Disparition près du Titanic : ce licenciement qui interpelle quelques mois avant le drame

Selon nos confrères du New York Times, un ancien employé de l’entreprise a été licencié pour avoir fait part de ses doutes quant à la capacité de résistance de la coque du sous-marin Titan à la pression exercé à 4 000 mètres.

Plus les jours passent, plus il parait clair qu’OceanGate était au courant des risques qu’elle faisait prendre aux passager de son sous-marin Titan. En témoigne le licenciement, dès 2018, de David Lochridge. Ce dernier a été recruté par OceanGate en 2015 en tant que prestataire indépendant. Pilote de sous-marin et plongeur de formation, il a rapidement été nommé, selon des documents judiciaires, directeur des opérations marines. Puis, en mars 2018, il a été licencié après avoir soulevé des inquiétudes quant à la sécurité du sous-marin, censé plongé à près de 4 000 mètres de profondeur pour explorer l’épave du Titanic. Il reprochait à l’époque à OceanGate de ne pas avoir réalisé des tests de pression sur la coque pour vérifier sa résistance. « Les passagers ne sont pas informés de la conception expérimentale du sous-marin, de l’absence d’essais non destructifs de la coque ou que des matériaux inflammables dangereux sont utilisés dans le submersible », peut-on lire dans sa plainte contestant son licenciement. Le contenu de cette plainte a été rendue public par le New York Times et d’autres médias américains.

En plus de cela, il a également dénoncé le fait que le hublot du Titan avait été conçu et certifié dans le but de supporter une pression égale à celle qui s’exerce à 1 300 mètres de profondeur… Est-ce utile de rappeler à quelle profondeur se trouve le Titanic ? Des révélations qui ont de quoi choque le monde alors que le 18 juin dernier, les cinq passagers du Titan ont perdu la vie après que celui-ci a implosé face à trop de pression.

De premiers doutes soulevés par la Marine Technology Society

En mars 2018, quelques mois avant le licenciement de David Lochridge, la Marine Technology Society avait adressé un courrier à OceanGate stipulant : « notre appréhension est que l’approche expérimentale d’OceanGate entraine des événements négatifs qui pourrait avoir des conséquences sérieuses pour […] l’industrie. » Elle avait ensuite enjoint l’entreprise à faire certifier le Titan par un organisme tiers. Ce à quoi OceanGate avait répondu via un communiqué publié sur son site : « La certification n’est pas suffisante pour assurer la sécurité [et cela] ne résout pas les risques opérationnels. Par définition, l’innovation se situe en dehors d’un système déjà accepté. » Précisant tout de même qu’elle assurait « une surveillance de l’état de la coque en temps réel », pouvant « déterminer si elle était compromise bien avant que les situations ne deviennent mortelles ».

Article écrit en collaboration avec 6Médias.

Crédits photos : OceanGate Expeditions via Bestimage

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