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DECRYPTAGE – Charles III et Albert de Monaco : leur amitié insoupçonnée
Dans une interview accordée au magazine américain People, Albert de Monaco a eu des mots très chaleureux à l’égard de Charles III. Entre le prince monégasque et le nouveau roi d’Angleterre, une amitié au long cours. Deux hommes engagés qui se vouent une admiration réciproque. Décryptage.
10 ans les séparent. D’un côté, Albert II, 64 ans, prince souverain de Monaco depuis 2005, à la mort de son père, Rainier III. De l’autre, Charles III, 74 ans, son aîné et pourtant roi depuis seulement quelques mois, à la mort de sa mère, la reine Elizabeth II en septembre 2022. Un premier point commun, celui d’avoir dès leur plus jeune âge, été formé à régner. Dans l’ombre du prince bâtisseur, Albert a écouté, questionné, appris. Entre les murs épais des palais, Charles a été guidé, aiguillé, instruit par une monarque que tous pensaient éternelle. Grimaldi et Windsor, deux illustres familles et un lourd héritage à préserver, à moderniser. « De tout temps ont existé des relations familiales entre les diverses cours royales et princières européennes. Les relations de cousinage entre les Grimaldi et les Windsor existent » explique André Peyregne, historien, à Gala.fr. Et ce dernier de s’enthousiasmer après quelques recherches : « Il faut remonter au XVe siècle pour que les arbres généalogiques des deux familles se croisent. » Résultat : Charles III et Albert II sont des cousins éloignés !
Dans les années 70, les deux cousins éloignés donc, se côtoient lors d’évènement familiaux. Mariages, baptêmes ou d’autres nettement moins festifs, comme des funérailles. « Le prince Albert et le roi Charles III partagent une anecdote dont ils aiment se souvenir à chacune de leurs rencontres. À une époque où ils étaient encore célibataires, Albert et Charles étaient régulièrement mis côte à côte lors d’événements mondains nécessitant de venir accompagnés. Pendant longtemps, à chaque fois qu’ils se croisaient à ces événements, ils savaient qu’on allait les mettre côte à côte s’il était requis de faire une entrée en procession », commente Nicolas Fontaine, du site Histoires royales. Et qui de mieux que le prince Albert II, en personne, pour conter cet amusant souvenir. « Nous étions toujours jumelés parce que nous étions ‘les deux célibataires royaux’ s’est remémoré avec amusement le souverain monégasque dans le magazine People,« c’est devenu une sorte de situation de ‘C’est reparti !’, qui nous arrivait si souvent que nous en riions. ‘Oh, je vois que vous êtes là, donc je suppose que nous allons finir par descendre l’allée ensemble’. Vous savez, ce genre de choses. C’était en fait assez drôle. »
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Leur célibat attise les rumeurs
A cette époque, le prince Charles est un des célibataires les plus courus au monde. Véritable playboy, séduisant en diable, il multiplie les conquêtes. Sabrina Guiness, Susan George, Lady Jane Wellesley, Lady Sarah Spencer… son tableau de chasse donne le tournis. Mais aucune ne semble répondre aux critères ô combien exigeants d’un héritier au trône d’Angleterre. Des rumeurs circulent, notamment au sujet de… Caroline de Monaco. « Lors d’un événement caritatif à Monaco, le prince de Galles était assis à côté de la fille aînée de la princesse Grace de Monaco, la princesse Caroline. Ils n’ont même pas tenté de concilier leur aversion inexplicable – mais authentique et intense – l’un pour l’autre. Il trouvait qu’elle était irritante ; elle l’a rejeté comme étant simplement « ennuyeux ». Charles a dit à un journaliste : « avec notre première rencontre, le monde nous a mariés, et maintenant le mariage est déjà en difficulté ! » relate Christopher Andersen dans son livre Le roi, la vie de Charles III.
Du côté du prince héréditaire monégasque, même défilé de femmes toutes plus séduisantes les unes que les autres. Brooke Shields, Kylie Minogue, Gwyneth Paltrow, la liste est longue. Rumeurs ou fantasmes ? Lui seul le sait. Toujours est-il que les deux hommes n’affichent aucune relation sérieuse pendant des années, alimentant la presse à scandale. « Le prince Albert II, tout comme le roi Charles III, ont tous les deux souffert de critiques les concernant, avant leur règne. La popularité de Charles était ternie par sa vie privée relayée depuis des décennies dans la presse, alors qu’Albert a souffert de la popularité de ses parents et de son caractère trop discret, engendrant certains doutes quant à sa capacité à diriger un pays » souligne Nicolas Fontaine.
Fin des années 70, le prince Charles finira par croiser le chemin de Lady Diana Spencer, dont il avait déjà côtoyé la soeur. Quatre ans plus tard, il lui demande sa main. Mariage de raison ? Indéniablement, puisque son coeur bat pour une autre, une certaine Camilla Parker Bowles. Du côté du Rocher, devenu souverain monégasque en 2005, Albert II se décidera enfin à épouser en 2011 celle qui fait battre son coeur depuis le début des années 2000, une nageuse sud-africaine de haut niveau prénommée Charlene Wittstock.
