Emmanuelle Béart distribue les uppercuts à Emmanuel Macron et François Hollande

Elle n’a pas l’habitude de mâcher ses mots, depuis ses débuts. Dans un entretien à Paris Match, la comédienne Emmanuelle Béart distille les mots pas franchement doux vis-à-vis d’Emmanuel Macron et de François Hollande…

A propos de


  1. Emmanuelle Béart

Les yeux perçants, la voix de velours pour mieux crier ses engagements, depuis toujours. Emmanuelle Béart, actrice magnétique et militante, ne retient pas ses coups contre les locataires de l’Elysée, dans les pages de Paris Match, en kiosque ce jeudi 20 mai. Eloignée un temps du grand écran, elle y fait son retour avec le film L’Etreinte, de Ludovic Bergery. Mais ce qu’elle n’a jamais abandonné, c’est sa lutte militante, contre le mal-logement, et plus récemment, contre la précarité énergétique.

Pour défendre cette cause, elle a tourné, avec son mari, le documentariste Frédéric Chaudier, un clip de sensibilisation contre la précarité énergétique, « Stop à l’exclusion énergétique », pilotée par la Fondation des Transitions. Et poursuit son action de l’autre côté de l’écran : le mardi 25 mai, elle emmènera la ministre du Logement Emmanuelle Wargon, pour une visite loin des plateaux de cinéma. L’objet du déplacement : deux foyers, « l’un où les travaux de salubrité ont été fait, l’autre où tout est moisi, froid, humide« , explique Emmanuelle Béart à Paris Match.

« Manque d’horizon »

Son rêve ? Faire la même visite avec Brigitte Macron. Et son président de mari ? Pour lui, son jugement est sans appel : « Je suis tellement déçue. J’ai pensé au début, un jeune de 39 ans aura toutes les audaces, il va prendre de grandes décisions, nous projeter vers un avenir stimulant. Hélas, rien. On manque d’horizon. La politique a pris le dessus. D’ailleurs je trouve que Macron joue un jeu dangereux avec le FN.« 

Et la belle Noiseuse de rhabiller pour l’hiver au passage François Hollande : « Passif. Inhabité. Moi, je suis une orpheline de la gauche« . Une gauche qui a déserté la culture, dont elle regrette douloureusement « l’abandon » pendant les confinements. Alors que pour cette croyante, qui va aussi à la messe, « c’est un lieu de communion. (…) Franchement, le dernier président pour lequel elle était essentielle, c’était François Mitterrand« .

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Ses convictions, elle les doit à sa mère, une fervente communiste et féministe. Elle lui a « appris à revendiquer à ne jamais se résigner. Le silence tue, cela il faudrait l’enseigner à l’école« . Très jeune, Emmanuelle Béart a appris à se défendre : « J’avais 17 ans et demi quand j’ai giflé mon premier metteur en scène qui croyait pouvoir abuser« , raconte-t-elle. De sa vie personnelle, elle a tiré également le coeur de ses révoltes, comme quand elle assiste, impuissante, à l’expulsion de sa famille pour non-paiement de loyer. Est-ce cet épisode dramatique qui la poussera à s’engager dix ans plus tard, auprès des sans-papiers de l’église Saint-Bernard à Paris, au prix de son contrat publicitaire avec Dior ?

Et même quand elle ne la cherche pas activement, la politique ne se trouve jamais très loin d’Emmanuelle la rebelle. Nelly, la fille qu’elle a eu avec Daniel Auteuil, a épousé Lucas Veil, petit-fils de Simone Veil… devenant ainsi la bru d’Agnès Buzyn, ex-femme d’un des fils de cette icône française. Mais lors des dîners de famille, elle se garde d’entamer de grands débats. Sans pour autant abjurer sa foi et ses luttes.

Crédits photos : Agence / Bestimage

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