Fausse couche, avortement, divorce : Line Papin se confie sur sa relation passée avec Marc Lavoine

En librairie depuis le 26 avril 2023, Après l’amour, le nouveau livre de Line Papin publié aux éditions Stock, est décrit comme une « thérapie littéraire », qui lui a permis de « regarder la rupture amoureuse droit dans les yeux, sans l’éviter ni la subir ».

La romancière y évoque sans la nommer sa relation avec Marc Lavoine. Interrogée par Paris Match le 27 avril 2023, l’écrivaine raconte l’écriture « frénétique » de son ouvrage, comme une façon d’exorciser la séparation.

L’écriture pour « sculpter » le chagrin

Dans cette interview, l’autrice évoque quelques passages de son livre : « Lorsque tu aimes quelqu’un, tu construis et tu te projettes dans un film. Le mien s’est figé du jour au lendemain  : il n’y avait plus de scénario. Alors, quand tout s’arrête, tu te demandes : ‘Qu’est-ce que je vais faire de cet amour qui n’est plus ?' » Pourtant, elle l’affirme : « Ce livre n’est pas un journal intime ; je ne raconte pas ma rupture, mais le cheminement du deuil exploré sur une année. L’écriture m’a permis de sculpter mon chagrin. »

Après avoir rencontré Marc Lavoine en 2016, le chanteur et l’écrivaine, de 33 ans sa cadette, ont partagé une relation durant cinq ans. S’ils ne s’étaient pas exprimés jusqu’à présent sur cette séparation, Line Papin évoque des dates, ou plutôt des âges dans son livre : « Je me suis mariée à 24 ans, j’ai divorcé à 25 ans, j’ai fait une fausse couche à 24 ans, j’ai avorté à 25 ans, je vis seule à 26 ans« , écrit-elle, décrivant sa rupture avec le chanteur comme « un tremblement de terre ». « Je suis restée figée : ‘Plus personne ne bouge !’. Je ne pouvais quitter ni mon appartement ni mes amis », confie-t-elle aussi au magazine.

« Je n’avais plus rien à perdre »

Line Papin affirme avoir « pris toutes les libertés » à travers son écriture. « J’ai perdu tout ce que j’avais imaginé construire, l’appartement, le mariage, les enfants (…) comme rien n’avait marché, je n’avais plus rien à perdre. » Un livre qui sonne presque comme une revanche sur la vie donc, puisqu’elle affirme s’être sentie « désidentifiée » par la rupture.

Mais aussi une occasion de briser une fois de plus le tabou autour de son arrêt naturel de grossesse, puis de son avortement. « De toi je ne ferai jamais le deuil (…) j’imagine ta petite main, mon bébé jamais né », écrit-elle dans un poème intitulé « Martha ». « Je ne me suis pas posé une seule seconde la question de savoir si je devais l’enlever [de son livre, ndlr]. Cela fait partie de mon histoire et raconte un deuil, un avenir amputé », livre-t-elle à Paris Match. Et de conclure : « Il ne faut pas rendre tabou le sujet de l’avortement. »

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