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Dans les archives de Match – Mika : "Ma mère, ma force, mon héros"
Mika a annoncé, jeudi 4 février, la disparition de sa mère. En septembre 2019, le chanteur nous avait présenté Joannie, celle qui l’a élevé durement mais passionnément, et révélé son combat contre la maladie.
Triste nouvelle que celle révélée par Mika, jeudi. Le chanteur a confié, dans une interview au « Parisien », avoir perdu sa mère. En septembre 2019, il nous avait présenté Joannie, celle qui l’a élevé durement mais passionnément. « Ma mère m’a construit. Elle avait en tête une ‘destination’ et elle s’est dit que je devais à tout prix l’atteindre. Aujourd’hui, je lui en suis reconnaissant », avait-il expliqué. « Elle m’a sauvé. Pour elle, j’avais beaucoup de qualités mais qui me mettaient un peu en péril. »
À l’occasion de ce grand entretien avec Marc-Olivier Fogiel, Mika avait révélé que sa mère souffrait d’un «cancer du cerveau très agressif». Le 16 décembre dernier, Mika avait donné un concert à l’Opéra royal de Versailles. Un des derniers moments magiques avec Joannie, a confié Mika au « Parisien » : « Toute ma famille était présente à ce concert et même ma mère était là, en chaise roulante. D’une certaine manière, je faisais ce concert pour elle… Elle est partie peu de temps après…» Le concert sera diffusé ce vendredi 5 février 2021, sur France 5 dès 20h55.
Voici l’interview de Mika consacrée à sa mère, telle que publiée dans Paris Match en 2019…
Découvrez Rétro Match, l’actualité à travers les archives de Match…
Mika : « Ma mère, ce héros »
Un entretien avec Marc-Olivier Fogiel
Avec ce cinquième album, le petit prince de la pop rend hommage à celle qui l’a élevé durement mais passionnément. Mika s’est confié à son ami Marc-Olivier Fogiel.
Autour de cette table, la course s’arrête. Beyrouth, Paris, Londres et aujourd’hui la Toscane. Au fil des années, des drames ou du succès, les décors changent mais le rituel est le même : Joannie règne sur le clan. Mika peut bien être un génie de la musique, le chef d’orchestre, c’est elle. Mère-soldat, coach de fer, équipière exigeante, cette femme puissante l’a fait naître au monde autant qu’à la gloire. « Tu m’emportes haut avec un amour minuscule, le genre d’amour qui bat facilement tous les autres », chante-t-il pour elle dans « Tiny Love », l’un des titres de « My Name Is Michael Holbrook », son nouvel album. Des paroles qui ont la grâce d’une déclaration.
Marc-Olivier Fogiel. Dans ton nouvel album, “My Name Is Michael Holbrook”, ton nom à l’état civil, ta mère chante. Elle figure sur la pochette, apparaît dans le clip “Tiny Love” et en photo sur scène… Pourquoi est-elle si présente ?
Mika. Ma mère m’a construit. Elle avait en tête une “destination” et elle s’est dit que je devais à tout prix l’atteindre. Aujourd’hui, je lui en suis reconnaissant. Ce besoin de reconnaître son sacrifice et l’intensité de notre lien, je ne l’avais pas ressenti avant.
Ta mère voulait te sauver ?
Elle m’a sauvé. Pour elle, j’avais beaucoup de qualités mais qui me mettaient un peu en péril. Elle me disait toujours : “Soit tu auras du succès et tu seras heureux, soit tu auras beaucoup de problèmes.” C’est étrange d’entendre sa mère dire cela quand on est enfant. Il n’y avait aucune alternative. D’où une pression énorme.
Elle te le disait de façon tendre ou dure ?
Dure. Mais en même temps avec une sorte de dualité. Car, d’un autre côté, elle était extrêmement tendre, maternelle, protectrice. J’ai été viré de l’école, j’avais effectivement des problèmes. Au lieu de devenir une victime, j’ai dû travailler, grandir beaucoup plus vite.
