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Emmanuelle Béart : victime d'inceste !
L’actrice de 60 ans révèle avoir été abusée sexuellement par un membre de sa famille lorsqu’elle était enfant.
Le père d’Emmanuelle Béart, le chanteur Guy Béart, quitte le foyer alors qu’elle est encore toute jeune. Élevée par sa mère, l’ex-mannequin Geneviève Galéa, dans le sud de la France, à Cogolin et à Sainte-Maxime, elle grandit entourée de ses quatre demi-frères et demi-sœur : Sarah, Ivan et Mikis Cerieix, nés de l’union de sa maman avec Jean-Yves Cerieix, et Olivier Guespin, fruit de la relation amoureuse de sa mère avec le photographe et journaliste Jean-Jacques Guespin.
À 8 ans, la petite fille au ravissant minois est figurante dans La Course du lièvre à travers les champs de René Clément, puis à 12 ans, dans Demain les mômes de Jean Pourtalé. Elle n’a déjà qu’un rêve : suivre les traces de son idole, l’actrice Romy Schneider. Si la petite Emmanuelle semble en apparence heureuse, la réalité est tout autre. Elle cache au fond d’elle un lourd secret.
“Les séquelles restent”
Pour la première fois, la comédienne de 60 ans avoue avoir été victime d’inceste dans Un silence si bruyant, un documentaire qu’elle a coréalisé avec la réalisatrice Anastasia Mikova et qui sera diffusé le 24 septembre sur M6. Un calvaire qu’elle subira de 10 à 14 ans. « J’ai 11 ans, c’est la nuit, j’en suis sûre. Tu déchires mon sommeil comme tu déchires sans bruit ma chemise de nuit », lance l’actrice à son bourreau dans ce film choc.
Puis elle poursuit d’une voix blanche : « Et si mon père, ma mère, mon école, mes amis ne voient rien, c’est que tout peut recommencer. Et tu recommenceras pendant quatre ans. Aujourd’hui, les séquelles restent plantées là, dans mon ADN… » confesse-t-elle avec émotion. Si elle ne révèle pas l’identité de son agresseur, elle tient à préciser qu’il ne s’agit pas de son père disparu en 2015. « Son agresseur n’était pas Guy Béart« , a affirmé la coréalisatrice, Anastasia Mikova, qui a apporté cette précision lors de la conférence de presse tenue dans les locaux de M6 à la demande de l’actrice.
C’est sa grand-mère à qui la petite Emmanuelle se confie qui décidera d’intervenir. « Elle m’a permis de sortir des griffes de cet homme. J’ai été sortie du cercle familial », raconte l’interprète de La Belle Noiseuse dans Elle. Elle est envoyée chez son papa, Guy Béart, à Paris, avant d’être mise en pension. Si aujourd’hui encore, elle préfère taire le nom de son violeur, elle n’a jamais envisagé de le dénoncer à la police. « Un non-lieu, c’est terrifiant, et c’est ce qui arrive aux trois quarts des gens qui portent plainte », argue-t-elle. Terrifiant, c’est bel et bien le mot…
Valérie EDMOND
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