Emmanuel et Brigitte Macron : leur petit-neveu lynché !

Le couple présidentiel est tétanisé par l’escalade de la violence qui, cette fois, a touché un membre de sa famille.

Tout le monde connaît la chocolaterie Trogneux à Amiens, située dans le quartier Gambetta- Delambre-Duméril. Tenue par Jean-Alexandre Trogneux et son fils, Jean-Baptiste, l’enseigne, fondée en 1872 et qui n’a jamais quitté le giron familial, est réputée pour la qualité de ses produits, dont le fameux « Macaron d’Amiens ». Cette chocolaterie est depuis quelques années célèbre pour une autre raison : il se trouve que Jean-Alexandre est le neveu de Brigitte Macron, née Trogneux…

Depuis la première élection d’Emmanuel Macron, en 2017, le quotidien de la chocolaterie (et de ses filiales, dans le nord de la France) n’est plus le même. Lorsque le mouvement des Gilets jaunes est apparu, en novembre 2018, il a même commencé par devenir anxiogène pour le patron et son fils, régulièrement invectivés par des militants déçus par l’action gouvernementale. Au point de nécessiter des mesures de sécurité de la part de la police municipale, qui s’étaient intensifiées ces dernières semaines suite aux manifestations contre la réforme des retraites.

Sur BFM TV, Jean-Alexandre Trogneux déplorait cette atmosphère délétère. « Plusieurs de nos boutiques ont été attaquées. Des écervelés sont persuadés que notre chocolaterie appartient à Emmanuel Macron et qu’il faut détruire tout ce qui s’y rattache. Alors qu’il n’a aucun lien avec notre entreprise et que nous ne sommes responsables en rien de ce qu’Emmanuel Macron fait. On a atteint un stade qui est devenu insupportable. C’est un amalgame insupportable. »

Révoltant

Ce que les Trogneux et leurs proches redoutaient a fini par arriver. Dans la soirée du lundi 15 mai dernier, après l’allocution du président de la République au journal de 20 heures de TF1, une dizaine de personnes a convergé vers la chocolaterie d’Amiens. « Elles faisaient partie d’un groupe de manifestants qui se rassemblent régulièrement devant l’hôtel de ville », a raconté Jean-Alexandre Trogneux.

La suite est révoltante. Alors qu’il rentrait à son domicile (au-dessus de la boutique), vers 22 heures, Jean-Baptiste Trogneux, 30 ans, a voulu empêcher une poignée d’excités de jeter des poubelles sur la devanture de la chocolaterie. Son père témoigne : « Ils lui sont tombés dessus. Il a reçu des coups de poing, des coups de pied. […] Mon fils a été sauvé par trois voisins d’en face qui ont réussi à calmer la foule. L’un d’entre eux m’a dit qu’il n’avait jamais vu autant de violences et de haine, il a cru qu’ils allaient le tuer. » Toujours selon Jean-Alexandre Trogneux, son fils est « en mauvais état ». « Il a une commotion cérébrale et il va falloir faire attention dans les jours à venir », a confié ce père en colère à RTL.

Huit individus ont aussitôt été interpellés et placés en garde à vue. Trois d’entre eux sont passés en comparution immédiate le mercredi 17 mai et un autre, mineur, devait être présenté au juge des enfants. Les quatre autres ont été relâchés. L’affaire a évidemment scandalisé l’ensemble de la classe politique, en particulier François Ruffin, l’un des leaders de la France insoumise qui connaît les Trogneux et les a toujours défendus auprès des militants.

Louis-Paul CLÉMENT

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