Fanny Boucher et ses matrices, prix Liliane Bettencourt 2021

Le chef-d’œuvre de cette maître d’art a reçu le Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la main, décerné par la Fondation Bettencourt Schueller, dans la catégorie Talents d’exception.

À 23 ans, quand elle ouvre son atelier d’héliogravure, c’est le seul. Après dix ans de galère sans clientèle, Fanny Boucher, aujourd’hui maître d’art, travaille pour les musées, les artistes, et transmet son savoir nourri de ses inlassables recherches. Pour son chef-d’œuvre Arboris, elle vient de recevoir le Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la main, décerné par la Fondation Bettencourt Schueller, dans la catégorie Talents d’exception.

Arboris est un arbre totem hypnotique, de 70 centimètres de large sur 2,10 mètres de haut, composé de 72 éléments entremêlant matrices en cuivre et impression sur papier chiffon japonais.

Un chêne flamboyant

Fanny Boucher, lauréate Talent d’exception 2020 du Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main.

«Depuis vingt ans, je me bats pour que les matrices qui servent à l’impression des estampes soient montrées, exposées comme pièces de création. J’ai toujours été dérangée qu’après la reproduction, elles soient rayées et abandonnées…» Cette fois, c’est un pas de géant : constituée de 23 héliogravures bleu nuit et de 49 matrices aux reflets cuivrés, d’une profondeur inédite, l’œuvre murale flamboie au moindre rayon de lumière. Un chêne de la forêt de Meudon, photographié à la chambre ancienne, a servi de modèle. Fanny, jeune diplômée en gravure à l’École Estienne, s’est formée à l’héliogravure au grain avec Jean-Daniel Lemoine, ingénieur passionné des procédés photomécaniques du XIXe siècle. Avec le prix et son accompagnement durant trois ans, elle entend entraîner l’héliogravure vers le design. Et transformer sa pièce unique en forêt d’Arboris.
Renseignements sur le site de l’artiste, et celui de la fondation.

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