Françoise Hardy évoque ses souffrances quotidiennes et ses grandes difficultés pour s’alimenter

Françoise Hardy souffre au quotidien des conséquences de ses très nombreuses séances de radiothérapie. Mal en point, fragile des intestins et sans salive, la chanteuse doit passer « plus de cinq heures par jour » à préparer ce qu’elle peut ingérer.

Françoise Hardy

Après s’être longtemps battue contre un lymphome, Françoise Hardy souffre désormais d’un cancer du larynx et des terribles conséquences de sa thérapie. « Depuis plus de deux ans, à la suite de 45 séances de radiothérapie, je n’ai plus de salive, et ni mes voies nasales ni mon oreille gauche devenue sourde ne sont irriguées normalement. Entre autres, des détresses respiratoires, des quintes de toux, des obstructions et des hémorragies nasales se produisent non-stop sans prévenir, rappelle-t-elle ce 13 mai dans L’Obs. En même temps, il faut que je passe plus de cinq heures par jour à me préparer les rares choses que je peux avaler. » La chanteuse, qui a déjà de grandes difficultés à s’alimenter au quotidien, craint de devoir retrouver un jour les plateaux repas des hôpitaux : « Je suis angoissée à l’idée de devoir être hospitalisée, car avec les effets secondaires de mes radiothérapies, il serait impossible à un hôpital de me faire avaler quoi que ce soit de solide, y compris des comprimés, et de me perfuser puisqu’à force mes veines répondent mal ou plus du tout. De plus, je suis très fragile sur le plan intestinal et la nourriture des hôpitaux est immangeable et nocive… »

Françoise Hardy réclame le droit à l’euthanasie

Malgré les souffrances, Françoise Hardy assure qu’elle n’a « aucune envie de mourir » pour le moment : « Mais quand je n’arriverai plus à m’assumer, autrement dit quand mes souffrances quotidiennes deviendront encore plus handicapantes et insupportables, j’en aurai sûrement envie », précise-t-elle dans L’Obs. Ce jour venu, ira-t-elle en Suisse ou en Belgique, où l’euthanasie est autorisée ? « Non, car je ne suis plus en état de voyager et encore moins d’effectuer les démarches préalables très complexes requises pour une euthanasie à l’étranger », regrette la chanteuse.

Si elle ne pourra sans doute pas partir comme elle le souhaite, Françoise Hardy espère que d’autres pourront le faire après elle. « Pendant mes six derniers mois de clinique en 2019, j’ai parlé avec plusieurs personnes qui en étaient à la deuxième ou troisième récidive de leur cancer. Elles n’en pouvaient plus des traitements qui font autant de mal que de bien, et toutes aspiraient à la légalisation de l’euthanasie, raconte-t-elle dans L’Obs. C’est pareil pour moi. Ce serait un grand réconfort pour tous les malades de savoir que quand leur état de santé deviendra insupportable, le recours à l’euthanasie sera possible. » Mais le débat sur son éventuelle légalisation, toujours brûlant en France, pourrait encore continuer pendant de longues années.

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