Édouard Philippe en froid avec Nicolas Sarkozy ? “Je ne lui dois rien”

S’ils sont issus de la même famille politique, Nicolas Sarkozy et Édouard Philippe ont longtemps nourri une animosité réciproque. Interviewé dans les pages de Paris Match pour leur édition de ce jeudi 7 septembre, l’ancien Premier ministre a réagi à une opinion de l’ex-président à son encontre, exprimée dans son nouvel ouvrage Le temps des combats.

Nicolas Sarkozy et Édouard Philippe ne seront décidément jamais bons amis. Les rapports entre les deux figures politiques, toutes deux issues de l’UMP, ont toujours été tendus. Dernier exemple en date : la froideur de l’ancien Premier ministre dans les colonnes de Paris Matchce jeudi 7 septembre, face à un choix exprimé par l’ancien président dans son livre Le temps des combats (ed. Fayard), sorti en août dernier. Explications : dans son ouvrage, le mari de Carla Bruni « en profite pour faire le portrait d’un Édouard Philippe en manque de leadership » et exprime clairement sa préférence pour Gérald Darmanin dans l’hypothèse où l’actuel ministre de l’Intérieur se présenterait à la présidentielle de 2027 contre Édouard Philippe. Un choix jugé « cohérent » par l’ex bras droit d’Emmanuel Macron, au vu de l’état de sa relation avec le Républicain.

« Je connais Nicolas Sarkozy depuis 23 ans. Pendant longtemps, nos relations ont été fraîches« , admet Édouard Philippe. Et de poursuivre : « Dans mon parcours politique, je ne lui dois rien. Je n’ai pas été son ministre et j’ai toujours été fidèle à Alain Juppé. » Il est vrai que pendant le mandat de l’ex-dirigeant, celui qui a été à la tête du gouvernement de mai 2017 à juillet 2020 est resté conseiller général de la Seine-Maritime, avant d’être élu député en 2012. « Une fois Premier ministre, j’ai entretenu des relations cordiales avec lui. On a des désaccords, mais il est intéressant, drôle, intelligent. Il demeure un condensé d’expérience », nuance cependant l’interlocuteur de nos confrères.

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« Ils se sont toujours détestés »

Si leurs échanges sont plus tempérés, leur rivalité a longtemps fait couler de l’encre. « Ils se sont toujours détestés, y compris physiquement : le grand, le petit… » déclarait un proche de Nicolas Sarkozy dans le livre Chérie, j’ai rétréci la droite ! d’Olivier Beaumont et Nathalie Schuck. Les auteurs indiquent en outre que le successeur de Jacques Chirac n’aurait jamais imaginé l’actuel chef de file du parti Horizons devenir Premier ministre et déclarait avant sa nomination : « Si Macron nomme Philippe à Matignon, je ne comprends plus rien à la politique !«  L’ancien maire de Neuilly-sur-Seine allait même jusqu’à affubler son rival du surnom « le chauve », lui qui souffre d’une double maladie auto-immune vitiligo et alopécie.

Crédits photos : DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE

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Anne Hidalgo n’a pas convaincu son fils Arthur Germain de voter pour elle au premier tour de l’élection de 2022. « Je n’ai pas voté pour ma mère, a expliqué le jeune homme de 20 ans ce mardi 26 avril sur RMC. J’ai voté pour Jean-Luc Mélenchon, pas par grosse conviction en réalité. Ce n’était pas parce que je trouvais que ce qu’il disait était génial. Mais son idée de faire une VIe République, ça pouvait être un moyen pour que les gens se posent des questions sur la globalité. »

Le 23 avril 2022, le fils de la maire de Paris a indiqué sur Twitter qu’il ne voterait pas au second tour, ne souhaitant pas s’engager dans la politique comme sa mère. « Je ne voterai pas au second tour des présidentielles 2022. Les politiques sont réformistes. Je suis pour une transformation radicale et en profondeur de la société. On ne résoudra pas les problèmes de fond en mettant un papier dans une urne tous les 5 ans. »

Marion Maréchal a trahi sa tante Marine Le Pen en février 2022, en rejoignant le parti de son rival Éric Zemmour le 6 mars dernier. Depuis cet « abandon », la représentante du Rassemblement National a eu peu de contact avec sa nièce. La jeune femme de 32 ans a expliqué au Figaro qu’elle n’a « trahi personne » en changeant de parti. Pour l’ancienne députée du Var, ce n’est pas « parce que j’appartiens à la famille de Jean-Marie Le Pen que j’aurai une espèce de devoir quasi-génétique à l’égard du RN ». Et d’ajouter : « Je n’ai pas le sentiment d’avoir trahi qui que ce soit, que ce soit les électeurs ou le reste ». De son côté Marine Le Pen a indiqué être touchée par cette trahison sur BFMTV : « Ça m’attriste personnellement, et ça me plonge dans un abîme de perplexité politiquement parce que je suis la seule à pouvoir gagner face à Emmanuel Macron. »

Si Marion Maréchal a conscience que son choix a peiné Marine Le Pen, elle l’a assumé devant les médias jusqu’à la fin de l’élection. « Oui, j’ai pris la décision de soutenir Éric Zemmour pour l’élection présidentielle. Je rejoins le candidat que je considère aujourd’hui être le mieux placé pour mener les idées que j’ai toujours défendues à la victoire », a déclaré la petite-fille de Jean-Marie Le Pen à Valeurs Actuelles le 7 mars dernier, quelques jours après qu’elle a été photographiée en train de câliner Éric Zemmour lors de son meeting de Toulon.

« On n’est jamais trahi que par les siens » avait déclaré en 2015 Jean-Marie Le Pen après que sa fille, Marine Le Pen, ne décide de l’évincer du Front National (actuel Rassemblement National). Le fondateur du parti mettait à mal la stratégie de dédiabolisation mise au point par sa fille, qui avait rejoint le FN en 2011 et qui s’apprêtait à se représenter à la présidentielle de 2017. Agacée par les propos antisémites et racistes du patriarche, elle avait lancé : « Je vais peut-être tout arrêter. Trouvez-moi une solution parce que je n’arrive plus à gérer mon père », selon ce qu’avait rapporté Florian Philippot à Paris Match.

Marine Le Pen avait fini par suspendre son père de sa position de président d’honneur du parti en 2015. Mais Jean-Marie Le Pen ne s’était pas laissé faire si facilement, assignant le Front National devant le tribunal de Nanterre pour contester cette exclusion. Interviewé sur Radio Courtoisie quelques temps après, il avait déclaré ne pas souhaiter la victoire de sa fille à la présidentielle de 2017.

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