Docteur Martin Blachier : la star des plateaux TV plus décriée que jamais

Depuis un an, et le début de la crise sanitaire, le docteur Martin Blachier truste les invitations médiatiques alors qu’il est de plus en plus décrié par la communauté scientifique.

A propos de


  1. Martin Blachier

La crise sanitaire lui a offert une visibilité hors norme. Depuis plus d’un an, le Dr Martin Blachier est devenu un habitué des médias et un visage connu du grand public. Lors de chacune de ses interventions, que les Décodeurs du journal Le Monde ont estimé à 467 en treize mois, le médecin et chef d’une entreprise de prédiction médicale analyse l’épidémie du Covid-19 et donne également son avis sur les décisions gouvernementales. Mais, avec son franc-parler, Martin Blachier ne s’est pas fait que des amis dans les rangs des médecins et des scientifiques. « Passer du temps à parler de lui serait une perte de temps. Chacun peut se faire l’idée qu’il veut de mon niveau et de mes productions sans l’aide de Martin Blachier », estime notamment l’épidémiologiste Dominique Costaglia.

Depuis mars 2020, il est arrivé à Martin Blachier de se tromper au sujet de l’épidémie. L’épidémiologiste a notamment nié l’existence de clusters dans les écoles ou la possibilité qu’il y ait un second confinement et une troisième vague. « Le problème, comme pour beaucoup à la télévision, c’est le ton péremptoire avec lequel il donne des informations, ce qui est risqué face à une maladie nouvelle et, forcément, il se trompe souvent. C’est d’autant plus problématique qu’il n’a pas l’expérience du terrain », a regretté Olivier Joannes-Boyau, professeur d’anesthésie-réanimation au CHU de Bordeaux auprès du journal Le Monde. « On ne comprend pas ce qu’il fait sur les plateaux, il s’est planté tout le temps sur toute la ligne« , a également abondé dans ce sens, Yonathan Freund, médecin-urgentiste à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris.

Martin Blachier se défend

Face à ces accusations, le docteur Martin Blachier affiche une certaine assurance : « Je vais me la péter, mais je suis plutôt considéré comme un pas mauvais. » Il assume son style, et s’oppose à la prudence affichée par certains scientifiques « pour cacher qu’ils ne savent pas interpréter ce qu’ils ont lu ou qu’ils n’ont pas lu ». Et, il peut également compter sur le soutien de certains confrères. Le psychiatre Nicolas Hoertel, qui le connaît depuis près de dix ans, défend un personnage qui « cherche à convaincre » mais est aussi « très bosseur », évoquant ses plongées régulières dans la littérature scientifique, En fait, si Martin Blachier est un « bon client » pour les médias, il a tout d’un individu clivant. Aux Français de faire leur propre avis dessus.

Article écrit avec la collaboration de 6Médias.

Crédits photos : Capture d’écran LCI

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