Elise Lucet se confie sur le sexisme à la télévision : "Je n'ai jamais laissé passer une remarque"

Le 31 mai 2021, Elise Lucet s’est confiée dans le podcast de Télé Loisirs, intitulé Femmes de télé. Un long entretien au cours duquel la présentatrice de Cash Investigation est revenue sur le sexisme qui pourrait régner dans les couloirs de France Télévisions.

  • Élise Lucet

Une invitée de marque pour le troisième épisode Femme de Télé. En effet, le 31 mai 2021, nos confrères de Télé Loisirs ont accueilli une nouvelle personnalité féminine du petit écran pour leur podcast diffusé chaque lundi. Après les confidences émouvantes de Sophie Davant la semaine passée, c’est au tour de la journaliste Elise Lucet de se livrer. La maman de la petite Rose est revenue sur ses débuts à la télévision et n’a pas mâcher ses mots au sujet du sexisme qui traînait dans les couloirs… En effet, comme avait pu l’évoquer sa consœur Anne-Laure Bonnet, la présentatrice de Cash Investigation a elle aussi dû redoubler d’efforts pour se faire une place dans un milieu surplombé d’hommes.

« Je n’ai jamais laissé passer une remarque sexiste »

Lorsqu’elle débute sa carrière de journaliste il y a trente ans, Elise Lucet constate que ce métier ne donne que très peu sa chance aux femmes : « J’ai senti que le milieu était très masculin, tous mes rédacteurs en chef étaient des hommes. Il n’y avait pas de femmes rédactrices en chef. Il y avait des femmes reporter, mais pas encore grand reporter. Avec ma génération, les choses ont vraiment commencé à changer. On a vu des femmes en Irak, en Syrie. (…) Les téléspectateurs ont vu ces femmes sur le terrain avec les gilets pare-balles, parfois un casque sur la tête et qui sortaient des reportages absolument incroyables », a-t-elle confié à nos confrères de Télé Loisirs. Mais ce n’est pas tout.

Lorsqu’elle est interrogée sur les remarques sexistes qui pouvaient régner dans le monde de la télévision, Élise Lucet se veut mesurée : « Peut-être, mais pas violentes, et je pense que j’y ai réagi immédiatement. C’est à dire quand il y avait des petites réflexions sexistes à mon égard, ou à l’égard de certaines consœurs, je répliquais du tac-au-tac. Je prenais ça, entre guillemets, comme un jeu sur lequel je ne transigeais pas. Je n’ai jamais laissé passer une remarque sexiste », a-t-elle répondu en toute transparence. Une politique qui a visiblement porté ses fruits. Trente ans plus tard, la journaliste fait partie des femmes les plus respectées de sa profession : « Petit à petit, ma génération a commencé à prendre ces postes de rédaction en chef », a-t-elle expliqué, fière de constater que les hommes ont finalement « accepté ce changement au fur et à mesure ».

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