Voir aussi en vidéo :Mika : « Il faut célébrer les amis, les amants disparus »
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Au moment où je finissais “Tiny Love”, ma mère a appris qu’elle souffrait d’un grave problème cardiaque. Il fallait l’opérer dans les 24 heures
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Comprenais-tu alors que c’était pour ton bien ?
Cela me paraissait injuste. Pourquoi moi, j’étais obligé de me taper trois heures de musique par jour alors que mes sœurs ne l’étaient pas ? Combien de fois je me suis trouvé incapable de chanter une demi-heure d’affilée parce que je ne faisais que pleurer ! Elle me forçait : “Je reste ici jusqu’à ce que tu t’arrêtes, tu vas me chanter correctement cette chanson sans pleurer.”
Aujourd’hui, tu parles d’un besoin de la remercier…
Je m’en serais terriblement voulu de ne pas lui rendre hommage alors qu’elle est encore vivante, à mes côtés. Une des premières chansons que j’ai écrites pour cet album, c’est “Tiny Love” : elle parle de se surpasser, de se hisser au plus haut avec les moyens dont on dispose pour se donner à soi-même le sentiment d’avoir de la valeur. Et c’est ce que ma mère m’a appris. Au moment où je finissais “Tiny Love”, elle a appris qu’elle souffrait d’un grave problème cardiaque. Il fallait l’opérer dans les 24 heures. Le soir même, j’étais dans un avion pour la rejoindre à Dubaï. En m’asseyant à ses côtés, je me suis senti envahi par une forme de chaos lié à cette coïncidence ; le jour où j’achevais cette chanson, la catastrophe arrivait. Je me suis dit : “Et si l’opération tourne mal ?” Bon, elle s’est bien passée mais il y a eu des complications. Ma mère était clouée au lit avec des plaies béantes sur les jambes. Pourtant elle voulait se battre, parce que son cœur ne s’était pas arrêté. Elle a décidé de remarcher et de tout faire pour y parvenir. Elle était censée dessiner les costumes d’une émission de télévision que je présentais à Milan. Je lui ai formellement interdit de venir. Or, le jour de la première répétition, en Italie, elle se pointe ! En fauteuil roulant, accompagnée d’une infirmière et d’une de mes sœurs. Et elle me dit : “Voilà, je suis venue travailler.”
Même malade, elle ne pouvait pas faire autrement que t’accompagner ?
Même si c’était d’une manière moins présente, elle prenait des risques… J’ai pensé : ma mère traverse des épreuves, la vie est difficile, donc je vais me dédier à l’écriture. Je veux réaliser un bel album, une sorte de médicament, non seulement pour moi mais pour ma famille. Quelque chose qui réchauffe le cœur.
Parce que tu étais touché en plein cœur ?
Parce que j’étais touché par la fragilité de la vie.
As-tu pensé au pire ?
S’il arrivait quelque chose à ma mère, si je la perdais, j’avais peur de ne plus pouvoir travailler. Je me serais dit : “C’est moi qui lui ai fait du mal en l’épuisant, c’est moi qui l’ai tuée.” On la supplie d’arrêter et elle prend un avion pour traverser le monde. Pour qui ? Pour moi.
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Après son scanner, je reçois un message : il y a une grosse masse dans son cerveau et je dois tout de suite revenir à Milan
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Comment définirais-tu vos liens ?
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Cela veut dire que tu as continué à créer alors que la terre s’effondrait ?
Oui, j’ai réalisé à quel point elle était une grande partie de mes fondations… Je ne m’en doutais pas autant avant. J’arrête alors un peu de travailler, je prends du recul. Mais un matin je reçois un e-mail de ma mère, qui dit [silence] : “Tu ne me réponds pas. Tu juges déplacées toutes mes interventions autour de ton travail. Tu te trompes. Qui plus que moi se soucie de ton succès ? Je suis vieille à présent, sur le point de mourir d’une tumeur au cerveau, mais tout ce que je peux te dire, c’est que rien de tout cela je ne le fais pour moi-même. Tout ce que je souhaite, c’est que tu restes toujours le meilleur. Je ne t’ai jamais appris à être banal. Or, aujourd’hui, je crains que tu ne subisses trop de pression qui te tire vers la banalité. Elle conduit à l’anonymat et à l’autosatisfaction. Parle-moi avant qu’il ne soit trop tard. Pourquoi ne prends-tu pas le temps de venir me voir ?”
