« C’est absurde » : les avocats de Donald Trump contre-attaquent

Au quatrième jour du procès en destitution de Donald Trump, la parole était à la défense, vendredi 12 février. L’équipe de défense de l’ex-président des États-Unis a plaidé son acquittement en tentant de démontrer que les démocrates menaient un procès politique.

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  1. Donald Trump

Ses avocats n’ont utilisé que trois des seize heures qui leur étaient allouées pour dérouler la défense de Donald Trump. Vendredi 12 février, au quatrième jour du procès en destitution de l’ex-président des États-Unis, l’avocat Michael T. van der Veen a pris la parole pour déconstruire les arguments des procureurs démocrates. La veille, ces derniers avaient tenté de démontrer que l’ex-locataire de la Maison-Blanche avait bien incité ses partisans à prendre d’assaut le Capitole le 6 janvier. Cette idée, selon l’avocat, « est absurde car rien dans ses propos ne peut être interprété comme un encouragement, une tolérance ou une incitation à une activité illégale », a rapporté le New York Times.

La défense de Donald Trump a plaidé pour son acquittement en qualifiant le soupçon d’incitation à l’insurrection – le chef d’accusation de ce deuxième procès en destitution – de « mensonge grotesque et monstrueux ». Parmi les éléments évoqués par Me van der Veen se trouve notamment l’expression « battez-vous comme des diables », prononcée par l’ancien président le jour des faits. Les robes noires qui entourent ce dernier ont tenté de prouver qu’il s’agissait de paroles politiques traditionnelles. Pour appuyer leur démonstration, ils ont, comme l’avaient fait les procureurs démocrates la veille, fait usage de vidéos. En montrant de nombreux démocrates utiliser le verbe « se battre », ils ont voulu prouver qu’il ne s’agissait pas d’un propos illégal.

« Criminaliser les points de vue politiques »

Les avocats du magnat de l’immobilier, désormais exilé dans son fief de Mar-a-Lago en Floride, ont d’ailleurs souligné que les propos présidentiels, comme ceux de tous les citoyens américains, étaient protégés par le 1er amendement, qui garantit la liberté d’expression. Un autre avocat de l’ex-président, Me Bruce Castor, a également plaidé pour l’acquittement de son client, assurant qu’il faisait l’objet d’une cabale visant à « éliminer un adversaire politique ». Et d’arguer que les démocrates cherchent, par le biais de ce procès, à « criminaliser les points de vue politiques » des partisans pro-Trump. Le verdict de ce procès pourrait intervenir dès le samedi 13 février, aux alentours de 21 heures (heure française).

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : WALTER / BESTIMAGE

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