“Il ne pouvait pas se la fermer !” : ce ministre qui agace en pleine réforme des retraites

La réforme des retraites cristallise les débats. Afin de contrecarrer les arguments des opposants, des élus de la macronie sont envoyés dans les médias pour défendre le projet gouvernemental… mais aussi répondre aux polémiques venus de son propre camp.

La réforme des retraites fait couler beaucoup d’encre. En ce début d’année 2023, elle a entraîné une vague de contestation en France, à travers des manifestations et blocages. Face à une opinion publique et des oppositions politiques majoritairement opposées au projet gouvernemental, des élus de la majorité sont envoyés sur les plateaux de télévision pour convaincre les Français. Interrogés sur les mesures du projet qui font débat, telles que le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, ils doivent également faire face aux polémiques lancées par leur propre camp. Des propos tenus par Franck Riester ont notamment mis le feu aux poudres, avant les discussions parlementaires à l’Assemblée nationale.

« Il ne pouvait pas se la fermer, Riester, on n’est pas aidés », a notamment lâché un député médiatique auprès du journal Le Parisien, ce vendredi 27 janvier. Cet élu fait référence aux déclarations tenues par le ministre chargé des Relations avec le Parlement, qui a reconnu que la réforme des retraites pouvait pénaliser une partie de la population. « Les femmes, pour atteindre leur durée de cotisation, utilisent notamment des trimestres validés par enfant (…). Évidemment, si vous reportez l’âge légal, elles sont un peu pénalisées. On n’en disconvient absolument pas« , a-t-il indiqué sur LCP, lundi 23 janvier.

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Le gouvernement essaie de déminer la politique

Ces propos ont offert de la matière supplémentaire à l’argumentaire des opposants à la réforme des retraites. De son côté, le gouvernement a dû opter pour une stratégie défensive, déjà bien mis en difficultés par la contestation naissante dans le pays. « Je ne peux pas laisser dire que notre projet ne protégerait pas les femmes. Au contraire », a répliqué Élisabeth Borne, à l’Assemblée nationale, mercredi 25 janvier. « Nous protégeons les femmes qui ont des carrières incomplètes et hachées, les femmes qui ont commencé à travailler tôt, les femmes qui ont des petites pensions », a ajouté la Première ministre, précisant que « les premières bénéficiaires de la revalorisation des petites pensions » seront les femmes.

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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