a fait comprendre qu’il fallait que je les perde un peu.
Quel souvenir en gardez-vous ?
C’était fou ! On tournait un épisode par jour, entre 8 heures et 18 heures. Le soir et le week-end, on devait apprendre nos textes… On travaillait vraiment ! Mais je me considérais chanceuse et j’étais très pro. Côté finances, je n’ai pas pu m’acheter une maison, mais ça faisait beaucoup d’argent de poche.
Ce succès était dangereux, à cet âge ?
Je ne l’ai pas vécu comme ça. J’avais déjà la tête sur les épaules et j’étais bien entourée. J’ai toujours eu des amis et petits amis qui ne sont pas de ce milieu : on ne me disait pas que j’étais une star du matin au soir !
Et avec les autres acteurs de la série ?
On était collègues, on ne formait pas une bande en dehors.
Les critiques étaient douloureuses ?
Certes, ce n’était pas de la grande qualité, on n’avait pas le temps de retourner les scènes. Et on n’était pas des pros : on jouait comme on le sentait. J’ai trouvé que c’était une super école, mais cela nous a desservis pendant un certain temps. Après Classe mannequin, les directeurs de casting ne voulaient pas me voir en essai.
Comment avez-vous rebondi ?
J’ai fait des guests dans des séries, puis j’ai été la fiancée d’Yves Rénier dans Commissaire Moulin. La série s’est arrêtée et j’ai eu mon fils aîné, dont j’étais contente de pouvoir m’occuper H24. Lorsqu’il a eu 3 ans, mon agent m’appelle et me dit : “TF1 veut te voir demain midi pour R.I.S Police scientifique.” J’étais en vacances, j’ai pris le train à 5 heures du matin avec mon bébé, que j’ai calé dans un bureau devant Spider-Man. Trois heures plus tard, ils m’offraient un rôle.
Vous avez d’autres projets télé ?
Non, mais je serais ravie de refaire une série.
Quelle maman êtes-vous pour vos deux fils, James et William ?
Je fais sûrement plein d’erreurs, je suis trop laxiste, mais je leur donne énormément d’amour et de confiance en eux. Je fais tout pour que l’on soit très complice.
Ils s’intéressent à votre parcours télé ?
Non, ils s’en fichent. En revanche, le grand, étudiant à Lille, m’a demandé que je lui dédicace mes livres pour essayer des plats. Et le petit fait mes gâteaux.
Vous êtes avec votre compagnon, Franck, depuis une quinzaine d’années. Votre secret de longévité ?
Avoir des projets ensemble, se consacrer des moments à deux et être tolérants l’un envers l’autre. Personne n’est parfait…
On continue à vous appeler Cachou ?
Mes amis de toujours. Mon père m’a surnommée comme ça lorsque j’étais bébé et c’est resté.
Propos recueillis par Maëlle Brun
Biographie
31 juillet 1972
Naissance à Neuilly-sur-Seine, d’un père qui travaillait dans un cabinet d’architecture et d’une mère styliste de mode pour enfants.
1993-1994
Elle commence à incarner Victoire, la peste de Classe mannequin. Elle et ses partenaires, dont Vanessa Demouy, deviennent des stars.
2008-2013
Elle est Katia Shriver dans R.I.S Police scientifique. Après quelques années compliquées, elle renoue avec le succès.
2023
Mes nouvelles recettes faciles & gourmandes, éd. Le Courrier du livre. Un recueil solaire, qui donne envie de cuisiner !
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