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Caroline Margeridon choque ses abonnés avec un placement de produit très controversé
Très active sur Instagram, Caroline Margeridon est devenue une véritable influenceuse. L’acheteuse d’Affaire conclue fait même des placements de produits sur son compte. Mais le dernier en date concerne un patch qui fait polémique depuis des mois…
Caroline Margeridon
Quand elle n’est pas en train d’enregistrer un numéro d’Affaire conclue ou tient sa boutique du marché Biron, Caroline Margeridon passe son temps sur son smartphone. L’acheteuse vedette du programme de France 2 est très présente sur Instagram, où elle est peu à peu devenue une influenceuse comme les autres. Elle se prête donc régulièrement à l’exercice du placement de produit. Ce dimanche 9 mai, elle a évoqué auprès de ses abonnés Fazup, une société qui vend des patchs à coller sur nos smartphones : le produit promet de réduire les ondes émises par nos appareils pour nous « protéger ». Vendus 36,90€ l’unité, ces patchs font beaucoup parler d’eux depuis le début de l’année 2020… et pas toujours en bien. Le produit, dont les soi-disant mérites n’ont pas été prouvés scientifiquement, est régulièrement pointé du doigt pour la communication qui l’entoure. En juillet 2020, la société Fazup avait par exemple été accusée d’effrayer les futures mères pour vendre ses patchs. Sur une publicité qui tournait beaucoup sur Facebook et Instagram, on pouvait voir une femme enceinte en train de consulter son smartphone. En légende : « Cette maman ne sait pas que son bébé est en danger. »
Marketing de la peur et effets plus ou moins prouvés
Dans sa communication officielle, Fazup joue sur cette crainte en assurant que les ondes « peuvent être responsables d’une multitude de complications », notamment une fausse couche. Mais la société prend bien soin d’utiliser le conditionnel, aucun test à grande échelle ne prouvant cela avec certitude. En 2020, BFM Tech avait obtenu un document transmis aux personnes recrutées pour promouvoir la marque : « En caractères rouges, Fazup incite les influenceuses à préciser les effets de ses patchs sur leur santé, en leur demandant de mettre l’accent sur la réduction de maux de tête, d’acouphènes, de troubles du sommeil, de picotements, d’échauffement de l’oreille, ou encore de vertiges. Autant d’éléments que l’on retrouvera dans les différentes publications, ou stories. » Dont celles de Caroline Margeridon ce 9 mai : l’antiquaire a partagé en story des avis écrits par de soi-disant utilisateurs (anonymes) de Fazup. « Je n’ai plus de migraine ni d’acouphène grâce à ce patch ! », peut-on notamment lire.
Fazup, en revanche, se garde bien d’affirmer que son patch guérit ces maux. « Nous écrivons par exemple que notre produit élimine la sensation de maux de tête, non qu’il élimine les maux de tête, ont assuré les fondateurs de la marques à BFM Tech, jouant sur les mots. Si les gens le comprennent autrement, c’est leur problème. » Ou qu’ils n’ont pas plissé les yeux : le site indique en tous petits caractères qu’il est question de « sensations de gênes ». Fazup s’inscrit, comme d’autres société, dans le secteur des dispositifs « anti-ondes ». Dès 2015, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes avait mené une enquête sur ce domaine et conclu qu’il s’agissait d’un « marché qui exploite l’anxiété des consommateurs ».
Caroline Margeridon risque-t-elle quelque chose ?
Après avoir partagé plusieurs avis vantant les mérites de Fazup, Caroline Margeridon a partagé un code promo : « Les amours, bénéficiez de -30% sur le site de Fazup avec mon code CAROLINE30. Satisfait ou remboursé sous 30 jours », a-t-elle écrit, en mettant un lien vers la boutique en ligne. Comme le révélait BFM Tech, les influenceuses avec lesquelles travaille la marque sont « rémunérées par une commission sur les ventes ». Il s’agit donc bien de publicité, ce qui doit être mentionné. Mais aucune story de Caroline Margeridon n’indique clairement qu’il s’agit de publications publicitaires.
Ce type de procédé est illégal, et donc passible de poursuites. « Ne pas mentionner l’intention commerciale d’un contenu est considéré comme une pratique commerciale trompeuse, punie par la loi. Les pratiques commerciales trompeuses sont punies d’une amende pouvant aller jusqu’à 300.000 euros et jusqu’à deux ans d’emprisonnement », avait rappelé l’ARPP, interrogée sur ces pratiques, à BFM Tech. Malgré cela, rares sont les influenceurs à être réellement poursuivis.
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