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Covid-19 : les cas de variants brésiliens et sud-africains pourraient exploser cet été
Invitée dans Quotidien sur TMC mercredi 28 avril 2021, l’épidémiologiste Vittoria Colizza a évoqué un « risque d’évolution de l’épidémie » de Covid-19 à « l’été », en raison des mutations du virus.
- Yann Barthès
Alors que l’exécutif planche sur un déconfinement progressif, Vittoria Colizza évoque un scénario inquiétant. La directrice des recherches de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) était invitée sur le plateau de Quotidien, sur TMC mercredi 28 avril 2021. Interrogée sur les principaux variants du coronavirus, l’épidémiologiste s’est ainsi exprimée : « On se projette sur les mois à venir. Pour l’instant, le variant britannique est celui qui domine et qui a un avantage évolutif assez fort en termes de transmissibilité plus élevée. »
Vittoria Colizza a ensuite évoqué les variants brésilien et sud-africain de la Covid-19. D’après la scientifique italienne, ces mutations « ont des avantages un peu différents dans l’immunité croisée. Ils peuvent infecter des personnes qui ont déjà été infectées par le virus, ou qui sont protégées par certains vaccins. » Ainsi, « cette perte partielle d’immunité pourrait devenir importante au moment où on a assez infecté ou assez vacciné la population. C’est pour ça que le Conseil scientifique a identifié l’été comme un possible moment où on pourrait avoir un risque d’évolution, dans l’épidémie, de ces souches« , a-t-elle souligné. Et de conclure : « Il faut s’y préparer. »
Des efforts insuffisants ?
Interloqué par ces déclarations, Yann Barthès a posé la question suivante à Vittoria Colizza : « Ça pourrait ruiner tous les efforts qu’on fait depuis un an ? » Et son invitée de répondre avec des pincettes : « Ça, on n’est pas sûr parce qu’on n’a pas encore d’estimations sur lesquelles on a assez confiance pour établir ce type de situation ». D’autres études doivent être réalisées.
Lors de son passage dans le talk-show, Vittoria Colizza a également souligné que « les données nous indiquent qu’on a passé un pic plus ou moins après la première semaine d’avril, et on est en descente ». Cependant, « cette descente est assez lente et en même temps on se trouve à un niveau d’incidence assez élevé : R effectif est estimé autour de 0,9, donc ce n’est pas une descente formidable », a-t-elle ajouté. Le président de la République Emmanuel Macron s’exprimera vendredi 30 avril 2021 pour détailler « les perspectives » de « sortie progressive » des mesures restrictives, a de son côté indiqué le Premier ministre Jean Castex le jour-même.
« Les variants brésilien & sud-africain pourraient infecter des gens qui ont déjà eu le COVID : ce pourquoi le Conseil scientifique a identifié l’été comme un possible moment de risque d’évolution de l’épidémie »@VColizza, directrice de recherches à l’INSERM, dans #Quotidien ⬇️ pic.twitter.com/GnAk2zJ4RU
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