Corinne Masiero : “scandalisée” par une citation sexiste dans une expo, elle fait part de sa colère

Jeudi 15 avril 2021, Corinne Masiero a fait part de sa colère sur son compte Facebook. “Choquée et scandalisée”, l’actrice a dénoncé une citation sexiste contenue dans une exposition de photos historiques à Boulogne-sur-Mer. Elle s’est même adressée directement au maire pour faire retirer cette phrase “insultante”.

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Corinne Masiero n’a pas peur d’exprimer ses opinions, et de pousser des coups de gueule quand elle l’estime nécessaire. La star de Capitaine Marleau n’aurait d’ailleurs pas pu mieux le prouver qu’en se dénudant entièrement sur la scène des César, le 12 mars 2021, pour protester contre la fermeture des lieux culturels. Un geste fort qui avait suscité une vague de critiques, souvent très misogynes, auxquelles l’actrice de 57 ans avait répondu avec le ton cinglant qu’on lui connaît : “Ma force, c’est d’être moche, populaire et vulgaire !” Très engagée dans la lutte contre le sexisme, Corinne Masiero n’hésite donc pas à faire entendre sa voix pour dénoncer des comportements ou situations inacceptables. C’est ce qu’elle a de nouveau fait jeudi 15 avril 2021, via son compte Facebook. Comme le rapporte La Voix du Nord, dans son édition du 18 avril, la comédienne s’est montrée indignée par une exposition historique installée à Boulogne-sur-Mer.

Corinne Masiero appelle la mairie à “retirer ces mots insultants”

Visible depuis le 4 juillet dernier dans les rues de la ville, cette exposition retrace l’histoire de la station balnéaire à travers des photographies anciennes, choisies et légendées par le service des Archives municipales. Sous un cliché datant de 1910, représentant un groupe de femmes assises sur le sable, l’on peut lire la légende suivante : “Cette plage est un vrai salon d’été avec ses tentes-abris, ses fauteuils de ravaudeuses d’opéra, où chaque jour la colonie tient ses assises de la médisance. C’est là qu’avant un bain journalier on discute des toilettes du jour et qu’on habille les absentes.” Une citation qui a véritablement révolté Corinne Masiero, qui n’a pas hésité à contacter directement la mairie de Boulogne-sur-Mer pour faire part de sa colère.

Le commentaire sous-entend qu’un groupe de femmes est forcément composé de ‘ravaudeuses d’opéra’ et discute forcément avec médisance et hypocrisie des absentes. Elles n’avaient certes pas d’autres sujets de conversation et ne savaient discuter qu’en critiquant les autres femmes”, écrit l’actrice sur Facebook. “Merveilleux tableau des personnes de sexe féminin. Bel exemple et forte référence donnés aux enfants et aux femmes adultes les lisant”, ajoute-elle ensuite. “En tant que femme et simple citoyenne”, Corinne Masiero s’est dite “choquée et scandalisée de lire en 2021 de telles insultes sexistes”. Elle a donc demandé à la mairie “de retirer ces mots insultants affichés au regard de tous.tes”, avant de conclure : “C’est une bien triste vision des femmes que vous donnez là.”

La ville de Boulogne-sur-Mer s’explique et répond à Corinne Masiero

Nos confrères de La Voix du Nord expliquent que le texte a en réalité écrit plus de trois décennies avant que la photo ne soit prise. La citation avait été publiée le 1er juin 1875 dans le journal La Saison, édité par l’ancêtre de l’Office du tourisme, par le journaliste et historien boulonnais Ernest Deseille. “On est très second degré dans nos expos. On aime bien mettre une photo pour faire marrer ou paraître un peu décalé. Mais on voit bien que c’est une citation d’époque… A aucun moment, on nous a dit que c’était macho, se défend Karine Berthaud, directrice des Archives municipales, auprès du quotidien régional. “Alors se faire taxer de phallocrate, ça pique un peu, s’agace-t-elle finalement, précisant que son service est constitué en majorité de femmes.

Nos confrères nordistes ont également contacté Frédéric Cuvillier. Le maire de Boulogne-sur-Mer se défend quant à lui en arguant sur “l’interprétation”, qui diffère selon les personnes. Il reconnaît toutefois que ce texte représente “une description caricaturale ou misogyne sur une époque aujourd’hui révolue”, et concède qu’une contextualisation aurait pu être utile à la compréhension de ces mots. Mais l’édile déplore également le fait que Corinne Masiero “ne [l’ait] pas appelé pour en parler” directement.

Courriel envoyé aujourd’hui à la Mairie de Boulogne sur Mer:Ci-dessous le commentaire d’une photographie affichée dans…

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