Emmanuel Macron « resté trop longtemps derrière son bureau » : un proche ironise

Lancé dans une précampagne officieuse en vue de 2022, Emmanuel Macron compte renouer avec le terrain et faire une grande tournée en France. Ce qui suscite de nombreux commentaires au sein de la classe politique.

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Il veut reprendre « le pouls du pays« . A l’heure où la France se déconfine enfin, Emmanuel Macron a trouvé une idée pour se rapprocher de ses concitoyens et nourrir sa réflexion sur la fin de son quinquennat : à partir de juin, le président va démarrer une grande tournée du pays de deux mois afin d’aller à la rencontre d’anonymes, d’élus ou de chefs d’entreprises pour des discussions « sans filtre« . Une série de déplacements dont il vient de donner un avant-goût lors de la réouverture des terrasses, avec ce café partagé avec Jean Castex devant les caméras.

En attendant le vrai coup d’envoi de sa tournée, les commentaires affluent déjà dans les coulisses du pouvoir. « Le Covid a tout gelé, il est resté trop longtemps dans son bureau« , ironise par exemple un proche cité par Le Monde. D’autres saluent toutefois l’initiative, à l’image de François Bayrou : « La nature profonde du président de la République, quand il y a une interrogation du pays, c’est d’aller vers le terrain, d’avoir une confrontation avec le réel et la vie des Français de base, là où il y a une voix plus authentique que les voix médiatisées », assure celui que l’on avait vu partir en bus à la rencontre de la « France d’en bas » pour la présidentielle 2002.

Bâton de pèlerin

Emmanuel Macron n’en est pas encore là, mais il a déjà prévenu : « Je veux reprendre mon bâton de pèlerin, aller dans les territoires« , a-t-il assuré fin avril. Uniquement pour prendre le pouls ? Ou pour lancer sa campagne en vue de 2022 ? Aux yeux de beaucoup, l’époux de Brigitte prépare bien le terrain pour garder l’Elysée.

« Il n’y a pas de raison, qu’Emmanuel Macron soit le seul à ne pas faire de politique« , assumerait-on cependant au gouvernement. Touché par la crise du Covid, et encore mal aimé dans les classes populaires, le chef de l’Etat compte sur ces déplacements pour valoriser son quinquennat. Et ne pas garder l’image du président de la crise sanitaire.

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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