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EXCLU – Florent Pagny : “j'attaque ma 3ème chimio”
Plus combatif que jamais, le chanteur s’est livré sans fard sur cette bataille qu’il continue de mener contre le cancer, en promettant cette fois d’aller jusqu’au bout de l’immunothérapie…
“La nouvelle patronne c’est la maladie”
Le 30 juin prochain ? Il sera sur scène ! Florent Pagny n’en doute pas, comme il l’a confié dimanche dernier sur le plateau du 20 heures de France 2. « Si on commence à s’enfermer dans cette maladie, ce n’est pas possible, lâche-t-il confiant à Laurent Delahousse. Il y a de plus en plus de solutions et l’on peut être malade et en forme. » Le chanteur aux 15 millions de disques vendus n’en a pas fini avec le cancer du poumon qu’on lui a diagnostiqué en 2021. Mais une fois de plus, il s’est montré combatif et plein d’espoir sur cette bataille au long cours. « Ça va super bien, rassure-t-il dans le journal télévisé. Je suis dans la logique où dans mes projections il y a toujours cette partie clinique où là je vais enchaîner une troisième chimiothérapie et puis, on ira regarder ce qu’il s’est passé.
La nouvelle patronne c’est la maladie. » Des moments d’inquiétude qu’il aborde avec philosophie. « De toute façon, je serai toujours sous le contrôle avec cette immunothérapie que je ne lâcherai plus, affirme Pagny. Je ne ferai pas deux fois la même bêtise. Je vais devoir l’organiser et la suivre pendant quelques années. » Car en juin 2022, quand ses médecins avaient évoqué une rémission, il avait décidé de rentrer chez lui, en Argentine, écourtant son protocole médical. « J’ai joué un peu, alors que l’on ne joue pas avec ça, reconnaît-il. Le traitement avait bien marché, j’ai fait un peu le con pendant quatre ou cinq mois. Le cycle de l’immunothérapie a une valeur de quatre mois. Et au cinquième, ça s’est déclenché. J’ai toussé toute la nuit. » En fait, un nouveau ganglion est apparu. Pagny prend conscience qu’il ne doit rien lâcher et écouter ses médecins. « On parlait de biopsie mais il n’y en a pas eu parce que finalement je suis rentré tout de suite », assène-t-il.
“Je ne ferai pas deux fois la même bêtise”
Ce combat contre le cancer l’a poussé à aborder la vie différemment. Pour la première fois, il a ainsi souhaité faire une longue introspection et se raconter dans une autobiographie, Pagny par Florent, qui sort de 5 avril chez Fayard. En couverture, il a choisi un portrait de lui sur lequel il tire frénétiquement sur une cigarette. « Cette photo, c’est la plus grande partie de ma vie. Il n’y a ni provocation, ni revendication mais un acte de sincérité. Elle appartient au passé désormais. Plus jamais on ne me verra faire ce geste », écrit-il. Dans ce livre, il revient avec des mots simples sur les prémices de sa maladie qui a débuté par « une toux intermittente pas méchante ». Qui va empirer. « Nous devons partir en vacances en famille juste après les fêtes, mais la Covid s’invite chez nous, alors nous restons tranquilles à la maison… Je vais en profiter pour passer un scanner. Je dois avoir une bronchite sévère », pense Pagny. « Lorsque l’information tombe, je suis assommé. Je me prends une claque qui me fout en l’air avant de me plaquer au sol, la gorge si serrée que j’ai du mal à respirer. La terre s’effondre. Qu’est-ce qui m’arrive ? Tous les clichés liés au cancer dansent en ronde dans ma tête. Je pense “Je suis mort”. » Heureusement, Azucena, sa compagne depuis trente ans (et la mère de ses deux enfants), le galvanise. Avec amour et bienveillance, elle lui insuffle la force indispensable pour lutter.
Pagny se relève. « Je ne suis pas encore mort, c’est donc que je suis méchamment vivant. Je me remets debout, prêt au combat », peut-on lire encore. « Tuer la tumeur sera mon seul ordre du jour. En un claquement de doigts tout le reste est devenu secondaire. Me revoilà sur terre. Je ne suis plus un chanteur, je ne suis plus un rêveur, je suis un homme et qui plus est un homme dont la santé est menacée. Je viens de me prendre une claque dans la gueule. Je suis malade. Et ce n’est pas une métaphore. » Loin de plomber le moral, son autobiographie est un beau témoignage d’espoir dans lequel il revient aussi sur les temps forts de sa carrière, ses déboires avec le fisc et son histoire d’amour avec Vanessa Paradis dont il garde un souvenir amer. « Alors que désormais tout allait bien pour elle, j’ai dégagé de la photo. Direct », écrit-il. Mais l’homme, philosophe, conclu : « Il me semble qu’à chaque danger que l’on brave, il y a quelque chose de positif. Je ne veux donner de leçon à personne, mais si je peux montrer le chemin, tout cela n’aura pas été inutile. » Alors promis, rendez-vous en juin sur scène.
LOÏC TORINO-GILLES
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