Euthanasie : Françoise Hardy se confie sur ses démarches

Confrontée à plusieurs graves problèmes de santé depuis 2014, Françoise Hardy a donné de ses nouvelles dans les colonnes de L’Obs. Favorable à l’euthanasie, la chanteuse de 77 ans a réfléchi à la question et entrepris des démarches pour avoir le droit de mourir dans la dignité.

A propos de


  1. Françoise Hardy

Françoise Hardy a toujours été très claire en ce qui concerne l’euthanasie. Depuis son plus jeune âge, l’ex de Jacques Dutronc a toujours défendu le droit de mourir dans la dignité, indispensable pour les personnes en souffrance, comme elle l’est elle-même depuis plusieurs années. Dans une interview accordée à L’Obs, parue ce jeudi 13 mai en kiosque, la chanteuse de 77 ans a fait savoir qu’elle avait déjà sérieusement réfléchi à la question. Prête à avoir recours à l’euthanasie si son état de santé venait à se détériorer, Françoise Hardy a précisé qu’elle était toutefois dans l’incapacité de se rendre à l’étranger : « Je ne suis plus en état de voyager et encore moins d’effectuer les démarches préalables très complexes requises pour une euthanasie« , a indiqué celle qui est aujourd’hui sourde d’une oreille en raison de son traitement médical.

Contrainte de rester dans l’hexagone, elle a donc discuté de ce sujet, encore très délicat en France, avec plusieurs médecins auxquels elle a fait un appel du pied : « J’ai demandé à deux d’entre eux s’ils pourraient m’aider en cas d’échec de mon traitement. L’un m’a répondu qu’euthanasier était devenu trop risqué pour les médecins, l’autre a évoqué les soins palliatifs », a expliqué Françoise Hardy. La plus grande crainte de la mère de Thomas Dutronc a toujours été de finir ses jours à l’hôpital : « Je suis angoissée à l’idée de devoir être hospitalisée… Mais on ne décide pas de mourir, ce sont les circonstances qui vous y amènent. »

Un « grand réconfort » pour les malades

Au cours de ses précédents séjours à l’hôpital, Françoise Hardy a rencontré d’autres malades qui, comme elle, semblaient favorables à l’euthanasie : « Pendant mes six derniers mois de clinique en 2019, j’ai parlé avec plusieurs personnes qui en étaient à la deuxième ou troisième récidive de leur cancer. Elles n’en pouvaient plus des traitements qui font autant de mal que du bien, et toutes aspiraient à la légalisation de l’euthanasie. C’est pareil pour moi », a confié celle qui a reconnu que le droit de mourir dans la dignité pouvait être « un grand réconfort » pour les malades, « de savoir que quand leur état de santé deviendra insupportable, le recours à l’euthanasie sera possible. » Pour elle, il est tout simplement insupportable « qu’on laisse des malades incurables souffrir le martyre jusqu’à leur dernière minute, et que les médecins n’aient pas le minimum d’humanité requis pour abréger leurs souffrances ».

Crédits photos : Guillaume Gaffiot/Bestimage

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