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Fatou Guinea, l’actrice et influenceuse qui fait rire Instagram avec sa mère
Ses vidéos humoristiques sur Instagram ont permis à Fatou Guinea de se faire, peu à peu, une place sur les petits et grands écrans.
Petit Bac
Fille d’un professeur de mathématiques et d’une aide-soignante, Fatoumata Kaba (son vrai nom) grandit à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.
Enfant, elle collectionne les cartes de la petite souris Diddl et bat sa grande sœur et son petit frère au jeu du petit bac… « Je mettais toujours ‘musée’ ou ‘château’ dans les entrées car mes parents nous y emmenaient souvent. »
Quand la lettre L tombe, Fatoumata inscrit : Lunéville… « À 8 ans, j’ai fait une crise car le château était fermé. Face à ma frustration, le gardien nous a fait entrer… comme par effraction ! »
Malinké
À 10 ans, elle voyage pour la première fois hors d’Europe pour rendre visite à sa tante à Staten Island, New York, les trois mois d’été.
« Comme ma cousine ne se débrouillait pas trop en malinké, la langue d’Afrique de l’Ouest que je parlais chez moi, et qu’elle n’avait pas appris le français, j’ai été obligée de me mettre à l’anglais… J’ai découvert que j’avais l’oreille linguistique ! »
À 14 ans, lors d’un voyage aux Pays-Bas, elle se familiarise facilement avec le néerlandais : « Bon, comme je ne pratique pas, il ne me reste plus que ‘Waarom’… (pourquoi, ndlr.) »
F.F.F
Ado, elle subit des moqueries de la part de ses camarades de classe au collège Henri-Wallon, à Aubervilliers.
« Ils considéraient que la femme noire n’était pas aussi belle que la femme blanche… On me surnommait F.F.F. : ‘Fatou, Flinguée, Fatiguée.’ J’en étais venue à trouver cela normal, du coup je ne faisais pas d’efforts… À quoi cela servait que je mette du mascara puisque de toute façon je n’étais pas fraîche ? »
Pour rentrer dans le moule, Fatoumata demande à sa mère de lui faire des queues de cheval lisses.
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Battante
En septembre 2018, elle nargue sa mère en lui parlant anglais… La vidéo fait rapidement le buzz sur Instagram.
https://www.instagram.com/p/BoKLlntBOqv/
« ‘Je parle si fort que ça ? Ça fait vraiment ça dans les tympans ?’, elle m’a ensuite demandé. Elle est tellement drôle, c’est mon idole. Et puis elle est belle. C’est aussi une battante, ouverte d’esprit et douce… Quand je suis triste, elle le ressent, elle lit tout dans les larmes… »
Depuis que Fatou est influenceuse, sa mère ouvre les colis envoyés par les marques, sans sa permission. « Elle prend ce qui lui plaît… Ma mère, c’est la douane ! »
Audrey Lamy
Après avoir tourné dans la saison 2 de Validé, sur Canal+, elle passe le casting du long métrage La brigade de Louis-Julien Petit, avec François Cluzet et Audrey Lamy.
« Un film d’auteur… Je me suis donnée à 200 % ! Quand je suis arrivée aux essais, le réalisateur m’a demandé d’être moi-même. Je devais nettoyer l’arrière-salle d’un restaurant… Je peux vous dire que les gros mots ont fusé ! »
Fatou est rappelée neuf fois. « J’y allais tous les vendredis. Je me demandais si j’allais être prise… » À la fin, le réalisateur lui avoue qu’il l’a choisie dès le premier jour. Les séances de travail étaient en fait des répétitions.
https://www.instagram.com/p/CGsd3mNg_hh/
Mode avion
Sa dernière obsession : la série américaine Le jeu de la dame sur l’ascension d’une jeune championne d’échecs.
« Je pleurais par moments car c’est une fille partie de rien, mère toxico, père absent. Elle est en foyer et on lui donne sa chance… C’est l’histoire de tellement de gens dans tellement de domaines ! C’est simple, quand je regardais la série dans mon lit, je mettais mon portable sur mode avion. »
Autre révélation : la mini-série Racines, qui suit le destin d’un jeune homme gambien vendu à des marchands d’esclaves blancs au XVIIIe siècle. Un choc.
Tombolas
Avant la crise sanitaire et le confinement de mars 2020, elle monte un dossier pour faire un Africa Tour, au Sénégal, en Guinée, en Côte d’Ivoire et au Mali, durant lequel elle souhaite organiser des échanges avec ses abonné·es et convier des artistes locaux comme le Malien Sidiki Diabaté (Conscience tranquille) ou le Guinéen Azaya (Gnougnou).
« Une manière de remercier les personnes qui me suivent. » Fatou prévoit également d’organiser des tombolas. Partie remise : rendez-vous dès la fin de la pandémie.
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