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Dîners clandestins : qui est Christophe Leroy, le “chef des stars” qui cuisine chez Pierre-Jean Chalençon ?
Le chef Christophe Leroy, suspecté d’avoir cuisiné pour des dîners clandestins au Palais Vivienne de Pierre-Jean Chalençon, n’est pas un inconnu. Organisateur de soirées tropéziennes et soi-disant ami des stars, il a connu de nombreux déboires ces dernières années.
Pierre-Jean Chalençon
Il a suffi d’un repotage de M6 pour exposer au grand jour une nouvelle forme de restauration qui suscite l’indignation : les clubs privés, qui proposent à leurs membres de déguster – contre un tarif souvent très élevé – des menus à table. A l’heure où les restaurants sont censés être fermés, la pratique scandalise. Pierre-Jean Chalençon l’a admis, il organise des déjeuners et des dîners. Comme il l’avait confié au blogueur Sam Zirah le 1er févier dernier, il a lancé son « Vivienne’s Club », qui permet aux clients de venir prendre un repas dans les salons de son hôtel particulier à Paris. Il déclarait au passage que son chef était Christophe Leroy, une personnalité bien connue du milieu de la jet-set. Né dans une famille d’agriculteurs de Montpinchon, dans la Manche, le cuisinier a démarré sa carrière à la fin des années 70, mais n’a vraiment percé qu’en 1990 : il se targue d’avoir assuré cette année-là le repas du mariage de Johnny Hallyday et Adeline Blondieau à Saint-Tropez. Une région dans laquelle il a connu son succès il y a une vingtaine d’années, avant de tout perdre.
Des démêlés avec la justice et une tentative de suicide
Christophe Leroy a ouvert en 1992 à Saint-Tropez son restaurant La Table du marché, qu’il a ensuite décliné dans plusieurs villes prisées de la jet-set : Paris, Marrakech, ou encore Avoriaz. Mais on retiendra surtout son établissement gastronomique, Les Moulins de Ramatuelle, où il a perpétué la tradition des soirées blanches d’Eddie Barclay pendant des années. Après deux décennies sans encombre, marquées par des ouvertures régulières d’établissements en France et au Maroc, le chef a vu son petit empire s’effondrer. En 2017, les déconvenues se sont enchaînées : en février, ses deux restaurants du golfe de Saint-Tropez, ont été mis en liquidation judiciaire. Quelques mois plus tard, son restaurant vegan ouvert en collaboration avec Pamela Anderson, La Table du marché by Pamela, fermait neuf jours après son ouverture. « J’ai dû retirer mon nom de ma collaboration d’avec Christophe Leroy, avait annoncé la star sur Instagram. Je ne peux pas fermer les yeux sur le mauvais traitement du personnel ni sur le manque de respect total. » Enfin, le tribunal de commerce de Fréjus avait prononcé de la liquidation judiciaire de CL Développement, la société mère des activités de Christophe Leroy.
Le média marocain Telquel précise que le chef a connu de nombreux démêlés à Marrakech, où sa gestion d’établissement a été très critiquée et a même donné lieu à un procès. Sa réputation avait pris un sacré coup au Maroc, mais pas seulement : « À Saint-Tropez, les duperies de Christophe Leroy ne surprennent plus. “Il est grillé sur toute la côte”, expliquent ceux qui ont eu affaire à lui », rapportait le média marocain en 2017. Acculé par ses démêlés judiciaires, blessé par la perte de ses établissements, le chef a fait une tentative de suicide. Comme le rapportait Var-Matin, il aurait envoyé un mail alarmant à l’un de ses proches, qui aurait prévenu les secours avant qu’il ne soit trop tard. S’il a heureusement survécu, Christophe Leroy n’en a pas fini avec la justice : les conditions de la liquidation des Moulins de Ramatuelle posent question. Il a été renvoyé devant le tribunal correctionnel en octobre dernier « sur diverses préventions dont banqueroute, usage de faux, exécution de travail dissimulé et pratique commerciale trompeuse », précise Var-Matin. Le procès doit avoir lieu en septembre 2021.
Christophe Leroy rebondit avec des clubs privés à Paris
Plus vraiment en odeur de Sainteté dans le sud, Christophe Leroy a lancé un nouveau business à Paris… notamment au Palais Vivienne. « La période est rude pour tout le monde et l’horizon n’est pas clair, confiait-il récemment à Ouest-France. Pierre-Jean Chalençon, pour continuer à faire vivre ce lieu impressionnant, a décidé de créer un club privé : le Vivienne’s Club. Des déjeuners peuvent être organisés pour les membres. » Mais Christophe Leroy ne fait pas uniquement cela : il a aussi créé son propre club privé, le Leroy’s business club. Le chef reçoit dans son appartement parisien et l’assumait pleinement dans Ouest-France : « Je retrouve la joie de marier des produits magnifiques. De donner du plaisir dans l’assiette par ces temps si moroses. La gastronomie française a toujours su s’adapter. Moi aussi. »
Face à la polémique qui a suivi la diffusion du reportage de M6, le site officiel de Christophe Leroy a été supprimé. Mais il suffit de quelques clics sur la Wayback Machine d’Internet Archive pour retrouver les pages qui ont été effacées à la hâte vendredi dernier. On peut voir sur le site de Christophe Leroy un texte promettant aux clients une « ambiance discrète et haut de gamme » et des descriptifs des menus proposés. Brunch à 120 euros, menu à la truffe « hommage à Johnny Hallyday » pour 290 euros, « menu de stars » à 940 euros… Tout était détaillé. Le critique culinaire Gilles Pudlowski s’y est rendu au moins deux fois et avait même écrit deux articles sur son blog, en qualifiant ce club de « seul “restaurant’” ouvert de Paris ». Contacté par CheckNews, Christophe Leroy a assuré qu’il n’avait « aucun restaurant ». Juste un club qui y ressemble pourtant en tout point, dont il fait la promotion sur son compte Instagram avec des photos qui lui ont valu bien des moqueries ces derniers jours.
Les activités de Christophe Leroy au Palais Vivienne
« Face à la question sur les publications Instagram ouvertes à la vue de tous, il préfère mettre fin à la conversation », précisait CheckNews, qui n’a pas pu obtenir plus d’explications de la part du chef. Sur une section de son site, Christophe Leroy présentait aussi les menus proposés au Palais Vivienne, qui allaient de 290 euros à 980 euros pour le « Menu d’Austerlitz ». On découvre aussi qu’il n’y avait pas uniquement des déjeuners et des dîners : Christophe Leroy proposait aussi une activité « salon de thé » au Palais Vivienne, avec des desserts de grands pâtissiers parisiens à la carte. Notamment le baba au rhum de Cyril Lignac, facturé 22 euros alors qu’il est vendu… 5,5 euros dans les boutiques de Cyril Lignac. Après tout, c’est souvent plus cher sur place qu’à emporter.
Combien le menu déjà chez Christophe Leroy X Pierre-Jean Chalencon ? pic.twitter.com/lkpkX9Jv2M
Non mais le niveau des plats du "chef" Leroy pour le #RestaurantsClandestins !!
300€ pour manger ça ?!
Sans déc, on dirait un plat de daronne pic.twitter.com/9K9fwE1o4m
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