Florent Pagny : “J'en ai encore pour 10 ans de traitement !”

Le chanteur a voulu rassurer ses fans : il va bien ! Pourtant son combat contre le cancer est loin d’être gagné et le chemin à parcourir a vraiment tout du combattant…

À le voir, on pourrait le croire sorti d’affaire. De Nîmes à Colmar, il a chanté onze mois en juin et juillet dans le cadre de festivals… Sur scène, sa voix montait si haut qu’elle semblait le porter dans une lumière où il ne risquait plus rien. Hélas, les apparences sont trompeuses. Si Florent donne parfaitement le change lors de ses apparitions, c’est un colosse aux pieds d’argile. Les médecins le lui ont signifié : pas question de monter tous les jours sur scène. L’effort serait trop grand et pourrait entraîner des conséquences dramatiques.

Pour mettre toutes les chances de son côté, le chanteur a également arrêté les répétitions et a interrompu sa tournée estivale pendant tout le mois d’août pour se ménager. Il reprendra en septembre, pour seulement deux dates, car dès que les lumières s’éteignent, l’insouciance n’est plus de mise. Le cancer a disparu mais il peut insidieusement revenir lancer ses noires tentacules ; aussi, pour limiter ce risque, Florent doit s’astreindre à un régime draconien. « Plus d’alcool, le moins de sucre possible », confie-t-il dans Télé 7 jours. Plus de cannabis ni de tabac.

Depuis un an et demi, il a totalement arrêté de fumer. Avec un cancer aux poumons, continuer aurait été du suicide. Mais ce n’est pas tout… Toutes les trois semaines, l’ancien juré de The Voice doit se rendre dans une clinique pour des examens de contrôle. Les médecins vérifient tout : sang, fonctionnement des principaux organes, biomarqueurs. Le but est de détecter le plus tôt possible une éventuelle récidive, et de s’assurer qu’une autre forme de cancer ne se développe pas dans le corps. Florent le sait : le combat n’est pas gagné et il sera long : « Tant que je ne suis pas mort, c’est la bonne voie ! », lance-t-il avec humour, avant de faire le point sur son état de santé : « Ça va… De toute façon, j’en suis nulle part, parce qu’on ne sait jamais quand ça s’arrête. On m’annonce entre cinq et dix années de traitement avant de pouvoir dire que le risque de rechute est loin. » C’est la période préconisée avant d’enfin estimer qu’il y a une complète rémission. Dans certains cas, le patient peut-être suivi à vie si les spécialistes le jugent nécessaire.

Le chanteur n’en est pas là. Il y a peu, lors de la sortie de son autobiographie, Pagny par Florent, il s’interrogeait sur les raisons de sa maladie. Sur RTL, il lâchait alors : « Je n’ai pas un cancer de quarante années de fumette. Quarante ans de fumette, ça laisse plein de petites traces et je ne les ai pas. Ce n’est pas le pétard. Je ne sais pas d’où il est venu. Il correspond à ce cancer-là (du poumon, ndlr) sans que cela ne soit lui. » Toute la tragédie est bien dans ces mots.

Si Florent n’est pas dans le déni et si, alors que c’est le cas dans 85 % des cancers du poumon, fumer n’est pas en cause, cela signifie que le chanteur a pu être exposé à un produit toxique sans savoir ni où ni à quel moment. Cela peut être de l’amiante où divers éléments chimiques. Parmi ceux-ci, il en est un terrible qui est considéré comme la deuxième cause de cette forme de cancer : le radon.

Ce gaz radioactifincolore et inodore peut être présent dans les sols granitiques ou volcaniques. Or, ces deux caractéristiques se retrouvent en… Patagonie ! Est-ce lors de ses longs séjours là-bas, dans son paradis, que la maladie s’est insinuée ? On ne peut écarter cette hypothèse.

Ce n’est cependant pas le seul danger de ce pays. Un autre a été soulevé par Greenpeace : des compagnies minières exploitant du pétrole et du gaz de schiste ont déversé dans les sols patagoniens de fortes concentrations d’hydrocarbures et de métaux lourds toxiques parmi lesquels du cadmium, un produit hautement cancérigène ! Florent Pagny en a-t-il respiré à son insu ? Si tel était le cas, alors chaque fois qu’il retournera se reposer dans ce qu’il considère être son havre de paix, il pourrait bien, sans même en avoir conscience, mettre sa vie en danger. Si la cigarette n’a pas provoqué le cancer de Florent, alors la cause est peut-être dans ce vent qui ne porte pas seulement sa liberté de penser mais aussi une invisible menace qui pourrait bien réveiller le volcan endormi…

JEAN MARC

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