Gabriel Attal, un ministre de l’Éducation scolarisé dans le privé : “Je n’ai pas à m’excuser”

À la suite du remaniement, Gabriel Attal a succédé à Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale. Sa légitimité étant remise en cause pour ce poste, l’ex-ministre délégué chargé des Comptes publics a tenu à se défendre.

La faillite d’un symbole ? En 2022, Pap Ndiaye, issu de la société civile, a fait figure d’outsider en étant nommé ministre de l’Éducation nationale dans le gouvernement d’Élisabeth Borne. Cet universitaire étranger au monde politique avait notamment fait de son plan pour la mixité sociale à l’école une priorité. Un projet qui a pourtant viré au chemin de croix et les mesures annoncées se sont révélées bien moins ambitieuses que prévu. Sur la sellette à l’annonce d’un remaniement, la moitié de la sociologue Jeanne Lazarus a bel et bien été poussée vers la porte de sortie jeudi 20 juillet, laissant ainsi les clés de son ministère à Gabriel Attal. L’homme de la situation ? Pas vraiment, à en croire certaines critiques.

Lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur, l’ancien ministre délégué chargé des Comptes publics a ainsi dû se justifier sur sa légitimité à occuper ce nouveau poste, une crédibilité remise en cause au regard de son parcours scolaire. “Oui, j’ai été à l’école privée”, a-t-il lancé dans un premier temps, comme l’ont rapporté nos confrères de BFMTV. L’ancien locataire de Bercy a ensuite pesté contre ces remarques infondées, selon lui : “Je n’ai pas à renier ou à m’excuser pour ce choix qu’ont fait mes parents à l’époque.” Et de conclure avec assurance : “Je ne crois pas que le combat est de critiquer les parents qui font ce choix. Le combat c’est au contraire de garantir que l’école, que toute l’école, puisse apporter à tous les parents l’essentiel de ce qu’ils attendent pour les enfants.”

Passation au ministère de l'Éducation nationale: "Oui je suis jeune, mais je veux rappeler qu'on peut avoir 34 ans et de lourdes responsabilités", souligne Gabriel Attal pic.twitter.com/mousf72VKe

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“Les professeurs sont encore méprisés”

La nomination de Gabriel Attal aux commandes du ministère de l’Éducation nationale lui a donc valu quelques réserves. Sur le réseau social à l’oiseau bleu, Clémence Guetté, députée LFI du Val-de-Marne, a notamment fait savoir son mécontentement : “Ce remaniement est un resserrement de la Macronie. Gabriel Attal est promu à l’Éducation nationale alors qu’il ne connaît rien à l’école publique.” Et de se désoler : “Les professeurs sont encore méprisés. Nous serons à leurs côtés.” Même son de cloche du côté de Manès Nadel, secrétaire national du syndicat lycéen La voix lycéenne : “Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation qui n’a jamais mis les pieds à l’école publique…”

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : AGENCE / BESTIMAGE

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