Comment as-tu réagi ?
C’était dingue, non ? Je suis entré dans une colère noire. A travers ma retenue, je lui témoignais ma tendresse, mon respect. Quelques jours plus tard, je me suis rendu compte que cette fureur que j’éprouvais n’était pas dirigée contre elle mais contre moi, parce que je m’étais trompé. J’ai compris que c’était le même processus que lorsqu’elle me provoquait pour que je m’en sorte quand j’avais 10 ans.
Plutôt que de composer, tu n’as pas eu besoin de passer plus de temps avec elle, de profiter de sa présence ?
Moi, je pensais à aujourd’hui, et ma mère était terrifiée par demain. Pas pour elle, pour moi, et pour nous, pour la famille. Elle trouvait que l’effet de sa maladie sur les gens qu’elle aime, cette pause, ce temps qui lui était consacré plutôt qu’à la construction du futur, était terrifiant.
Et tu as recommencé à travailler ?
Cela m’a poussé à me lancer à corps perdu dans l’émotion plutôt que de me cantonner dans cette espèce de pudeur mal placée. Cela m’a poussé à être le plus authentique possible.
Elle est venue à “The Voice”, on vous a vus à une soirée de Christian Louboutin. Elle était là, solide, belle. Normalement, avec cette maladie, c’est impossible…
Elle en est à sa sixième séance de chimiothérapie et elle travaille sur la tournée, sur le stylisme. Elle sort, va à l’Opéra, au théâtre… Ma mère veut absolument vivre la vie au maximum. Et c’est dangereux. Cette maladie provoque beaucoup de malaises. C’est très risqué pour le cerveau et pour le cœur. Nous, on cherche à la calmer mais elle veut absolument sortir. Elle est impossible à arrêter.
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Notre famille s’est construite sur cet esprit de résistance, de réinvention face à la perte, la destruction
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Tu es l’héritier de cette énergie ?
Elle m’inspire. Le point de départ de l’album, c’est la maladie de ma mère et le tourbillon d’angoisses et d’émotions qui en a résulté. Elle nous a mis dans une sorte d’urgence : il faut créer.
En fait, elle t’a demandé de devenir adulte. Depuis deux ans, l’es-tu devenu ?
On devient adulte quand on se retrouve face à la crainte de perdre quelqu’un. A ce moment-là, on est obligé d’ouvrir les yeux, d’ouvrir son cœur. Cela peut se produire à 15 ans, cela peut se produire à 60 ans. Cette transformation signifie que l’on cesse inévitablement de s’appuyer sur les autres. Au contraire, ce sont les autres qui peuvent s’appuyer sur nous.
Et on en est là ?
Oui, on en est là maintenant.
Ton album respire la gaieté, pourtant, ta sœur Paloma, qui est née avec un handicap puis qui a survécu miraculeusement à une chute en 2010, y chante aussi. Et on devine d’autres drames…
[Silence.] Oui, en effet, des drames qui ont menacé de déstabiliser encore davantage ma famille et de provoquer encore plus de tristesse chez ma mère. Face à ces catastrophes, nous avons toujours refusé de nous laisser abattre. Au contraire, nous sommes devenus encore plus forts.
C’est toute votre histoire…
Notre famille s’est construite sur cet esprit de résistance, de réinvention face à la perte, la destruction. Ma mère appelle ça “l’éclosion, le fleurissement”. Cet été, j’étais sur le point de livrer l’enregistrement final de l’album, c’était mon anniversaire et j’avais décidé de prendre trois jours de vacances. Je suis dans la voiture, en route vers mon hôtel, quand elle me téléphone, furieuse : “Tu ne voulais pas être avec moi parce que c’est difficile d’être avec moi ! Tu ne t’es pas dit que ce serait bien de revenir pour ton anniversaire ?” Je lui réponds, en colère : “Je voulais simplement faire un break. Pourquoi tu me fais ça ?” On se dispute, j’arrive à l’hôtel, je monte dans ma chambre. Elle l’avait fait remplir de neuf bouquets de fleurs ! Je trouve un dessin de ma tête fleurie et une petite lettre dans laquelle elle a écrit : “Rappelle-toi, puisse ta tête toujours fleurir.”
