Charlotte Gainsbourg : une terrible décision !

Trois mois après la mort de Jane Birkin, la comédienne en plein deuil n’a pas eu le choix…

Cette fois, Charlotte n’a pas choisi l’exil. Elle n’a pas subitement quitté Paris pour s’installer à New York, comme elle l’avait fait en 2013, lorsque sa (demi) sœur aînée, Kate Barry, est décédée. « Je dérapais malgré ma famille. Ils étaient tous là, on était très soudés, mais j’ai perdu pied complètement. Pour moi, c’était un départ nécessaire et très égoïste. J’ai sauvé ma peau« , avait expliqué Charlotte dans les pages de L’Illustré après son retour en France.

Si prendre de la distance avait été salvateur pour ne pas sombrer et faire son deuil, cela avait peut-être fait naître chez elle un sentiment de culpabilité vis-à-vis de sa mère, Jane Birkin. « Charlotte a fait comme nous tous, c’est-à-dire comme elle a pu. Je conçois qu’elle ait eu besoin de fuir », expliquait mi-octobre Roman de Kermadec, son neveu (le fils de Kate), dans les colonnes de Paris Match.

Devenu orphelin à 25 ans, lui était allé vivre chez sa mamie Jane. « On s’est entraidés, mais on ne se console jamais vraiment, poursuit-il. J’ai trouvé ma grand-mère très forte dans cette épreuve, malgré la maladie. Elle a été un pilier, elle est devenue une deuxième mère. »

Depuis son décès en août dernier, Jane a laissé un vide immense dans son clan. Que ce soit pour ses petits-enfants, pour Lou Doillon, son autre fille, ou pour Yvan Attal, le compagnon de Charlotte, qui disait récemment combien sa belle-mère lui manquait. « Elle a été une sœur pour l’enfant unique que je suis. Son départ a été très douloureux« , glissait-il récemment au micro de RTL. Quant à Charlotte, elle se serait réfugiée dans le travail.

C’est bien simple, on ne l’arrête plus. Le 18 septembre, un mois et demi après le décès de sa mère, elle a ouvert aux visiteurs le 5 bis rue de Verneuil (Paris VIe), l’hôtel particulier où a vécu pendant quarante ans son père, Serge Gainsbourg, jusqu’à sa mort en 1991. Baptisée Maison Gainsbourg, agrémentée d’un musée et d’un piano-bar (Le Gainsbarre), la petite bâtisse a marqué son enfance.

« Ça a été un poids pour moi pendant trente-deux ans. Trente-deux ans à me dire que je veux faire un musée, sans y arriver et à taper à la porte de tout le monde, a confié Charlotte aux Inrocks. Cette maison, je la tiens depuis mes 19 ans, le plus précieusement possible, sans y toucherC’est un lieu qui est très chargé et c’est pour ça que j’ai osé le faire. »

L’avoir vue conduire ce projet d’une main de maître a soufflé son entourage. « Je suis très admiratif de toute l’énergie qu’elle a mise dans cette ouverture, a reconnu Roman dans Paris Match. Elle livre quand même au public un pan de son histoire intime. » Le lendemain de cette inauguration, “Wonder-Charlotte” apparaissait tout sourire au dîner d’état donné en l’honneur du roi Charles III d’Angleterre, au château de Versailles.

Le 21 octobre, elle était à Lyon pour présenter à l’Institut Lumière, Jane par Charlotte, l’émouvant documentaire consacré à sa mère (et datant de 2021). Elle lui a d’ailleurs dédié la projection à titre posthume. Depuis, Charlotte n’a pas fléchi et elle a continué d’occuper son esprit.

La semaine prochaine, elle part tourner Belle, une adaptation de Benoît Jacquot du roman de Georges Simenon, La Mort de Belle. Durant six semaines, elle donnera la réplique à Guillaume Canet dans ce thriller où il est question de meurtre. « Je ne suis pas prête à la vie sans ma mère. Je n’ai plus de repères », confessait dernièrement l’actrice de 52 ans sur les ondes de France Inter. Alors elle bosserait sans relâche et s’efforcerait de garder le cap. Pour elle et pour ses trois enfants. Consciente qu’elle est maintenant la gardienne du temple.

GARY GARDIE

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