Élodie Frégé : “J'ai eu envie de me foutre en l'air”

L’artiste révélée par la Star Ac’ doit affronter plus d’un démon au quotidien…

Extérieurement, Élodie Frégé peut sembler être une fille glamour et lisse que l’on pourrait être tenté de ranger dans la catégorie « sois belle et tais-toi ». Sauf qu’elle n’aime pas se taire. Invitée dans le podcast Contre-addictions par Rose, celle qui a remporté la saison 3 de la Star Academy, a montré une personnalité complexe et a fait de terribles révélations. À commencer par ce qu’elle a ressenti peu après sa victoire. Elle était entrée anonyme dans le château de Dam-marie-lès-Lys, avait été isolée, et soudain on la livrait à une foule qui criait son nom. Ce changement trop brutal a eu de violentes conséquences.

Élodie a ressenti, dans son intimité, un sentiment de profonde solitude : « J’ai vécu ce truc d’être au bord, à l’agonie, de me dire, j’ai 22 ans, je suis toute seule chez moi ». En ces instants, ses pensées s’assombrissent jusqu’à atteindre l’envie d’en finir : « Est-ce que j’ai des cachets, quelque chose, pour partir, éviter d’être dans cette réalité, dans cette solitude d’avoir gagné cette émission et de me retrouver dans un appartement vide ? (…) Cela m’a mise dans un trouble qui a fait que je me suis retrouvée dans ces situations où j’appelle les pompiers sinon je vais mourir. Je suis en tachycardie, j’ai eu envie de me foutre en l’air… Il y a vraiment eu des moments comme ça ». Elle en réchappe, mais son mal-être perdure. Elle qui se dit « addict au chaos, au bruit, au brouhaha, au monde, à la foule », éprouve une grande peur à se présenter devant un public. Pour la surmonter, elle a plongé dans une autre addiction, plus dangereuse : « Je ne peux pas monter sur scène sans boire ! C’est rien, ce sont deux verres, mais ce sont deux verres… Donc si j’avais énormément de succès et que j’avais des concerts tous les soirs, serais-je alcoolique ? »

Dans sa confession, elle va plus loin, avoue être accro à un médicament, qui est entré dans ses habitudes : « Dès que je sens que je suis un peu fatiguée, je prends de la cortisone. J’en prends pas beaucoup. (…) Parfois, je n’ai même pas la gorge fatiguée ni quoi que ce soit, mais je vais prendre mon petit cachet. (…) C’est 20 milligrammes donc c’est rien. » On pourrait rétorquer : si ce n’est rien, pourquoi le prendre ? Ce geste n’est finalement que le révélateur de ce mal-être qui ne l’a jamais quitté et qui, visiblement, pèse encore sur sa vie… 

JEAN MARC

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