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Les seules choses qui comptent dans la vie, ce sont les gens que l’on aime et les histoires que l’on raconte sur eux
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Et alors…
Je suis rempli de joie. Je la rappelle… elle ne répond pas. J’insiste. Ma sœur répond, hurle, me passe à mon père qui met le haut-parleur et me dit : “Parle à ta mère, parle à ta mère.” Elle était en train de faire une attaque. Et moi, plutôt qu’être là, à ses côtés, je suis dans ma chambre, à essayer de la remercier, de la calmer. On l’a tranquillisée, on l’a hospitalisée. Quand j’ai raccroché, j’ai regardé toutes ces fleurs… Toute la journée elle n’avait fait que penser à ces fleurs. Ce jour-là, j’ai pris la décision de ne plus jamais réagir de manière impulsive. Parce que, maintenant, dans notre relation, le moindre geste compte. Le lendemain matin, j’ai rendu l’enregistrement final en me disant que c’était une bonne chose de l’avoir obligée à y chanter.
Pourquoi ?
Parce que je lui ai rendu toute sa puissance. J’ai remis dans la lumière cette femme de l’ombre. Lorsque l’on sait qu’elle a enregistré ce passage trois semaines seulement après son opération du cerveau et la veille du début de ses séances de chimiothérapie, on se rend compte que c’est elle qui a le pouvoir. C’est elle qui a le dernier mot, elle et ma sœur Paloma. Elles sont semblables.
En quoi est-ce important pour toi de te raconter comme tu le fais ?
Les seules choses qui comptent dans la vie, ce sont les gens que l’on aime et les histoires que l’on raconte sur eux. Autrefois, je faisais preuve de pudeur quand j’abordais des questions intimes. Maintenant, je comprends qu’il faut prendre à bras-le-corps ces choses difficiles et en faire des choses belles. Dans la chanson “Paloma”, il y a ces deux vers : “I found you fighting in the darkness” [“Tu te battais dans les ténèbres”] “And there was beauty in that too” [“Et j’y ai vu de la beauté”]. Cela paraît incroyable : où est la beauté dans quelqu’un en train de mourir ? Et pourtant, je te promets qu’il y a de la beauté. Une beauté horrible, sauvage, meurtrière, mais de la beauté quand même.
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Il y a eu un moment où Andy et moi nous sommes séparés brièvement. Et c’est ma mère qui s’est battue pendant deux mois pour le faire revenir
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Il y a aussi de la beauté dans la maladie de ta mère…
Et il y a également de la beauté dans la façon dont notre famille, et ma mère en particulier, gère une situation aussi effrayante.
Quand tu te projettes, tu as encore peur ?
[Silence.] Oui, c’est inévitable. Mais cette peur, je la compense par un sentiment libérateur de gratitude pour la rage de vivre que la maladie a injectée dans notre famille.
Est-ce compliqué pour ton compagnon de trouver une place au milieu de tout ça ?
Andy a une relation très forte avec ma mère. C’est avec lui que j’ai révélé mon homosexualité à ma famille. Nous étions assis dans la cuisine. Ma mère m’a dit : “Au fond, quelle différence cela fait-il ? Je l’ai toujours su. Si toi, tu ne le savais pas, c’est ton problème.” [Rires.] Il y a eu un moment où Andy et moi nous sommes séparés brièvement. Et c’est elle qui s’est battue pendant deux mois pour le faire revenir.
L’album s’appelle “My Name Is Michael Holbrook”. On pourrait ajouter “Son of Joannie and Michael”, non ?
Oui, Je suis Mika, fils de Joannie et Michael. Et je suis fier de m’inscrire dans cette lignée.
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