La défense et la protection de l’environnement
Outre un célibat de longue durée, les deux cousins éloignés ont en commun une passion sans borne pour la nature et la protection de l’environnement. Un engagement chevillé au corps. « L’un comme l’autre ont réussi à démontrer de quoi ils étaient capables. Le prince Albert est monté sur le trône monégasque à un moment où il a fallu trouver de nouvelles aspirations à la Principauté. Le prince Albert, tout comme Charles, est passionné de nature et est engagé pour l’environnement. Le prince Albert II, qui a certainement plus de possibilités d’imposer son style à son règne que peut le faire Charles III, a décidé de faire de la protection de l’environnement la principale cause qu’il souhaitait défendre » ajoute l’expert. Dès les années 70, le prince Charles avait lancé une campagne de protection de l’environnement moquée par ses détracteurs. « La presse le surnommait le ‘potty prince’ (‘le prince taré’), parce que ses engagements paraissaient farfelus. Certains l’étaient. Mais tout le monde sera d’accord aujourd’hui sur le fait qu’alerter sur la pollution plastique dans les années soixante-dix n’était pas farfelu » rapportait Philip Kyle, auteur de Charles III aux éditions Perrin. Un pionnier, qui faisait fi des critiques, forçant l’admiration d’Albert II. « Le prince Albert apprécie l’engagement du roi Charles et la ténacité qu’il peut avoir pour défendre les intérêts qui lui tiennent à cœur. Le prince Albert a déjà remercié Charles pour son implication personnelle lors de la COP21 à Glasgow et il le considère comme un pionnier en la matière, » souligne Nicolas Fontaine.
L’architecture, l’urbanisme et l’envie de bâtir
Un engagement fort pour l’écologie, qui n’est pas sans lien avec l’urbanisme. Le souverain monégasque admire également le travail de Charles III pour l’amélioration de l’architecture. Entre les deux cousins éloignés, les échanges de points de vue sont réguliers. « Le prince Albert II est un prince bâtisseur. À l’horizon fin 2024, début 2025, Monaco va gagner une surface de 6 hectares sur la mer, ce qui correspond à une croissance de 3% de son territoire. Début du 19e siècle, Monaco avait déjà augmenté sa surface de 20% en construisant le quartier de Fontvieille » explique l’expert. Si le souverain monégasque s’intéresse plutôt aux marinas et aux immeubles, la vision de Charles III sur l’architecture est jugée nettement plus rétrograde par ses détracteurs. « Il préfère les manoirs avec du charme et entourés de beaux jardins. On sait combien le roi Charles a consacré du temps et de l’argent dans la rénovation de ses petits jardins secrets, que ce soit dans la Highgrove House ou dans la Dumfries House ». Dès les années 80, celui qui n’était encore que prince de Galles partait en guerre contre l’architecture moderne qu’il jugeait « laide ». N’avait-il pas qualifié de « monstrueuse verrue » un projet d’extension de la National Gallery à Londres ? A Poundbury, village construit selon les vues du prince de Galles, ce dernier a trouvé un terrain de jeu fantastique pour exprimer sa vision d’une architecture plus traditionnelle.
Le 6 mai prochain, Charles III devrait donc apprécier d’être couronné sous les voûtes gothiques de l’abbaye de Westminster. Un évènement historique auquel Albert de Monaco devrait répondre présent. « Nous sommes restés en contact depuis que Sa Majesté est devenue roi, mais je ne lui ai pas parlé personnellement depuis les funérailles de la reine » a précisé le prince. Une présence qui étonne néanmoins. « En effet, il s’agit du couronnement d’un chef d’État et la présence d’un autre chef d’État à la cérémonie est même plutôt déconseillée » analyse Nicolas Fontaine. Pour le représenter, le prince héréditaire Jacques, âgé de 8 ans, s’avère nettement trop jeune… Ce qui pousserait le souverain monégasque à fouler le sol anglais. Au couronnement d’Elizabeth II en 1953, c’est le prince Pierre de Monaco, père de Rainier III, qui avait assisté à la cérémonie.
Crédits photos : Ison Chris/PA Photos/ABACA
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Costume à carreaux et casquette assortie, le prince arbore une rare barbe.
Habillé en cow-boy, le prince ose le Stetson qui lui va comme un gant.
Blazer à boutons dorés et pantalon assorti, le prince Charles est chic même pour un picnic.
Costume clair et lunettes de soleil pour le prince de Galles
Le prince Charles porte un costume clair, comme il le fait toujours dans les pays chauds
Le prince Charles a pris soin d’assortir sa pochette de costume à la tenue bleue de sa femme
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