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« C’est une menteuse et une manipulatrice » : les détails de l’audition de Gilles Beyer, accusé de viols par Sarah Abitbol, dévoilés
Sarah Abitbol, l’ex-star du patinage artistique français avait révélé en janvier 2020 avoir été violée à plusieurs reprises par son entraîneur Gilles Beyer durant son adolescence. Alors que ce dernier est demeuré 5 jours en garde à vue en janvier dernier, Le Parisien a révélé en ce dimanche 25 avril des détails de cette audition. L’entraîneur a nié les faits et même reproché à la jeune femme de l’avoir poussé à l’acte.
Sarah Abitbol
L’ex-championne de patinage artistique Sarah Abitbol a jeté un pavé dans la mare, mais s’est surtout libérée d’un terrible fardeau en janvier 2020. En publiant son ouvrage Un si long silence, la sportive a dénoncé les actes graves de son entraîneur commis à son encontre alors qu’elle était à peine âgée de 15 ans. Dans son livre elle raconte avoir été violée à plusieurs reprises par Gilles Beyer entre 1990 et 1992 : « ce n’est pas facile de dire à 44 ans qu’on a été violée à 15 ans. Je n’ai d’ailleurs jamais prononcé ce mot, sauf une fois devant ma psy, quatorze ans après. Aujourd’hui encore, j’ai beaucoup de mal. Je l’écris pour la première fois« , se libérait-elle. À la suite de ces révélations, la justice s’était emparée de l’affaire. Le 4 février 2020, le parquet de Paris ouvrait une enquête contre Gilles Beyer pour « viols sur mineurs par personne ayant autorité sur la victime ». Une nouvelle tournure était cependant donnée à l’enquête en janvier 2021, avec la mise en garde à vue de Gilles Beyer. Prescription oblige dans le cas de Sarah Abitbol, les enquêteurs avaient dû faire un bond dans le présent en recueillant d’autres témoignages pour pouvoir entendre l’entraîneur.
Dans son édition de ce dimanche 25 avril, les journalistes du Parisien ont révélé quelques détails de ces plusieurs jours d’audition. « Entendu à cinq reprises par les enquêteurs pendant sa garde à vue de 48 heures, entre le 6 et le 8 janvier, l’ex-coach de la médaillée mondiale donne une version à l’opposé de celle de son ancienne protégée, évoquant uniquement des relations consenties avec celle qui était encore adolescente« , nous apprend le quotidien.
« Je n’ai pas su résister »
La version donnée par Gilles Beyer est glaçante. Il nie totalement la version de la championne, mais va même jusqu’à affirmer qu’elle est coupable de l’avoir émoustillé. « Je l’ai raccompagnée chez elle, sa mère n’était pas arrivée, a-t-il expliqué aux enquêteurs le 6 janvier dernier. Sarah m’a dit qu’elle allait prendre une douche. Elle est revenue vers moi ensuite, très dévêtue, et elle m’a fait des avances. Et je n’ai pas su résister ». Devant les policiers, Gilles Beyer l’a même accusée de l’avoir fait chanter. « Sarah Abitbol m’a dit que si l’on ne recommençait pas, elle allait tout dire à ses parents et ma femme car on se connaissait tous très bien », dénonçant ensuite « des demandes répétées et incessantes envers [lui] » et des « baisers volés » de la patineuse. Lui ne recense en tout que trois relations sexuelles, entre 1991 et 1992, et plusieurs refus de sa part.
L’ex-entraîneur va même jusqu’à la taxer de menteuse. « J’en profite pour dire, puisqu’on est sur le sujet de Sarah Abitbol, que c’est une menteuse et une manipulatrice, puisqu’elle a présenté ça comme un viol alors que ça n’en était pas un ». Pour Gilles Beyer, Sarah Abitbol aurait publié son livre à charge dans l’unique but de le « faire tomber » en vue de devenir entraîneur nationale de patinage. « Elle savait que c’était impossible tant que j’étais en place », s’est-il justifié auprès des policiers. Il s’agit d’une parole contre une autre, mais le parquet ne lâche pas l’enquête. Le Parisien affirme que les enquêteurs ont identifié six nouvelles victimes potentielles dont les récits peuvent toujours faire l’objet de poursuites contre Gilles Beyer.
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