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« Eurovision piège à cons » : le coup de gueule d’Éric Brunet
Selon Éric Brunet, éditorialiste chez RTL, l’Eurovision n’est plus ce qu’elle était. L’image du concours musical européen serait selon lui ternie par de fréquents votes de « sympathie », quand il n’est pas téléscopé par des enjeux géopolitiques.
L’Eurovision n’est pas la tasse de thé d’Éric Brunet. L’éditorialiste de RTL a eu des mots durs, vendredi 28 mai, contre le concours qui a couronné l’Italie, samedi 22 mai, et placé la France en seconde place avec sa représentante Barbara Pravi, qui interprétait sa chanson « Voilà ». Dans son billet, Éric Brunet a déploré un concours qui, selon lui, « a perdu sa vocation d’origine : créer des liens indissolubles entre les pays européens ».
La présence de la Turquie, d’Israël, mais également de l’Australie, chiffonnent Éric Brunet qui rappelle que ces pays ne font pas partie du Vieux Continent. Pour rappel, l’Australie avait été intégrée au concours européen musical en 2015 à l’occasion des cinquante ans de l’institution, à titre exceptionnel. Le pays, qui diffuse l’Eurovision chaque année depuis 1983, compte de nombreux amateurs du concours, qui rassemble des chanteurs et groupes tout aussi loufoques qu’originaux. Cette invitation ponctuelle a par la suite été réitérée en 2016, puis en 2017, avant que l’Australie ne soit définitivement intégrée au concours. Une manière pour l’Eurovision, le concours musical le plus regardé au monde, d’asseoir son image à l’international.
« Ce truc n’est pas sérieux »
Très peu pour Éric Brunet, qui point également du doigt « la dimension géopolitique de l’Eurovision ». L’éditorialiste rappelle qu’en 2014, alors que la Russie venait d’annexer la Crimée, l’Ukraine a bénéficié de nombreux votes au concours musical – qu’elle a ainsi remportée – en guise de soutien politique. En 2003, l’Angleterre avait, au contraire, subi ses choix politiques lors de la grande soirée musicale européenne : en raison de son engagement en Irak aux côtés des États-Unis, le Royaume-Uni n’avait reçu aucun point.
« Et je ne vous parle pas des échanges de votes réguliers entre les pays qui s’entendent bien », poursuit l’éditorialiste de RTL, qui évoque la Belgique et les Pays-Bas, l’Espagne et le Portugal, mais aussi les pays scandinaves et les anciennes républiques yougoslaves, qui votent régulièrement les unes pour les autres. « Non, ce truc n’est pas sérieux », résume-t-il, avant de souligner combien le concours est « kitsch ». « L’année prochaine, je me ferai une bouteille de Menetou-Salon avec des copains en chantant des chansons de Véronique Sanson », prévoit Éric Brunet, définitivement remonté contre « l’Eurovision, piège à cons ».
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : COADIC GUIREC / BESTIMAGE
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