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Chômage partiel, congés maternités et maladie pénalisés : le ministère du Travail prêt à “corriger” la réforme de l’assurance chômage ?
Dans une lettre adressée à l’Unédic, mardi 13 avril 2021, le ministère du Travail a admis un problème dans la réforme de l’assurance chômage. En effet, les futurs demandeurs d’emploi se verront pénalisés par un congé maternité, un arrêt maladie ou même une période de chômage partiel.
- Emmanuel Macron
La pandémie de Covid-19 a eu bien des impacts sur nos vies, mais aussi sur notre économie. Avec les confinements successifs et les mesures de restrictions sanitaires qui en découlent, de nombreux secteurs d’activité sont en crise. En l’espace d’un an, le chômage partiel s’est répandu comme une traînée de poudre. Et les économistes prédisent des vagues de suppressions d’emplois dans les mois à venir, notamment chez les plus de 50 ans. Une situation qui risque d’avoir de graves conséquences sur les aides perçues par les futurs chômeurs… En effet, le 30 mars 2021, le Journal Officiel dévoilait le décret mettant en place la nouvelle réforme de l’assurance chômage. A partir du 1er juillet prochain, le montant des allocations de plus d’un million de travailleurs précaires connaîtra une baisse significative, de 17 % en moyenne. Mais comme le rapporte Capital, lundi 12 avril, certains demandeurs d’emploi seront plus pénalisés que d’autres.
Le gouvernement admet un problème dans le nouveau calcul des allocations
Contrairement à ce qui est prévu par l’assurance chômage actuellement en vigueur, le nouveau calcul du salaire journalier de référence (SJR) prendra bientôt en compte un certain nombre de jours non travaillés. Les allocataires seront donc fortement pénalisés s’ils ont bénéficié d’un congé maternité, d’un arrêt maladie de plus de 15 jours ou du chômage partiel, au cours des 24 derniers mois. Le montant de leurs aides pourrait ainsi être réduit d’un tiers. C’est ce qu’a récemment compris l’Unedic (Union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce) à travers une étude réalisée à la demande de Force ouvrière, et publiée par Les Echos.
Face à la colère des syndicats, le ministère du Travail – par le biais du délégué général à l’emploi et à la formation professionnelle, Bruno Lucas – a décidé d’envoyer une lettre à l’Unedic, mardi 13 avril. Dans ce courrier, les équipes d’Elisabeth Borne admettent que la réforme de l’assurance chômage présente un problème d’équité et se disent prêtes à rectifier le tir. Le ministère du Travail examine donc les modifications qui seraient nécessaires pour “corriger ces effets non voulus”.
Les syndicats attendent le gouvernement au tournant. Comme le rapporte France Info, ils envisagent de déposer des recours devant le conseil d’Etat si rien n’est fait d’ici la mi-mai. “Depuis six mois qu’on alerte le ministère du Travail sur cette situation particulière, on n’a jamais eu de réponse, donc mieux vaut tard que jamais. Mais ça ne règle pas le problème de fond. Le chômage augmente, la pauvreté augmente, et sur qui on tape ? Sur ceux qui en ont le plus besoin. C’est une réforme super injuste”, a d’ailleurs déploré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.
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