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Dîners clandestins : un habitué du milieu assure qu’un ministre a fait organiser des soirées
Clubs privés, restaurants ouverts malgré les restrictions sanitaires, réceptions discrètes : le scandale des dîners clandestins a levé le voile sur tout un univers. Et selon un client d’établissement ouvert illégalement, un ministre contournerait aussi les règles.
Les bars et restaurants sont censés être tous fermés depuis le mois d’octobre, mais quelques établissements continuent de recevoir des clients. Le dernier scandale, révélé par M6, concerne les « clubs privés » qui organisent des dîners pour leurs membres souvent très fortunés. Un reportage de la chaîne montrait une soirée chez Pierre-Jean Chalençon au Palais Vivienne et un service au Leroy’s Business Club, l’appartement du chef Christophe Leroy. En janvier dernier, Le Parisien avait déjà révélé l’existence de restaurants – fréquentés notamment par des policiers et des magistrats – restés ouverts discrètement malgré les restrictions. Et il y a visiblement des habitués de ces établissements : ce lundi 5 avril, un homme d’une quarantaine d’années issu d’une « bonne famille » a témoigné pour Ouest-France en racontant qu’il était allé « déjeuner plusieurs fois dans un grand resto du Triangle d’or à Paris » : « La dernière fois, c’était il y a moins d’un mois, a-t-il assuré. Les gens n’entrent pas par une porte dérobée. »
Des ministres s’amusent-ils en toute illégalité ?
Depuis la « boutade » de Pierre-Jean Chalençon sur M6, un bruit ne cesse de revenir : des ministres auraient participé à des dîners clandestins. La source de Ouest-France n’en a en tout cas pas croisé : « J’y ai vu des sénateurs, un ancien chef d’état major des armées, le patron d’un grand quotidien d’information national… Mais pas de ministre ! Ici, tout le monde peut fumer à l’intérieur, no stress ». Prêt à enfeindre les règles pour s’amuser, le client a expliqué ce qui l’attirait dans cette pratique : « Aller au resto clandestin, c’est mieux qu’avant le Covid. Il y a un sentiment de liberté, les discussions sont sans filtre. Tout le monde se lâche, on entend toutes les conversations ».
Comme l’ont révélé plusieurs médias et comme l’indiquent des captures d’écran du site de Christophe Leroy, les tarifs sont élevés dans ces lieux ouverts clandestinement. « Il n’y a pas de menu. La carte y est deux fois plus chère qu’à l’habitude. Mais on ne voit jamais un policier débouler », confie l’informateur de Ouest-France. Et pour cause : « Le patron, un type qui ne rigole pas, m’a confié qu’il organisait régulièrement des soirées privées pour un ministre. Je pense qu’il est protégé », assure le client. Ouest-France précise que l’homme a cité un nom, mais préfère ne pas le dévoiler : « Nous ne sommes pas en mesure de confirmer cette information », a expliqué le quotidien. Le mystère demeure, donc.
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