Élodie Gossuin : une mère engagée

Presque dix ans que la Miss, maman de quatre enfants, lutte avec l’Unicef pour venir en aide aux plus démunis. Retour en images sur son dernier voyage à Djibouti.

La grande humanité d’Élodie Gossuin ne se dément pas. Ambassadrice de bientôt l’Unicef France depuis dix ans, elle est rentrée fin janvier de son troisième voyage humanitaire en Afrique. Après le Sénégal et la Mauritanie, c’est à Djibouti qu’elle a pu se rendre compte des projets en cours pour lutter contre la malnutrition des enfants et favoriser leur éducation et leur protection. « Des missions essentielles pour moi, dit-elle, car elles me permettent de toucher du doigt la réalité du travail sur le terrain, constater les progrès accomplis et les défis qui doivent être relevés pour les enfants… C’est là où mon rôle prend tout son sens : convaincre de l’importance d’aider l’Unicef. » Retour sur la mission d’importance de cette maman au grand cœur.

Garantir l’accès à l’eau

©Unicef / Decoin

Pour lutter contre la malnutrition, maintenir l’accès à l’eau potable est une priorité. Dans le village de Blaho, cet accès est possible grâce au travail de l’Unicef et des Nations Unies, et par une cotisation versée par la communauté. « J’ai visité un centre d’accueil où le nombre d’enfants pris en charge augmente chaque mois, a constaté Élodie. Pendant la crise en Éthiopie et la sécheresse, des familles entières sont venues demander de l’aide et le centre a été saturé, démontrant la nécessité de développer des structures d’accueil, de jour comme de nuit, pour les enfants vulnérables. »

Sauver des vies

©Unicef / Decoin

La visite du centre de nutrition d’Assasane, où trente enfants sont soignés, reste un moment de grande émotion pour Élodie. « J’ai rencontré un bébé de 3 mois qui souffrait de malnutrition aiguë sévère à son arrivée, en décembre. Il a été sauvé grâce à l’intervention de l’Unicef et a pu retrouver sa maman dans un état stable. Ce bébé, c’est l’espoir », a confié la Miss France. Autre belle avancée dans le village : la construction d’une école primaire.

L’école de la deuxième chance

©Unicef / Decoin

La déscolarisation est un véritable fléau à Djibouti et concerne près de 42 400 enfants, essentiellement des filles et des adolescents. Dans ce centre LEC (Lire, Écrire, Compter), on enseigne le goût de réapprendre en vue de réinsérer ces jeunes après un parcours chaotique. « Voir ces enfants de tout âge qui ont le droit à une seconde chance, c’est merveilleux », commente Élodie.

La voix de l’émancipation

©Unicef / Decoin

Au collège de Tadjourah, des jeunes filles ont joué des saynètes pour dénoncer la violence faite aux femmes, le mariage précoce et la dépendance aux drogues. La discussion s’est ensuite engagée avec les adolescentes. Un échange sans filtre, autour des mutilations génitales, de l’éducation et de la maternité. « J’ai été bouleversée d’entendre ces femmes, comme Fatumata, 13 ans, parce que je suis moi aussi maman et que protéger ces enfants est une priorité universelle. Mais aussi parce que je suis une femme libre de mes choix et libre de disposer de mon corps », a témoigné Élodie.

LOÏC TORINO-GILLES

Source: Lire L’Article Complet