Charles Trenet : ces « menaces de mort » qui planaient sur sa mère

Vingt ans après la mort de Charles Trenet, ce vendredi 19 février, les rumeurs de collaboration resurgissent. Son ami et écrivain Jacques Pessis tente de réhabiliter son image.

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  1. Charles Trenet

Les rumeurs résistent au temps. Au grand désespoir de Jacques Pessis, décidé à réhabiliter l’image du Fou Chantant. Vingt ans après la disparition de Charles Trenet, son biographe, journaliste et ami tente de balayer d’un revers de main les accusations de collaboration, qui courent toujours sur lui. À l’occasion de la diffusion d’un documentaire, intitulé L’Enchanteur et diffusé ce vendredi 19 février sur France 3, l’écrivain a accordé un entretien à nos confrères de L’Indépendant Catalan. Jacques Pessis, auteur de l’ouvrage Trenet hors-chant – sorti à l’occasion du vingtième anniversaire de la mort de Charles Trenet – a alors dénoncé les “menaces de mort que l’artiste aurait reçues.

Jacques Pessis, qui a mis la main sur des “documents précieux”, a d’abord rappelé que Charles Trenet “est allé chanter en Allemagne, pendant l’occupation”. “Comme Piaf”, a-t-il ajouté. Mais l’interprète de Je chante, La mer, Douce France et Y a d’la joie, dont la succession ne serait toujours pas réglée, n’y serait pas allé de bon cœur. En réalité, “c’était un revolver dans le dos et des menaces de mort sur sa mère”. Des menaces que le chanteur ne prenait pas à la légère, comme l’a expliqué le journaliste de 70 ans au Parisien, le même jour. “Il prenait cette menace d’autant plus au sérieux qu’il avait déjà dû prouver à la Gestapo qu’il n’était pas juif après des accusations de la presse collabo”, a-t-il affirmé. S’il refusait, les nazis le menaçaient de l’incarcérer avec sa mère”. Selon lui, Charles Trenet, qui a “souvent été victime de dénonciation calomnieuse et anonyme”, n’avait vraisemblablement pas le choix.

“Il se foutait des rumeurs”

Jacques Pessis a également évoqué les accusations de pédophilie. Dans les colonnes de L’Indépendant Catalan, son ami s’est montré catégorique : “Ce sont des déclarations calomnieuses de la part de deux personnes. Des gens qui voulaient tout simplement lui soutirer de l’argent, du chantage.” Toutefois, le chanteur a toujours laissé les “Monsieur et Madame Bobard” propager les ragots. Ce n’est pas faute de lui avoir conseillé de se défendre. “Je lui ai demandé plusieurs fois de le faire, a admis Jacques Pessis au Parisien. Mais il se foutait des rumeurs et esquivait toujours les questions intimes en interview. Il se foutait de sa postérité, comme de son passé.” L’écrivain regrette cependant qu’il l’ait “payé après sa mort”.

Article écrit avec la collaboration de l’agence 6Medias

Crédits photos : RINDOFF-PATERSON / BESTIMAGE

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