Hasnat Khan, la plus belle histoire d'amour de Lady Diana

Après douze ans de silence, le chirurgien de 62 ans s’est exprimé dans les colonnes du Daily Mail, le vendredi 8 janvier, sur sa romance avec la princesse de Galles et l’entretien-choc accordé par cette dernière à la BBC, en 1995. L’occasion de revenir sur l’idylle passionnée d’un couple discret.

Il fut un temps l’amant de Lady Diana. Depuis, Hasnat Khan a sombré dans l’oubli. Du moins a-t-il préféré se faire oublier. Après douze années de silence, le chirurgien de 62 ans est pourtant sorti de sa réserve. Il s’est exprimé dans les colonnes du Daily Mail, le vendredi 8 janvier, sur les accusations de manipulations formulées à l’encontre du journaliste Martin Bashir. Le reporter avait mené l’entretien-choc accordé par la princesse à la BBC, en novembre 1995. «Je sentais que c’était une grosse erreur et j’ai dit à Diana que c’était affreux, mais j’ai ajouté : « Si tu étais en mission, tu l’as accomplie »», s’est souvenu Hasnat Khan.

La rencontre de « M. Merveilleux »

À l’époque, le médecin et la princesse se connaissent seulement depuis quelques mois. «Nous nous sommes rencontrés le 27 août (1995, NDLR), relate Hasnat Khan. C’était un lundi férié et elle venait rendre visite à l’un de mes patients.» Séparée du prince Charles depuis 1992 et en instance de divorce, Lady Diana se rend en effet au chevet de son ami Joseph Toffolo, qui vient de subir une opération du cœur à l’hôpital royal Brompton de Londres. Elle se trouve dans la salle d’attente avec Oonagh, l’épouse de ce dernier, lorsqu’arrive Hasnat Khan. Celui-ci la salue, peu intimidé par sa présence. «Je doute que dans toute sa vie d’adulte, Diana, la princesse de Galles, ait fait moins forte impression sur quelqu’un !», s’est souvenue Oonagh Toffolo dans le Mirror.

On ne peut en dire autant de la principale intéressée. «Oonagh, n’est-il pas sublime ?» aurait déclaré Lady Diana après sa rencontre avec le chirurgien. La princesse se serait, par la suite, rendue quotidiennement à l’hôpital, et ce, durant trois semaines. Officiellement, pour s’enquérir de l’état de santé de Joe Toffolo. Officieusement, afin d’y croiser la route d’Hasnat Khan, avec qui elle devient rapidement amie. «Je pense que j’ai rencontré mon M. Merveilleux», aurait-elle glissé à Simone Simmons, sa «guérisseuse», après s’être retrouvée seule avec le chirurgien dans un ascenseur.

Une romance discrète

Deux semaines plus tard, le médecin et l’ex-épouse du prince Charles conviennent d’un premier rendez-vous. «Un jour, nous nous sommes croisés à la sortie de l’hôpital, confie Hasnat Khan au Daily Mail. Elle m’a crié : « Hey, où allez-vous ? » J’ai répondu que je me rendais au domicile de mon oncle, à Stratford-upon-Avon, pour récupérer des livres, et je me suis écrié : « Est-ce que vous voulez venir ? » Elle a dit oui.» Avant d’ajouter : «Nous y sommes allés en voiture, et nous avons ressenti cette merveilleuse connexion. C’était quelqu’un d’ordinaire, de bien des manières, une personne normale et très chaleureuse.» Leur relation prend alors un nouveau tournant. Durant deux ans, Lady Diana et Hasnat Khan se retrouvent en privé, à Kensington Palace, ou bien dans le petit appartement du médecin, à Chelsea, que la princesse s’emploie à ranger de fond en comble. Entre ses bras, elle oublie sa vie de princesse déchue.

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Leur maître-mot ? La discrétion. Lorsqu’ils sortent en duo – notamment pour se rendre à des concerts de jazz au Ronnie Scott Club de Soho, tard dans la soirée – Lady Diana arbore une perruque noire et des lunettes de soleil. Il en va différemment à l’hôpital, où la mère des princes Harry et William aime échanger avec les patients de son compagnon. «Elle savait très bien cerner les gens, affirme aujourd’hui le médecin. Lorsqu’elle rencontrait mes patients et leurs familles, elle faisait naturellement preuve d’empathie. C’était en fait si instinctif que je l’ai surnommée « la sorcière ». Elle adorait ça.» En mai 1996, Lady Diana rencontre la famille d’Hasnat Khan à Lahore, au Pakistan. Lui fait également la connaissance de ses fils, les princes Harry et William.

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« Hasnat ne me trahira jamais »

Lorsqu’un conflit les oppose, la princesse de 35 ans envoie son majordome, Paul Burrell, échanger à sa place avec le chirurgien, et un rendez-vous est pris dans un pub de Chelsea. Mais, au fil du temps, ces dissensions prennent de l’ampleur. D’abord, Hasnat Khan refuse de se marier, au grand dam de la princesse, bientôt divorcée. Cette dernière aurait même demandé à Paul Burrell de chercher quelqu’un pour les unir en secret. «J’ai trouvé que c’était une idée ridicule», confiera Hasnat Khan à la police, après le décès de Lady Diana, le 31 août 1997.

«Est-ce que tu penses honnêtement que tu peux juste faire venir un prêtre ici et te marier ?», lui aurait-il lancé. Le chirurgien commence, par ailleurs, à redouter les intrusions des tabloïds dans sa vie privée. «La presse a retrouvé mes anciennes petites amies, mon université de médecine et mes anciens professeurs», relatera-t-il aux autorités. Au point que le couple envisage une solution radicale. «Je lui ai dit que le seul moyen pour nous d’avoir un semblant de vie normale serait de vivre au Pakistan, parce que la presse ne vous embête pas là-bas», se souvient Hasnat Khan. Une option que Lady Diana aurait sérieusement considérée.

Mais les emplois du temps incompatibles des deux amants, les réticences du chirurgien à se marier et les intrusions médiatiques auraient eu raison de leur idylle. Leur relation prend fin en juillet 1997, lorsque Lady Diana rejoint l’héritier Dodi Al-Fayed sur son yacht, à Saint-Tropez. Un mois plus tard, la princesse et le milliardaire perdent la vie lors d’une course-poursuite avec des paparazzi. Depuis, Hasnat Khan fait profil bas. Le médecin, qui ne s’est marié qu’en 2006, avec Hadia Sher Ali, descendante de la royauté afghane, avant de divorcer en 2008 et de se remarier à une anonyme, refuse toujours d’écrire un ouvrage centré sur sa relation avec la princesse. «Tout le monde me trahit, confiait ainsi la princesse à une amie, l’été de son décès. Hasnat, lui, ne me trahira jamais.» Le temps semble lui donner raison.

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