« Chirac réveille-toi, ils sont devenus fous » : le cri d’alerte de Gérald Darmanin

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, alerte, dans les colonnes du Parisien samedi 22 mai, sur les dissensions qui agitent son ancien parti, Les Républicains.

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  1. Gérald Darmanin

Les élections régionales sont dans la tête de toutes les figures politiques depuis plusieurs semaines. Le scrutin, prévu les 20 et 27 juin prochains, voit d’ailleurs de nombreux membres du gouvernement au sein des listes de candidats, notamment dans le Nord, la région d’origine du ministre de l’Intérieur, interrogé samedi 22 mai par nos confrères du Parisien. Ce dernier s’est ainsi exprimé sur les dissensions qui ont animé son ancien parti, Les Républicains, à la suite de l’annonce de l’alliance entre le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, avec le parti de la majorité. Selon le premier policier de France, les membres du parti qui l’a exclu « sont devenus fous ».

Le psychodrame qui agite Les Républicains depuis plusieurs semaines semble beaucoup affecter le ministre, qui a été exclu du parti après avoir rejoint le gouvernement. « Les dirigeants de la droite et du centre, comme Xavier Bertrand, devraient soutenir en grande partie le président », estime l’ancien maire de Tourcoing. Alors qu’une partie des Républicains s’est insurgée de l’alliance de Renaud Muselier avec des candidats La République en Marche, Gérald Darmanin estime de son côté que « pour les dirigeants de LR, c’est une erreur de leur part de vouloir jouer leur partition personnelle ». Il qualifie d’« erreur » les accointances de député Éric Ciotti et de l’eurodéputée Nadine Morano de « flatter sans aucune pudeur » le Rassemblement national (RN). « Que M. Ciotti ne vote pas pour M. Muselier en Paca… Chirac, réveille-toi, ils sont devenus fous », s’alarme le ministre de l’Intérieur.

La droite « Bellamy » est « minoritaire »

Selon Gérald Darmanin, la France assiste actuellement à « la fin des LR, un parti qui ne choisit pas clairement de combattre le FN ». Le ministre prend d’ailleurs soin de ne pas appeler le parti d’extrême droite Rassemblement national pour montrer qu’il ne croit pas à l’entreprise de dédiabolisation lancée par la présidente du parti, Marine Le Pen, depuis une dizaine d’années. L’ancien maire de Tourcoing appelle à « distinguer la portion congrue d’une certaine droite, réactionnaire, conservatrice, que devient de plus en plus LR », qui a notamment été incarnée par François-Xavier Bellamy lors des dernières élections européennes. Mais celle-ci avait obtenu le maigre score de 8%, rappelle Gérald Darmanin, qui précise néanmoins qu’il ne « méprise pas » cette droite. Il la juge simplement « minoritaire dans le pays ». Contrairement à la droite incarnée par le parti présidentiel ?

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Panoramic / Bestimage

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