Françoise Hardy et l’euthanasie : pourquoi elle n’ira pas mourir à l’étranger

Interviewée par L’Obs, ce jeudi 13 mai, Françoise Hardy s’est livrée au sujet du droit à l’euthanasie, qu’elle estime indispensable pour les personnes vivant des souffrances telles que seule la mort est une issue.

A propos de


  1. Françoise Hardy

S’il y a bien une personnalité publique qui utilise sa notoriété pour mettre en avant l’importance de légaliser l’euthanasie, c’est bien Françoise Hardy. Depuis toute jeune, la chanteuse se positionne en faveur du droit de mourir dans la dignité, tout comme l’acteur Nicolas Bedos. Dans L’Obs paru ce jeudi 13 mai, la mère de Thomas Dutronc s’est exprimée de nouveau sur le sujet. L’occasion pour elle de faire part de son état, après avoir subi quarante-cinq séances de radiothérapie. Désormais, elle doit faire face à des « détresses respiratoires, des quintes de toux, des obstructions et des hémorragies nasales ».

Pour elle, il est incompréhensible et inacceptable « qu’on laisse des malades incurables souffrir le martyre jusqu’à leur dernière minute, et que les médecins n’aient pas le minimum d’humanité requis pour abréger leurs souffrances ». Se disant prête à avoir recours à l’euthanasie si jamais sa santé se détériore de façon à ce que cela devienne « insupportable », Françoise Hardy n’envisage toutefois pas de se rendre à l’étranger pour mettre un terme à sa vie. « Je ne suis plus en état de voyager et encore moins d’effectuer les démarches préalables très complexes requises pour une euthanasie », a expliqué à nos confrères celle qui n’a donc pas l’ambition de se tourner éventuellement à l’avenir vers la Suisse ou la Belgique, qui ont légalisé la pratique. La chanteuse de 77 ans a toutefois une véritable angoisse, à savoir celle « de devoir être hospitalisée ».

Un droit offert aux animaux domestiques

Alors que la France ne semble pas encore prête à rendre légal le droit de mourir dans la dignité, Françoise Hardy a estimé que cela pourrait être une véritable avancée sociétale : « Les souffrances terribles qui s’aggravent et qui n’ont d’autre issue qu’une mort certaine sont un poids énorme pour cette personne, pour tous ses proches et, bien que différemment, pour la société. » « C’est une évidence pour moi, comme pour une majorité de gens, qu’il faut légaliser le droit de mourir dans la dignité en autorisant les médecins à abréger des souffrances insupportables et sans issue autre que la mort », a ajouté la chanteuse, qui rappelle que même les animaux domestiques bénéficient de ce privilège, quand « il n’y a aucun espoir qu’ils aillent mieux un jour ».

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : JLPPA / Bestimage

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