Emmanuel Macron et « sa fin de quinquennat à bout de souffle » : l’état-major s’inquiète

Il reste un an de mandat à Emmanuel Macron pour marquer les esprits avant une éventuelle réélection. Dans les colonnes du Parisien, l’état-major du président fait part de son inquiétude et évoque une « fin de quinquennat à bout de souffle ».

A propos de


  1. Emmanuel Macron


  2. Jean Castex

« Je serai bien intempestif à vous parler de mes ambitions personnelles. Dans la gestion d’un pays, il ne faut pas commettre de faute de temps. » Ce vendredi 30 avril, dans une interview accordée à la presse régionale, en bon maître des horloges, Emmanuel Macron a indiqué que l’heure n’était pas encore venue pour mettre sur la table le sujet de l’élection présidentielle de 2022. « Il n’en parle pas ouvertement. Mais qui peut imaginer un seul instant qu’il n’y pense pas », reconnaît, en revanche, ce dimanche 2 mai un poids lourd de la majorité dans les colonnes du Parisien. Selon le journal, le chef de l’État ne devrait pas officiellement se lancer avant février 2022 dans la course à la présidentielle, une fois la présidence française de l’Union européenne débutée. Il faudra pouvoir afficher un bilan, mais aussi susciter de nouveau un espoir. Et ce n’est pas gagné, même dans ses rangs, on le reconnaît.

« L’idée d’un remaniement, tout le monde en parle en ce moment. On a la moitié des ministres qui sont cramés par la crise, et l’autre qu’on n’a pas vu ni entendu depuis un an. Il y a comme un problème », observe dans le quotidien l’état-major de la macronie, qui fait part d’une vive inquiétude suscitée par « cette fin de quinquennat à bout de souffle ». Pourtant, le président compte bien montrer qu’il est prêt à tenir la distance. Pour ne pas perdre de temps, en guise de réponse aux sceptiques, Emmanuel Macron annonce faire un tour de France. « Dès le mois de juin, grâce au retour à une vie aussi normale que possible, je veux reprendre mon bâton de pèlerin et aller dans les territoires pour prendre le pouls du pays », a-t-il lancé. De quoi donner l’image d’un président en plein travail en période de vacances, tout en étant à l’écoute.

« Il y aura aussi le déploiement du plan de relance à partir du juillet, pour lequel le président compte beaucoup s’investir », prévient l’Élysée dans les colonnes du Parisien. Un été qui semble donc se préparer sur une nouvelle dynamique, où la crise sanitaire ne serait plus au premier plan. Dans cette nouvelle ère qui semble se dessiner, Jean Castex passera-t-il l’été ? Pourrait-il être remplacé à Matignon dès juillet, après les élections régionales, seulement un an après avoir succédé à Édouard Philippe ? « Impossible, il est 100 % à son poste », répond un proche du président de la République dans Le Parisien. « Mais il est trop assimilé au confinement et au reconfinement. Il faudra un remaniement si on veut redonner un élan », rétorque une ministre.

Une fin de quinquennat sans Jean Castex ?

« Il y a zéro sujet », tranche-t-on à l’Élysée. « Pour la simple et bonne raison qu’on ne sera pas sorti de la crise, donc qu’il aura besoin de garder les mêmes troupes », indique le palais au Parisien. À droite, certains craindraient tout de même que celui qui a récemment accordé une interview sur le thème de la sécurité dans les colonnes du Figaro vienne de nouveau chasser sur leurs terres pour peut-être recruter un nouveau Premier ministre. L’éventuel chef d’un gouvernement de transition avant un potentiel nouveau quinquennat.

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Jacques Witt/Pool/Bestimage

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