Ces stars n'ont jamais obtenu leur baccalauréat !

Alors que les épreuves du bac 2023 se clôturent, petit tour d’horizon des personnalités qui ne l’ont jamais obtenu. De quoi rassurer les élèves. Et leurs parents !

Cinéma

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Jouer la comédie, ça s’apprend (conservatoires, écoles, cours), ça se transmet (dynasties familiales) ou ça s’improvise au gré des rencontres et des opportunités qui se présentent à vous. Pour de nombreuses stars, ça s’impose surtout au détriment des études ! Trois de nos plus grands acteurs, Alain Delon, Gérard Depardieu et Catherine Deneuve ont ainsi arrêté très tôt leur scolarité : le premier, vers 13 ans, un CAP de charcuterie en poche ; le second, à 12 ans, après l’obtention de son certificat d’études primaires ; et la troisième, au moment d’entrer en classe de 1re, pour se consacrer à un métier qu’elle avait embrassé enfant.

Alain Chabat, de son côté, détestait les études et a raté son bac deux fois au grand désarroi de sa mère qui l’obligea à organiser une fausse fête pour faire croire qu’il l’avait eu ! Pour Jamel Debbouze, Omar Sy ou Fabrice Luchini, des concours de circonstances heureux les amenèrent à lâcher très jeunes leurs études pour s’accomplir comme acteurs.

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Chanson

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Les similitudes avec les acteurs sont nombreuses. Le talent et la volonté peuvent suffire pour réussir. C’est le cas de Johnny Hallyday et Michel Sardou, des enfants de la balle très tôt plongés dans le monde du spectacle, de Serge Gainsbourg, qui s’inscrira aux Beaux-Arts sans avoir le bac, de Francis Cabrel et Laurent Voulzy, virés de leur lycée en raison de leur manque d’assiduité (ils préféraient jouer avec leurs groupes !) ou de Vanessa Paradis, propulsée star à 14 ans avec Joe le taxi et qui ne retournera plus au collège – où elle était de toute façon jalousée. Devenir célèbre trop jeune peut s’avérer un handicap insurmontable pour décrocher le bac, ce qui suscite des frustrations chez certains. Sylvie Vartan, qui n’a passé que certaines épreuves avant d’être emportée par le succès, a regretté « de ne pas avoir pu faire sa philo » une matière qui l’aurait « beaucoup intéressée. » Louane, révélée par The Voice en 2013, puis par le film La Famille Bélier en 2014, renonça au der nier moment à passer le bac en raison d’un planning surchargé. « J’aurais pu l’avoir, le problème, c’est que je ne suis pas allée au lycée depuis plus de quatre mois », confiait-elle, le cœur gros, sur Europe 1, en 2015.

Sport

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C’est sans doute le secteur où l’absence de bacheliers est la plus importante. Difficile de conjuguer sports de haut niveau et études… La liste des joueurs de foot sans ce diplôme est assez longue. On y trouve nos deux plus grandes stars du ballon rond : Michel Platini et Zinédine Zidane. Cela ne les a pas empêchés de devenir des sommités dans leur domaine après leur retraite sportive. « Platoche » a dirigé l’UEFA (l’instance de foot européenne) pendant neuf ans tandis que « Zizou » a obtenu ses diplômes d’entraîneur et gagné de multiples trophées sur le banc du Real Madrid… S’agissant de Sébastien Loeb et de Jo-Wilfried Tsonga, pourtant tous deux fils d’enseignants, la passion de l’automobile, pour l’un, du tennis, pour l’autre, fut telle qu’elle les poussa à arrêter leur scolarité.

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Politique

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Les cas dans ce domaine sont évidemment rarissimes, tant le parcours des hommes politiques s’inscrit dans une feuille de route bien défi nie : Sciences Po, ENA, etc. Rien de tout cela pour Pierre Bérégovoy (Premier ministre de François Mitterrand entre 1992 et 1993), le plus illustre de nos élus sans bac, simplement titulaire du certificat d’études et d’un CAP d’ajusteur. Issu d’un milieu modeste, il dut arrêter sa scolarité en 1941 pour suppléer son père, malade. Fan de sport automobile, Christian Estrosi quitta le lycée pour se consacrer à sa passion de la moto et fut même concessionnaire Kawasaki avant de se lancer en politique ! Titulaire d’un BEP agricole, Christian Jacob intégra, de son côté, un syndicat avant d’entrer au RPR. Jean Lassalle, devenu technicien agricole sans le bac en poche, gravit les échelons en politique en s’emparant de la mairie de son village natal, Lourdios-Ichère, à seulement 21 ans.

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Télévision

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Certains des poids lourds du Paf n’ont aucun diplôme. Tous septuagénaires, ou plus, ils ont grandi à une époque de plein-emploi et dans un secteur, l’audiovisuel, alors en plein essor et moins regardant sur les diplômes que sur le charisme et l’envie. Issu d’une famille d’intellectuels (père médecin, frères brillants), Michel Drucker n’a jamais caché qu’il était un cancre au point de rater le BEPC (ancien nom du brevet). « J’ai (seulement) réussi le certificat d’études primaires parce qu’on m’avait promis un vélo rouge », se désolait-il sur Le Figaro TV en 2017 ! Cancre invétéré lui aussi, Michel Denisot a, de son côté, triplé sa 1re et doublé sa terminale pour, finalement, échouer au bac. Quant à Jean-Pierre Foucault, il a « profité » du fait d’avoir été renvoyé de son lycée pour entrer dans la vie professionnelle en remportant, à 19 ans, un… concours d’animateur organisé par RMC !

Louis-Paul CLÉMENT

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