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"Ils nous frappaient et nous étranglaient" : Paris Hilton témoigne des sévices qu’elle a subis dans un internat
« Ils voulaient instiller la peur dans les enfants, pour que nous soyons trop effrayés pour leur désobéir. » Paris Hilton a livré un témoignage poignant sur les mauvais traitements qu’elle a subis dans un internat, durant un an, devant une commission législative de l’Utah (États-Unis), ce lundi 8 février.
La star de télé-réalité, âgée de 39 ans, avait révélé avoir été maltraitée à l’école Provo Canyon (Utah), dans un documentaire Youtube, This is Paris, mis en ligne en septembre dernier. D’autres victimes y témoignaient également. Depuis, elle réclame la fermeture de son ancien internat, et une surveillance plus accrue de ce type d’établissement.
Violences physiques et psychologiques
Paris Hilton a été envoyée à l’âge de 16 ans dans cet internat par ses parents, pour raisons disciplinaires, pendant onze mois. « C’était censé être une école, mais les cours n’étaient vraiment pas leur centre d’intérêt », affirme-t-elle aujourd’hui.
« Depuis le moment où je me réveillais jusqu’à celui où j’allais me coucher, on ne faisait que me crier au visage, me hurler dessus, c’était une torture en continu », explique-t-elle, cite People.com. « Le personnel disait des choses horribles. Ils me faisaient toujours me sentir mal à propos de moi-même, et me persécutaient. Je pense que leur but était de nous anéantir. Et ils nous agressaient physiquement, en nous frappant et en nous étranglant. »
À 16 ans, en tant qu’enfant, je sentais leurs yeux perçants regarder mon corps nu.
Paris Hilton a révélé qu’elle avait été obligée de prendre des médicaments, sans avoir pourtant été examinée par un médecin au préalable. « Sans diagnostic, on m’a forcée à prendre des médicaments qui m’engourdissaient et m’épuisaient. Je n’ai pas respiré d’air frais ni vu la lumière du jour pendant 11 mois. Il n’y avait aucune intimité – chaque fois que j’utilisais les toilettes ou que je prenais une douche, j’étais minutée. À 16 ans, en tant qu’enfant, je sentais leurs yeux perçants regarder mon corps nu. Je n’étais qu’une enfant et je me sentais violée tous les jours. »
Une réforme examinée
Ce lundi, trois personnes ont témoigné devant la commission, dans le cadre d’une proposition de réforme du sénateur Michael McKell, qui veut réformer les lois entourant des institutions de ce type.
« Les gens qui travaillent dans ces programmes, les dirigent, ou les financent, devraient avoir honte d’eux. Comment ces gens peuvent-ils vivre avec eux-mêmes, en sachant que ces abus ont lieu ? », a demandé Paris Hilton.
Il n’y avait aucune intimité – chaque fois que j’utilisais les toilettes ou que je prenais une douche, j’étais minutée.
La star est persuadée que les abus se sont poursuivis durant des années après son départ de Provo Canyon, et affirme que des changements n’ont été faits qu’après la sortie du documentaire où elle parle de ces sévices pour la première fois.
« Je suis la preuve que l’argent ne protège pas de l’abus »
« Parler de choses si personnelles était, et est toujours, terrifiant », a reconnu Paris Hilton. « Et je ne peux aller me coucher le soir en sachant qu’il y a des enfants qui subissent le même abus que moi, et d’autres, avons subi à notre époque. Vous ne devriez pas non plus. Je suis la preuve que l’argent ne protège pas de l’abus. »
« Si je raconte mon histoire, ce n’est pas pour que les gens se sentent mal pour moi, mais pour mettre en lumière la réalité de ce qui s’est passé, et qui continue encore à ce jour », a défendu la star de télé-réalité.
En octobre dernier, Paris Hilton a manifesté devant Provo Canyon, brandissant une pancarte réclamant sa fermeture.
De son côté, l’établissement, ayant changé de propriétaire en 2000, dit ne pouvoir réagir à des pratiques passées, et réfute tout abus en son sein.
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