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« Dans une guerre, on ne vit pas avec son ennemi » : Emmanuel Macron piqué par un ancien ministre
Ce dimanche 21 février, dans un entretien accordé au Journal du dimanche, Philippe Douste-Blazy a plaidé pour un nouveau confinement strict, afin de pouvoir espérer reprendre une vie normale. L’ancien ministre de la Santé a appelé Emmanuel Macron à « affronter le virus pour l’éradiquer ».
A propos de
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Philippe Douste-Blazy
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Emmanuel Macron
Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, l’exécutif est attaqué de tous les côtés pour sa gestion de la crise sanitaire et ses tergiversations sur le confinement. Alors que la propagation des variants préoccupe la communauté scientifique, la question de reconfiner la France (dans certaines régions de France, uniquement le week-end…) devient de plus en plus persistante. Dans un entretien accordé au Journal du dimanche, Philippe Douste-Blazy a martelé sa position, sans détour, ce dimanche 21 février. Pour l’ancien ministre de la Santé, qui prône une stratégie « zéro Covid », Emmanuel Macron doit « affronter le virus pour l’éradiquer ». Une stratégie qui passe nécessairement, selon lui, par un confinement strict de quatre semaines. « Dans une guerre, on ne vit pas avec son ennemi ! », a taclé l’ancien maire (UMP) de Toulouse.
D’après Philippe Douste-Blazy, fervent soutien du médecin controversé Didier Raoult, « vivre avec [le virus] n’est pas un vrai choix politique, surtout pendant encore un an ou deux ». Pour venir à bout de ce virus, qui infecte la vie des Français depuis près d’un an, il faut le combattre « durement », en appliquant une sévère stratégie de dépistage massif et de contrôle de l’isolement, au moyen d’amendes en cas de non-respect. « Une guerre ne se livre pas dans des bureaux mais sur le terrain au moyen d’une infanterie ! », a tancé le médecin, alors que plusieurs épidémiologistes estiment qu’un nouveau confinement est « inévitable ». Si l’on en croit Philippe Douste-Blazy, les Français pourront revivre « normalement en juin et de manière définitive », si ceux-ci sont prêts à réduire à nouveau leurs libertés individuelles.
En ligne de mire, la prochaine présidentielle de 2022
À un an et demi de la prochaine élection présidentielle, la décision de remettre intégralement le pays sous cloche pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur la popularité d’Emmanuel Macron, qui serait d’ores et déjà en marche pour préparer sa réélection en 2022. « N’est-il pas préférable, pour pouvoir tout rouvrir, d’assumer une impopularité temporaire en limitant certaines libertés personnelles plutôt que de limiter la liberté pour tous ? », s’est interrogé Philippe Douste-Blazy auprès du JDD, tout en préconisant « une mobilisation générale, pour taper vite et fort ». Même au sein de la communauté scientifique, la question n’est pas si simple. Le Conseil scientifique, uni face à la crise depuis un an, semble désormais divisé sur la stratégie à adopter. D’un côté, certains experts recommandent un confinement pour les personnes âgées tandis que de l’autre, des spécialistes privilégieraient une stratégie très stricte de confinement total. Preuve que 2021 sera, encore, placée sous le signe du Covid-19.
Article écrit avec la collaboration de 6Medias.
Crédits photos : Romain Gaillard/Pool/Bestimage
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