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Fanny Ardant, 74 ans, touchante sur le temps qui passe : “Je veux vivre ma vieillesse avec intelligence et dignité”
Dans les colonnes de Madame Figaro, jeudi 14 décembre, Fanny Ardant a dévoilé ses façons d’affronter le temps qui passe, avec philosophie et décontraction.
Jeudi 14 décembre, Fanny Ardant s’est confiée dans les colonnes de Madame Figaro, à l’occasion de son rôle dans le film Ma France à moi de Benoît Cohen, qui sortira au cinéma le 20 décembre. À 74 ans, l’actrice a évoqué son rapport au temps qui passe, avec décontraction. « Je le vis comme les choses inexorables. Je suis consciente de la mort depuis l’âge de 15 ans. Mon père m’avait téléphoné pour me souhaiter un joyeux anniversaire, et j’avais éclaté en larmes, en lui disant : ‘Je suis vieille ! Ma vie est finie’ », a-t-elle d’abord expliqué.
« Hantée pendant des mois par cette sensation » selon laquelle ce qu’elle vivait n’arriverait plus jamais, Fanny Ardant a fini par se faire une raison, notamment après avoir « perdu des gens qu[‘elle] aimai[t] passionnément ». « Pourtant, j’ai toujours pensé que la mort, ce n’était pas si grave. Ce qui était grave, c’était l’antichambre de la mort : la vieillesse. Et puisque c’est inéluctable, il ne faut pas se battre contre », a estimé la comédienne, qui a su accepter l’évidence, sans se morfondre. « Il faut épouser la vague, et se dire mektoub [C’était écrit, NDLR] ! Comme si vous étiez condamné à mort : c’est mieux de marcher que d’être traîné dans le couloir de la mort. Il ne faut donc pas retarder ce moment », a-t-elle philosophé auprès de nos confrères. Et même si Fanny Ardant se rend compte qu’il « y a quelque chose de très tragique dans la vieillesse », notamment « aux yeux des jeunes » qui considèrent souvent cela comme « un naufrage », elle a su relativiser en laissant le temps filer tout en trouvant la meilleure façon de l’affronter.
>> PHOTOS – Fanny Ardant : qui sont les hommes de sa vie ?
Des petits bonheurs simples pour apprendre « à rester tout seul »
« C’est intéressant de s’y plonger. Moi, je veux y entrer en me disant : ‘Voilà. Tu le sais depuis que tu as 15 ans ! Tu ne vas pas faire l’étonnée maintenant !’ Je veux vivre ma vieillesse avec intelligence et dignité, car je déteste l’idée de me sentir une victime », a-t-elle lancé, en s’interdisant de se plaindre. Pas décidée pour autant à suivre aveuglément « les diktats de la beauté, de la mode, de la chirurgie esthétique », la comédienne préfère « préparer » ses prochaines années en se tournant vers ses passions. « Il est si important d’aimer lire, d’aimer la conversation, d’apprendre un instrument de musique. C’est comme s’il fallait se préparer à rester tout seul. Les livres m’ont toujours beaucoup aidée à vivre », a-t-elle détaillé. Pour elle, la vieillesse sera donc synonyme de choses simples qui font son bonheur, « comme manger tous les jours le même plat de spaghettis pomodoro e basilico, qu’[elle] adore, aller tous les après-midi au cinéma et finir la journée avec un livre. Il faut se jeter dans la vie. Parce que la peur est le plus grand ennemi ».
Article écrit avec la collaboration de 6Medias
Crédits photos : BORDE-JACOVIDES / BESTIMAGE
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Fanny Ardant
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PHOTOS – Fanny Ardant : qui sont les hommes de sa vie ?
En 1974, Fanny Ardant fait la connaissance de l’acteur Dominique Leverd. Elle jouait alors avec lui dans la pièce de théâtre Polyeucte, dirigée par celui-ci.
Les deux comédiens tombèrent rapidement amoureux. Leur histoire d’amour se concrétisa en 1975 lors de l’arrivée de leur fille, Lumir.
Le couple s’est séparé quelques années après la naissance de leur premier enfant.
C’est en 1981 qu’elle a été choisie par le réalisateur pour jouer dans le célèbre film La femme d’à côté. Débute alors une relation forte et passionnée.
Deux ans après leur rencontre, le couple a eu une fille prénommée Joséphine, en 1983.
Un an après la naissance de sa fille, le cinéaste est décédé d’un cancer du cerveau à 52 ans. Il laissa alors derrière lui Fanny Ardant, pleine de chagrin.
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