Emmanuel Macron « se livre à de basses manœuvres » : le président encore décrié

Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France, candidat à sa réélection mais aussi à la présidentielle de 2022, s’agace du grand nombre de ministres qui se présentent aux élections régionales, notamment dans son fief.

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Xavier Bertrand, premier candidat déclaré à la présidentielle de 2022, a aussi les yeux rivés sur les élections régionales qui se tiendront les 20 et 27 juin. Alors qu’il se présente également à sa réélection dans les Hauts-de-France, l’ancien assureur voit d’un très mauvais œil certaines candidatures du camp de La République en Marche. Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, le 16 mai, Xavier Bertrand raille la majorité. « Il y a tellement de ministres candidats dans les Hauts-de-France qu’ils vont pouvoir tenir un conseil des ministres à Lille ! », fait-il mine de s’amuser.

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti a en effet annoncé sa volonté de se lancer dans la course à la présidence de cette région, mais il est loin d’être le seul. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur est également dans la course, tout comme la ministre chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, Alain Griset, ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises, et Laurent Pietraszewski, secrétaire d’État chargé des retraites. Une longue liste que Xavier Bertrand assimile à de « basses manœuvres politiciennes ». « Il ferait mieux de s’occuper du pays », tance-t-il, visant le chef de l’État, et estimant que « depuis des mois, la maison brûle et Emmanuel Macron regarde ailleurs ».

« Renaud Muselier est tombé dans le piège d’Emmanuel Macron »

Selon le président actuel de la région Hauts-de-France, c’est en effet le président de la République qui a placé ses ministres dans la région avec pour objectif affiché de faire barrage au Rassemblement national (RN). Mais Xavier Bertrand précise, par exemple, que Gérald Darmanin n’a pas déposé sa candidature sur la liste du Nord de son plein gré : « Ce choix lui a été imposé par Emmanuel Macron », croit savoir celui qui « connaît bien » le premier policier de France.

Quant à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où la candidature de Renaud Muselier a profondément divisé Les Républicains, Xavier Bertrand y voit encore la patte du locataire de l’Élysée. Selon lui, « Renaud Muselier a fait une erreur en tombant dans le piège tendu par Emmanuel Macron ». Il estime d’ailleurs que le président actuel de la région « pouvait gagner sur ses propres valeurs, sans s’allier avec LREM ».

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Clément Mahoudeau/Pool/Bestimage

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