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Céline Dion et Maria Callas liées par un étrange destin !
Deux gloires mondiales, deux drames intimes ! Des femmes aux voix aussi belles et fragiles que leurs destinées, riches d’analogies aussi déconcertantes qu’hors du commun.
Même désir d’enfant
Maria Callas n’a jamais eu d’enfant. Ni lors de son mariage avec Giovanni Battista Meneghini, un industriel passionné d’opéra, ni pendant sa romance avec Aristote Onassis. Mais selon les biographes, quand elle a partagé la vie du richissime armateur, elle aurait fait une fausse couche ou aurait accouché d’un fils, Omerio. Né prématuré dans une clinique de Milan le 30 mars 1960, il n’aurait vécu que quelques heures. Céline n’a pas connu que des maternités heureuses. En 2000, à 32 ans, elle annonce qu’elle fait une pause de dix-huit mois pour se préparer à être maman. René-Charles naît le 25 janvier 2001. Il lui faudra patienter neuf ans et tenter six fécondations in vitro pour lui donner deux frères. Son gynécologue lui apprend qu’elle attend des triplés. Mais le cœur d’un des fœtus cessera de battre quelques jours après. La naissance d’Eddy et de Nelson le 23 octobre 2010 ne lui fera jamais oublier la perte de cette petite fille qu’elle désirait tant.
Deux voix incomparables
Chacune en son genre fut un phénomène : salles bondées, cachets faramineux, tournées triomphales… Ces deux monstres sacrés ont connu la gloire absolue, la reconnaissance internationale et la ferveur d’un public qui ne s’est jamais démentie. Au prix d’un travail acharné, elles ont sacrifié leur vie pour leur art et pour leurs admirateurs. Chacune est dotée d’une voix exceptionnelle. La diva disposait d’une tessiture étendue sur trois octaves qui en fit la cantatrice soprano la plus célébrée du monde de l’opéra. La prima donna assoluta, comme l’avaient surnommée les Italiens, fut adulée au-delà de tout et incarne à jamais l’art lyriquedans toute sa splendeur. Pour la divine québécoise, en plus de son timbre de voix exceptionnel, le mieux n’est jamais assez. Ses shows sont millimétrés. Un résultat parfait obtenu au moyen d’une ténacité, d’un travail et d’une technique sans égal. Le prix à payer pour offrir à son public ce degré de perfection que tous lui envient.
Une même fin de carrière tragique ?
Comme si les dieux présentaient la note à régler à celles à qui ils ont tout donné, Maria et Céline ont payé cher leur gloire. Apprenant qu’Aristote Onassis la quitte pour Jackie Kennedy, la Callas tourne le dos à la scène et à la vie à 41 ans. Réfugiée dans son appartement parisien du 36 avenue Georges-Mandel dont elle ne sort que pour promener son caniche, celle qui avait ému aux larmes le monde entier pleure ses amours, ses triomphes et sa voix qui disparaît. Elle souffre d’une maladie dégénérative des cordes vocales et du larynx. « Depuis que j’ai perdu ma voix, je veux mourir. Sans ma voix, qu’est-ce que je suis ? Rien », dit-elle à sa sœur. Céline, elle, est touchée en plein cœur par la mort de René, succombant à un cancer de la gorge puis, deux jours plus tard, par celle de son frère, Daniel, victime d’un cancer lui aussi. Elle a 48 ans et ne s’en remettra pas. Si elle parvient à honorer ses contrats et à remonter sur scène, elle n’y croit plus. Six ans plus tard, atteinte du syndrome de la personne raide, une terrible maladie neurologique qui entraîne la paralysie des muscles du tronc et des douleurs lombaires, elle doit annoncer à ses fans la tragique nouvelle : plus question pour elle de se produire sur scène ! Pour le moment…
Deux maris imprésarios
C’est à Titta, son époux, son mentor et son imprésario que la diva doit l’envol de sa carrière. Alors qu’elle vient de refuser un contrat au Metropolitan Opera en 1945, elle connaît la honte de devoir chanter dans les restaurants new-yorkais l’année suivante. Maria doit se résoudre à rentrer en Italie pour trouver un emploi digne de son talent. Elle a alors 24 ans. Si la qualité de son interprétation est reconnue, on ne lui propose que des cachets de misère. C’est à son mari qu’elle devra des contrats mirobolants à la Fenice de Venise, puis à la Scala de Milan. Parallèlement, la divine québécoise s’en est remise à René pour manager sa formidable réussite. Déjà imprésario reconnu dans la Belle Province, c’est après avoir écouté la maquette de son premier titre Ce n’était qu’un rêve, enregistré alors qu’elle n’a que 12 ans, qu’il décide de se consacrer uniquement à la réussite de celle qui deviendra sa femme. Du rêve à la réalité, il n’y eut qu’un pas, grâce à l’opiniâtreté de René, redoutable homme d’affaires.
Margaux PHILIPPE
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