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Céline Dion : “Se sentir diminuée, c'est terrible pour elle !”
Dans un petit village d’Occitanie, une historienne écrit une nouvelle biographie de Céline Dion. L’auteure a accepté d’évoquer pour Public les liens qui l’unissent à l’artiste pour réaliser ce travail. Une façon de plonger, avec beaucoup de pudeur, dans l’intimité de Céline.
Interview exclusive de sa biographe, Laurence Catinot-Crost.
Public : D’où vous est venue l’idée d’écrire ce livre ?
Laurence : C’était un projet de mon agent puis une commande de mon éditeur. L’intention de départ était de réaliser un dictionnaire sur Mademoiselle Céline Dion, qui s’est transformé en biographie. J’ai commencé à rassembler des documents, à interroger des témoins parmi lesquels le chanteur Hugues Aufray, le titre de mon livre devant être Dis-moi Céline. Il a des liens forts avec elle, notamment parce que sa chanson a déterminé son prénom. Il a décidé de me donner ses coordonnées afin que nous entrions en relation. L’idée d’une biographie est née.
Une brisure en elle depuis la mort de René
Étiez-vous l’une de ses admiratrices ?
Je n’étais pas une fan au tout début de sa carrière, mais certaines de ses chansons ont résonné avec ma propre existence, elles m’ont aidée. Notamment l’album D’eux, avec le titre Je sais pas. Mieux que personne, Jean-Jacques Goldman a réussi à écrire pour Céline. Ou également On ne change pas, toujours de Goldman, sur l’album S’il suffisait d’aimer. Par ailleurs, nous avons des points communs : une sensibilité, une fragilité, une authenticité.
Comment travaillez-vous avec elle ? La voyez-vous souvent ?
Je vis dans le sud de la France, elle au Canada et aux États-Unis… Mais je passe néanmoins toutes mes journées avec elle, que ce soit avec ou sans elle, entourée de documents, de photos, etc. Vu que j’écris une biographie, je me suis évidemment rendue sur les lieux qui comptent pour elle.
Que va révéler votre livre ? Ce sera un portrait intime et assurément bienveillant. Il sera sans doute critiqué à ce titre. Je l’assume. Je pose sur elle mon regard de femme sensible. Je fais ce livre pour la servir.
Comment est la Céline avec laquelle vous vous entretenez ?
J’ai découvert une belle personnalité et j’éprouve beaucoup d’estime, d’admiration. Une personne bien ancrée dans sa terre. Elle sait qui elle est, d’où elle vient. C’est primordial pour elle. C’est la Québécoise nature. Elle a un parcours éblouissant, mais elle est restée simple, avec son âme d’enfant. On ne change pas. Elle dégage par ailleurs beaucoup d’amour, raison pour laquelle sans doute les gens l’aiment en retour.
Vous qui avez la chance d’être en lien avec elle, comment va-t-elle aujourd’hui ?
En ce moment, elle est dans le Colorado. L’air de la montagne doit lui faire du bien. Elle n’a pas caché ses soucis autour de sa voix. C’est difficile pour elle. C’est quelqu’un qui travaille beaucoup, qui ne s’épargne rien pour toujours donner le meilleur. Or, lorsque l’instrument est touché, c’est terrible. On se sent fragilisé. Se trouver diminué quand on vise l’excellence, c’est abominable. Et puis, elle ne s’en est pas cachée non plus, il y a cette brisure après la perte de René Angélil. Ça me fait penser à l’abandon vécu par Maria Callas à la suite du départ d’Aristote Onassis.
Quand va sortir le livre ? Fin août chez City Éditions. Cela doit correspondre avec le retour sur scène de Céline à Paris, début septembre.
Propos recueillis par Cyril Bousquet
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