Charles III régulièrement hué lors de ses déplacements ? Pourquoi il n’a pas à s’en faire…

Depuis son intronisation en septembre 2022, Charles III fait régulièrement face à des militants anti-monarchie, lors de ses visites officielles aux quatre coins du pays. Slogans violents, jets d’oeufs, manifestations… Le roi est indéniablement contesté, mais sa Couronne n’est pas pour autant en danger. Explications.

“Not my king”. Partout où Charles III passe, des pancartes disant qu’il n’est “pas leur roi” sont vigoureusement brandies par des militants anti-monarchie. Le phénomène n’est pas nouveau, loin de là. Mais le décès d’Elizabeth II, à la tête de Buckingham durant plus de 70 ans, et l’arrivée sur le trône de son fils, en septembre 2022, n’a pas calmé les esprits. Ainsi, depuis six mois, le monarque, la reine consort Camilla ou encore leurs héritiers, le prince William et Kate Middleton, croisent régulièrement la route de manifestants exigeant l’abolition de la royauté britannique. Le souverain doit-il pour autant s’en inquiéter ?

“Je peux confirmer que le MPS [Metropolitan Police Service] n’a pas enregistré d’augmentation notable des manifestations contre la monarchie et ses membres depuis septembre 2022”, a assuré un représentant de la police dans une enquête parue dans The Express, ce jeudi 16 mars. Si Charles III a pu craindre un sursaut des revendications, c’est notamment parce que les protestations, plus ou moins pacifistes, ont été largement médiatisées ces derniers temps.

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Le couronnement de Charles III ciblé par les anti-monarchistes

En novembre dernier, Charles III et Camilla se trouvaient à York, un manifestant situé derrière les barrières de sécurité a tenté de leur lancer des œufs. Et si le roi n’a pas semblé être perturbé, son épouse, elle, aurait moins bien vécu l’incident. Plaqué au sol manu-militari, l’individu a rapidement été arrêté par la police. Il s’agissait de Patrick Thelwell, militant du groupe écologiste Extinction Rebellion. Remis en liberté quelques heures plus tard, il avait crié que le Royaume-Uni “avait été construit avec le sang d’esclaves”, et s’était par la suite exprimé dans les colonnes du Mirror.

King Charles III and Camilla, Queen Consort, were visiting the city of York on Wednesday when a protester hurled at least three eggs at them while shouting “this country was built on the blood of slaves.” https://t.co/mMIuTG2JKZ pic.twitter.com/KiqLDnz63x

À la mi-février, Charles III avait également été accueilli à Milton Keynes par un petit nombre de manifestants brandissant des pancartes jaune vif sur lesquelles on pouvait lire “Not my King”. Habitué, le souverain avait ignoré ses détracteurs et préféré échanger avec ses sympathisants. Soutiens infaillibles du monarque septuagénaire venu les rencontrer, les royalistes avaient noyé les revendications des manifestants en chantant l’hymne national, “God save the King”. Plus récemment, alors qu’il était en visite à Colchester, la nouvelle ville de l’Essex, le père du prince Harry a été apostrophé directement par un membre de Republic, un mouvement anti-monarchiste. “Pourquoi gaspillez-vous notre argent ?” l’a-t-on notamment interrogé.

Protesters chanted 'not my King' outside Westminster Abbey as royals attend the King's first Commonwealth Day service

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Dans le Sunday Express, le PDG de Republic, Graham Smith, a évoqué le couronnement de Charles III, le 6 mai 2023 à Londres, comme la prochaine grande manifestation de son organisme militant. “La République protestera lors du couronnement, faisant passer le message qu’il ne s’agit pas d’une célébration nationale, mais d’une promotion de la monarchie à un coût énorme pour le contribuable. L’heure du changement a sonné”, a-t-il déclaré dans le journal.

Crédits photos : Agence / Bestimage

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